Kigen No Setsuwa
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La Belle, la Brume et le Perdu

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Je m'appelle Moetirf Kuzo et je suis un ninja.


Moetirf Kuzo

Gennin de Kiri



Messages : 352
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 54



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MessageSujet: La Belle, la Brume et le Perdu   La Belle, la Brume et le Perdu Icon_minitimeMar 21 Juin - 0:51

~ Kiri / Étendues Brumeuses
~ FlashBack / A une époque imprécise
~ Rencontrons Kaze no Barbariccia o/



Un grand soleil régnait sur les grandes contrées composant l'île principale de l'archipel qu'était le pays de l'eau. Enfin, seuls les rares oiseaux qui osaient s'aventurer dans lesdites contrées auraient pu vous l'affirmer, étant donné qu'un épais brouillard avait élu domicile entre le ciel et la terre. Ces mêmes oiseaux vous apprendraient également que la présence de ce brouillard était des plus normales : cette force particulière de la nature s'installait plus que fréquemment dans ces régions vides d'hommes et pouvait y rester des journées entières sans interruptions. Cette brume mystérieuse avait d'ailleurs contribué à la nomination de ces terres, puisque désormais, volatiles et humains les désignaient sous l'appellation ''Étendues brumeuses''. On y trouvait, mis à part de la brume, quelques bosquets, une flore peu abondante et encore moins variée, ça et là des cailloux ou un rocher un peu plus gros que les autres. Rien de bien excitant, mais plutôt de mystérieux. Mais alors, pourquoi je parle de cet endroit en apparence si ennuyeux ? Tout simplement car dans ce même endroit désert erre depuis plusieurs heures maintenant un homme. Plus exactement, cet homme était un shinobi. Un shinobi bleu. Un shinobi haut de presque deux mètres. Un shinobi portant un sac.Oui, c'était bien notre shinobi de Kiri !
Mais alors, vous vous demandez ce que faisait Moetirf dans ce désert brumeux ! Eh bien, c'est simple et compliqué à la fois. Pour la partie simple, il était en mission. Et pour la partie compliquée ? Il était perdu évidemment. Et c'était précisément là que reposait tout le problème. Non pas qu'il n'en eût pas l'habitude – son sens de l'orientation était médiocre et il perdait le nord fréquemment, mais aujourd'hui il se sentait bien plus égaré que les précédentes fois. Il avançait plus rapidement qu'à l'accoutumée, avait le souffle court, épiait les quelques mètres qui étaient visibles devant lui, serrait le plus fort possible la lanière de son sac, se préparait à détaler au moindre bruit suspect. Depuis un bon quart d'heure, il était dans un état d'angoisse indescriptible. Ce brouillard n'était pas naturel, il en avait la certitude. Ces buissons n'étaient pas innocents, ça aussi il en était sûr. Chaque seconde passée dans ce lieu le rapprochait de son dernier souffle, et la seconde fatale pouvait se manifester à tout moment. Ses petits talents ninja ou la fuite ne lui seraient d'aucun secours si un danger se manifestait. Alors oui, comme le gueulait sa conscience qui le réprimandait d'être rentré dans ce cauchemar, il était bien dans la merde !
Pourtant, sa journée avait bien commencé. Lever, pluie. Petit-déjeuner, pluie. Mission acceptée, pluie. Début du voyage, pluie. Et à partir de là, tout s'était dégradé. Pour commencer, après quelques heures de voyage, il s'avéra que le chemin que Moetirf avait emprunté n'était pas le bon, puisqu'il n'était toujours pas arrivé. Il avait alors décidé de prendre un petit raccourcis en passant à travers des plaines. Énorme erreur ! Une fois qu'il fut bien engagé, la pluie s'éteignit progressivement et une épaisse brume s'installa allègrement sur les environs. Le genin devint alors son prisonnier avant de tomber dans l'était décrit plus haut. Il se souvenait à peine du but initial de son périple. Ce qu'il devait faire maintenant, c'était de trouver rapidement une solution pour s'échapper et pouvoir retourner dans sa petite cabane près de Kiri, où il pourrait chialer et se libérer … Malheureusement, puisqu'il ne devait compter que sur soi-même, il savait qu'il devrait sûrement attendre un petit bout de temps pour sortir de cet enfer. S'il ne mourrait pas avant …


En plus d'une crainte perpétuelle, Moetirf était sujet à une perte totale du plus important de ses cinq sens  : la vue ! Et tout cela n'était dû qu'à une seule chose : ce putain de rideau immatériel. En effet, ce dernier ne laissait visibles que quelques mètres devant lui, ce qui limitait grandement sa vision et empêchait tout repérage ou analyse de la situation. Cette cécité additionnée à la tension crée par le silence et l'humidité avait le don de rendre fou le pauvre Kuzo. Il avançait depuis de longues minutes à l'aveuglette, en marchant entre les obstacles qu'il rencontrait parfois. Il avait toujours aussi peur mais n'avait rien trouvé pour échapper à cette torture. Aucune fuite n'était envisageable, et quelques boules ne lui serviraient franchement à rien. Une faim lui tiraillait les entrailles, et ce n'était pas les petits graines que contenaient son sac qu'il festoierait ce soir. Assurément, il ne tiendrait pas plus de deux jours si personne ne venait le secourir.
Il ne voulait pas encore l'admettre, mais la situation continuait à empirer ainsi, c'était la mort qui l'attendait. Mais pas une belle mort. Une affreuse mort. Avec une peau qui se dessèche. Des muscles qui s'engourdissent. Une personnalité d’aliéné qui vous dévore petit à petit. Puis une envie soudaine de vous ouvrir le ventre afin de mettre fin aux supplices … Moetirf continuait d'avancer, mais sa volonté s'amoindrissait de plus en plus. Il était maintenant appuyé sur un arbre à l'écorce rugueuse. Deux kunaï y étaient plantés, signe qu'il s'était déjà arrêté deux fois sur cet arbre même. Sans aucun doute, il tournait en rond, mais revenait chaque fois plus fatigué à ce point. C'était alors le même scénario. Il replantait un kunaï, se reposait un peu, vérifiait que rien ne le suivait ou préparait une embuscade, puis repartait droit devant, en essayant de guetter le moindre son suspect ou qui pourrait le mener vers la sortie. Cette fois encore, il répéta les mêmes actions, mais s'immobilisa juste avant de s'engager pour un nouveau tour. Il venait de la voir.
Moetirf n'y croyait pas. Un mirage ? Une hallucination ? Un délire ? Quoi que ce fut, il était sûr d'une chose : la femme qu'il était en train de fixer était tout sauf réelle. La voir était même un très mauvais signe. La folie avait définitivement consumé son cerveau et jouait maintenant avec lui. Cependant, même assuré que la créature qui se tenait de dos devant lui à quelques mètres n'existait pas, il ne pouvait s'empêcher de la détailler. S'il devait quitter ce monde maintenant, au moins cela se ferait sur la sensation exquise que lui procurait la simple vue de cette blonde. Bien que cette dernière fût de dos, il pouvait très nettement observer ses courbes attirantes, sa chevelure claire, sa grande taille – elle était même plus grande que le pauvre genin qui la contemplait ! Un petit instant, le dernier des Kuzo oublia complètement sa situation désespérée pour remercier son esprit de lui avoir permis de voir cette beauté. Cet état d'admiration se rompit soudain, comme s'il était rattrapé par ses vieux démons. En fait, il n'en était rien : il avait décidé que, puisqu'il devait mourir dans d'horribles conditions, il avait au moins le droit de délirer encore un peu et de toucher la Splendeur qui était incarnée juste devant lui.
Le Kirijin s'avança donc en direction de la femme qui venait d'apparaître. D'abord lent, son allure s’accéléra en même temps que sa respiration. Une forme brutale et bestiale du désir s'en prenait à lui, et il n'avait aucune envie de la réprimer. Après tout, comme l'objet de son désir n'était qu'une de ses créations, il pouvait lui faire ce qu'il voulait et assouvir ses fantasmes les plus fous ! Qui le réprimanderait ? Sûrement pas cette fille étant donné qu'elle lui était totalement soumise. Il était maintenant à une longueur de bras de ce qu'il désirait plus que tout au monde. Oubliés étaient les craintes, la paranoïa, la faim, le désespoir, la mort. Il posa son sac en bandoulière par terre et avança une main tremblante vers les fesses de la belle blonde. Aujourd'hui, il allait se faire plaisir, ça il en était sûr !
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Je m'appelle Kaze no Barbariccia et je suis un ninja.


Kaze no Barbariccia

ANBU de Kiri



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MessageSujet: Re: La Belle, la Brume et le Perdu   La Belle, la Brume et le Perdu Icon_minitimeVen 24 Juin - 13:31

« Ô combien je pouvais te haïr, brume insipide qui se languit, s'étalant sur le pays comme une féline prédatrice. Tu nous regarde de tes yeux de velours, te délectant de l'angoisse de ta future proie que tu t'apprêtes à happer dans ta gueule béante. Cachée sous ton masque de porcelaine, tu fais la fière, mais tu ne fais que t'octroyer des crimes dont tu n'es nullement à l'origine. Traitresse, illusoire et éphémère adversaire. »

La Belle, la Brume et le Perdu 008gq