Kigen No Setsuwa
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Au bout du pont, i' pleut

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Je m'appelle Moetirf Kuzo et je suis un ninja.


Moetirf Kuzo

Gennin de Kiri



Messages : 352
Date d'inscription : 29/03/2011
Age : 54



Fiche du Shinobi
Ryos: 320


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MessageSujet: Au bout du pont, i' pleut   Au bout du pont, i' pleut Icon_minitimeDim 8 Mai - 19:23

« Hé, la bergère !
Y a tes putains de moutons qui m'empêchent de passer, alors fais moi le plaisir de les saigner !
»


Bonjour ! Vous l'aurez sûrement compris, ce que je vais vous raconter là n'est pas ce qui se passe en ce moment même.
« Wow wow wow, t'as dis quoi après le "bonjour" ? »
Ce qui suit n'est qu'un rapport fidèle des faits qui se sont déroulés ... Allez, au pif, j'dirai ... Pas plus tard que y a pas longtemps, la veille d'une réunion importante organisée par la Mizukage. Vous avez la date en tête ? Cool, pac'que j'la redonnerai pas !
Je vais donc vous raconter une des missions du genin dénommé Moetirf Kuzo, un p'tit orphelin qui gambade parfois joyeusement dans la forêt, mais qui fait tout le temps la gueule dans sa petite cabane quand il fait beau. Mais aujourd'hui, gros coup d'bol, pas un rayon d'soleil de la journée !
« Oh yeah !
Ma maison est dévastée, j'ai attrapé un rhume au nez, je sens plus mes doigts d'pieds, mais j'suis heureux comme un poney ! »
Tandis que la plupart des êtres normaux aimaient, voir vénéraient, l'astre jaune, Moetirf le détestait. Tel la carpe, la truite ou le saumon recherchant l'ombre, il guettait tout le temps l'arrivée d'une petite goutte d'eau providentielle annonciatrice d'une petite bruine rafraîchissante ou d'un gros ouragan dévastateur. Ça dépendait des jours, et de la chance qu'il avait ledit jour. Et ce jour là, il avait touché le gros lot !
Ce dégoût de la chaleur n'était pas un caprice puéril et infondé. Le fait était que la force du soleil annihilait son "pouvoir" : celui de l'eau ! L'absence d'humidité dans l'air ambiant n'était pas vraiment propice au développement, à l'épanouissement, et plus généralement à l'utilisation de ses techniques. Cette sécheresse avait plusieurs degrés de "néfasteté" : elle pouvait limiter la durée de la technique, brider son effet, ou même empêcher sa réalisation ... Que du malus, alors que dans le même temps, quand Moetirf évoluait en terrain avantageux, la force et la durée de ses techniques pouvaient presque doubler !
« Tant qu'y a d'l'eau, c'est bien. Quand y a pas d'eau, c'est mal.
Capiche ? »
Revenons donc à nos moutons. La mission qui va donc vous être contée dans pas plus de deux minutes s'est déroulée la nuit précédent le grand départ à Kumo des forces shinobi de Kiri dans le cadre de la grande alliance (et merde, j'ai redonné la date ...) Pourquoi faire une mission la veille de ce grand évènement me direz vous ... Eh bien, pour rien, mesdames et messieurs. Pour rien, c'est juste de la pure connerie comme on en voit rarement. Replongeons-nous donc dans le passé le temps d'une mission.
« Un. Deux. Trois.
C'est parti ! »


Toute la sainte journée, il avait plu. Mais attention, pas une pluie bidon qu'on voit parfois à travers sa fenêtre, près de son feu. Non non. Une vraie tempête, de la trempe de celles qui vous emportent sur leur passage. De la race de celles qui niquent la faune, la flore, et les humains avec, pour pas de faire de jaloux. Voilà ce qui s'était passé à la lisière du pays de l'Eau, là où les îles fermes rencontraient l'océan fougueux. Là où Terre et Eau se battaient pour anéantir l'autre, même si finalement, ils se retrouvaient avec le Ciel sur le dos, comme aujourd'hui. Et quand le Ciel s'en mêlait, 'valait mieux se barrer illico ... C'est ce qu'avait fait les rares habitants vivant dans les petits villages près du littoral.
Les intempéries n'avaient heureusement fait aucune victime, mais avaient sacrément bien détruit les installations. La plupart des conteneurs et des piliers qui éclairaient habituellement le port flottaient sur l'eau maintenant apaisée. De gros blocs de béton s'étaient littéralement envolés, laissant de gros trous dans le sol ça et là. Dans les bourgades proches du port, le constat était le même. Bon nombre d'habitations s'étaient écroulées pour les plus résistantes, ou envolées pour les moins imposantes. Des toits barraient les routes et des fruits et légumes répandaient leur jus sur les décombres. Un vrai chaos régnait.
L'horizon était sombre et nu. Plus aucun bateau ne mouillait, personne n'avait essayé de récupérer ce qui était tombé, aucun oiseau n'osait sortir de son petit nid pour voleter au-dessus de l'océan désormais calme. Seul la lune restait encore sur les lieux de la catastrophe, même si on pouvait imaginer à juste titre qu'elle n'attendait qu'une chose : que son alter-ego se réveille et prenne la relève le plus vite possible.
On pouvait petit à petit entendre le faible bruit des dizaines de paysans revenant dans leurs maisons pour essayer de sauver ce qui pouvait l'être. Dans la nuit noire seulement éclairée par la pâle lumière de l'astre lunaire, ils s'affairaient à déblayer les rues, ramasser les débris, mettre à part ce qui était encore en bon état. Intimidés par le silence suivant la tempête, ils osaient à peine chuchoter et travaillaient le plus lentement possible, de manière à essayer de ne pas réveiller l'esprit destructeur qui avait sévi toute la journée.
Tout le monde mettait la main à la pâte, des plus vieux qui supervisaient et répartissaient les hommes et femmes volontaires, jusqu'au petits qui se faufilaient un peu partout, en prenant cette mise au point comme un jeu. Et bien qu'ils soient nombreux, la nuit s'annonçait longue, comme celle de Moetirf au port, qui ne pourrait conter que sur lui, les locaux étant trop affairés dans leur village.


Le voyage avait été long. Très long. Mais il fallait être réaliste : Moetirf avait perdu énormément de temps. Ce n'était pas la difficulté du voyage ni la distance qui avaient causé cette perte de temps. Non, cette plutôt le sens de l'orientation désastreux du genin, qui s'était perdu et reperdu. Il avait plusieurs fois insulté ouvertement sa Mizukage, alors qu'habituellement il était proche de la vénération à son égard. Mais là, c'en était trop. La prochaine, il exigerait - oui, exigerait ! - une mission à l'intérieur du village, et non dans des contrées éloignées et ravagées par les caprices des Dieux. Parc'qu'en fait, il y avait réfléchi, en reconstruisant ce qu'avaient détruit les instances divines, il s'opposait à leur volonté, et était donc potentiellement une cible pour d'hypothétiques représailles. Rien n'était sûr, mais le risque était là. Et Moetirf n'était pas les choses risquées, surtout quand il y était impliqué.
Malgré ce voyage qui avait duré bien plus de temps qu'à la normale – ce qui ne se reproduirait plus, Moetirf ayant désormais le chemin le plus court en tête, Moetirf était enfin arrivé à bon port (haha). Mais avant d'aller sur les lieux de sa mission, il avait fait un petit crochet pour passer près des maisonnées écroulées. Son objectif ? Trouver de la main d’œuvre pas chère du tout pour l'aider à remettre en ordre le port avant l'arrivée du fameux bateau attendu le lendemain matin. Évidemment, on l'envoya balader avant qu'il ait pu se présenter au moment où il précisa qu'il n'était pas là pour aider à la reconstruction des maisons. Moetirf les avait trouvés vachement gonflés et égoïstes : pour Kiri, leur misérable vie ne pouvait rivaliser face à la cargaison qu'amenait le navire en approche. C'était évident, et pourtant, ils continuaient leurs petites affaires au lieu d'aider un fier représentant de la capitale de leur pays, sans lequel ils ne seraient rien. Vraiment, ils méritaient tous de crever avec leur chaumière !
*Minuit est passé. Le vent souffle par intermittence. La mer est plutôt calme. Il ne fait pas particulièrement chaud. J'suis proche d'une réserve immense d'eau. Ouais, j'me sens bien.*
Comme à son habitude, il était vêtu de l'uniforme des Kuzo. Sa longue écharpe beige était posée sur ses épaules et flottait derrière lui au gré des bourrasques. Sa veste bleue marine et son pantalon se gonflaient et se dégonflaient quand ils le désiraient, sans raison apparente. Son chapeau était fourré au fond de son sac, pendant que ce dernier, grand ouvert, se balançait mollement tout en s'imprégnant de la fraîcheur ambiante. L'affront des villageois était oublié. Il profitait simplement de l'environnement propre à son pays, celui de l'Eau. Son élément de prédilection.
Il se sentait maître des lieux, et cela lui convenait parfaitement. Les conditions météorologiques étaient plus que favorables et réveillaient la force sommeillant en lui les jours chauds. Il sentait que cette nuit allait être parfaite, et en souriait d'avance. Une fois cette petite mission de petit rang effectué, il rentrerait rapidement au bercail, pour passer le reste de la nuit bien au chaud, avant de se préparer à apprendre la grande nouvelle qu'allait apporter la Mizukage le lendemain, du haut de son temple magnifique.
Mais il déchanta une fois sur les lieux.


Merde ! Oh oui, merde. On ne pouvait rien dire d'autre devant l'état du port encore rayonnant la veille, surtout quand on était chargé de vite le retaper. La Nature avait très bien rempli son contrat et dévasté l'embarcadère de fond en comble. Et en plus du travail colossal qui lui était imposé, Moetirf était seul. Il savait pertinemment que ses clones ne pourraient porter de débris, même dans des conditions optimales, et de toute façon, la technique demandait trop de chakra pour qu'il puisse en créer beaucoup. Alors, un Moetirf de plus ou de moins, ça ne changeait pas vraiment la donne finale ... Condamné à régler son affaire sans aide, il repassa toutes ses techniques, pour en trouver une ou deux qui pourraient l'aider ... Malheureusement, sa panoplie était restreinte, et rien ne pouvait l'aider d'une façon directe. Il faudra y mettre du sien, ce qui ne le ravissait pas du tout.
Il commença à inspecter les lieux pour voir ce qui était possible de faire bien et rapidement, afin que le port soit un minimum prêt à accueillir la prochaine livraison. Là, il fallait dégager le passage. Ici, c'était les pontons restants vibraient et n'avaient franchement pas l'air sûrs. Et enfin, là-bas, des conteneurs se baladaient sur l'eau, et bloquaient l'accès à la terre. Voilà les trois plus gros problèmes que Moetirf était capable de régler, ce qu'il commença immédiatement.
Première tâche : les nombreux gravats et énormes blocs de bétons qui s’amassaient sur la voie principale du port. Il était clair que Moetirf ne pourrait pas les déplacer tout seul, et vu que personne n'arrivait, il ne voyait plus qu'une solution. Il fallait les détruire. Comment ? Ça aussi il le savait ! Leur destruction permettra de les réduire en petites pierres qui n'encombreront pas les passants, et en plus, ça s'ra marrant. Après avoir reculé de quelques mètres en direction de l'eau et posé près de lui sa sacoche, Moetirf commença à malaxer son chakra. Il avait exactement en tête ce qu'il devait faire, et toutes les conditions étaient réunies. Il ne l'avait pas utilisé fréquemment, donc il prit un peu plus de temps que nécessaire pour se concentrer avant la réalisation du jutsu, sûrement le plus puissant.
« - Suigadan ! »
Il créa sur la grande surface d'eau une dizaine de pieux aussi grands et dangereux que des kunaï. Les yeux et les mains fixés sur eux, il fit un ample mouvement vers les gros débris étalés sur la route. Les pieux aqueux suivirent le mouvement, et s'écrasèrent tous ensemble sur les blocs de bétons qui explosèrent immédiatement. Une pluie de roches s'abattit aux alentours, mais heureusement, aucune ne toucha le pauvre Kuzo essoufflé. En effet, cette technique dévastatrice avait été d'une grande aide, mais avait aussi sapé une grande partie de son chakra. Mais bon, le plus gros du boulot était fait.
Seconde tâche : recoller les quais qui s'amusaient un peu trop. Là encore, la solution paru évidente à Moetirf, bien que celui-ci avait l'esprit un peu embrumé à cause de sa fatigue soudaine liée à la perte d'un gros morceau de chakra.
Ils étaient au nombre de cinq. L'adolescent s'avança difficilement jusqu'au premier, puis se remit en position de concentration. La technique qu'il allait utiliser cette fois était mieux contrôlée que son Suigadan, donc, en théorie, la répétée plusieurs fois ne posait pas de réel difficulté. Pendant que sa main gauche ramenait les piliers de bois à demi-enfoncés dans l'eau vers la terre ferme, son index et son majeur de sa main droite se liaient pour préparer son jutsu.
« - Fuuuh ... Hem. Mizuame Nabara. »
Un petit jet d'eau particulièrement visqueuse sortit de sa bouche, et vint se répandre sur le poteau et la terre ferme. Cette colle improvisée était sensée tenir un jour ou deux, si le temps y était propice. Moetirf répéta cette enchaînement une dizaine de fois, avant de s'écrouler à terre.
Malgré la fraîcheur de la nuit, il suait à grosse goutte et avait le souffle court. Il se dévêtit à moitié et sortit de sa sacoche une serviette avec laquelle il s'épongea le visage. C'était fini, il n'en pouvait plus. Le va et vient des vagues le bercèrent un moment, avant qu'il prenne soudain conscience qu'il fallait qu'il ramène les conteneurs. Mais là, pas de combines, il fallait qu'il se jette à l'eau et les repêche un par un, à la force de ses bras. Rien que d'y penser ravivait sa fièvre et sa fatigue. Ses jambes et ses bras lui criaient de ne pas y aller, et, pour une fois, il écouta son corps. Sur le dos, les membres supérieurs et inférieurs écartés, il ferma les yeux. Jusqu'au petit matin.
Troisième tâche : repos mérité et réparateur !


« - Hé, il se réveille le gamin, ou il faut que j'appelle les ANBU de Kiri ?
- Hmm. Hmmmmm. Ta gueule, je bosse là.
- Ok le mioche, tu te barres de là où je te baise, c'est clair comme ça ?
- Hmm. Qu-quoi ? T'as ... dis quoi sur ma mère ? »
Un timide soleil s'élevait patiemment à l'horizon. Moetirf se réveilla soudainement et prit conscience de l'endroit où il était, et pourquoi il y était. L'homme qui l'avait réveillé était assez petit, rondelet, mais les cernes qu'il affichait montrait qu'il ne devait pas avoir eu de bonnes nuits récemment. Le jeune genin se leva doucement, mais apparemment, la petite sieste qu'il s'était octroyé avait rechargé ses batteries et il tenait sans difficultés sur ses pieds. Sous l’œil réprobateur de son "coq", il observa le port. Bien sûr, il était toujours dévasté, mais il fut heureux de voir que sa colle avait tenu la nuit, et étonné que les conteneurs soient revenus tout seul. Sûrement le courant les avait-il repoussé vers la côte, ou un truc du genre.
Sans s'éterniser sur les lieux, et pac'qu'un événement important l'attendait à Kiri, il ramassa ses vêtements sans un regard pour l'homme qui l'observait toujours, et s'en alla d'un pas léger, content d'avoir sa mission accomplie derrière lui.
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Je m'appelle Moetirf Kuzo et je suis un ninja.


Moetirf Kuzo

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MessageSujet: Re: Au bout du pont, i' pleut   Au bout du pont, i' pleut Icon_minitimeDim 8 Mai - 23:14

Hop hop, finish Smile
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