Kigen No Setsuwa
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Parce que l'on sait d'où l'on vient...

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Je m'appelle Kishin et je suis un ninja.


Kishin

Jounin expert de Kumo



Messages : 21
Date d'inscription : 13/06/2011
Localisation : Kumo



Fiche du Shinobi
Ryos: 140


Parce que l'on sait d'où l'on vient... Empty
MessageSujet: Parce que l'on sait d'où l'on vient...   Parce que l'on sait d'où l'on vient... Icon_minitimeDim 19 Juin - 21:32




Parce que l'on sait d'où l'on vient...


… Quarante sept… Quarante huit… Quarante neuf… Le jour venait de se lever et je comptais déjà les premiers rayons lumineux de l’astre solaire qui venaient bercer mon visage de leur douce chaleur. J’étais éveillé depuis plus d’une ou deux heures déjà et j’attendais patiemment sous mes draps que vienne l’heure de me lever. J’avais pris le temps ce matin de parcourir ma chambre des yeux comme si il s’agissait de ma première visite des lieux. Elle était assez vaste, mais très vide cependant. Près de la fenêtre, contre une cloison, il y avait mon lit. La tête orientée vers le Nord, je recevais les premières lueurs de l’aube par une grande fenêtre qui donnait sur l’Est. En face de mon lit, lorsque je me redressais, il y avait un meuble que l’on aurait pu assimiler à une table. C’était mon pupitre. Je ne m’y attardais que très rarement puisque je n’avais plus de devoirs à rendre à mon âge. Mais il m’arrivait encore d’y passer un peu de temps pour lire des théories sur le ninjutsu ou bien rédiger mes rapports de missions au calme. Ca pour être au calme… j’y étais bien. J’étais seul dans cette chambre dont je viens de vous énoncer le seul mobilier, comme dans ma maison toute entière. Mes parents et mon frère aîné étaient morts lors de mon adolescence, deux suicides et un meurtre. Ma vie familiale ne faisait pas sourire. Mais j’avais bien du m’y faire avec les années.

Je soulevai mes draps, puis posai mes pieds sur le plancher, toujours empli de la fraîcheur nocturne. La journée commençait maintenant. J’avais beaucoup de choses à faire aujourd’hui. Planant toujours comme un oiseau, je me redressai sur mes jambes, revoyant une à une les tâches que j’aurais à réaliser pendant le cours du jour. Vêtu très légèrement d’un short blanc et d’un t-shirt sans manche bleu clair, je m’avançai avec difficulté de l’embrasure de la porte. Je vacillais à chacun de mes pas comme un animal venant de naître. Un bon café suffirait sûrement à me remettre d’aplomb. Je tournais à droite directement après la porte puis m’attaquait à la descente des escaliers, tout en me maintenant fermement à la rambarde par peur de m’étaler de tout mon long au milieu des marches de bois. J’étais souvent tombé de bon matin dans les escaliers et je n’en avais jamais gardé de bon souvenirs, autant ne pas réitérer l’opération. En bas des escaliers, dans la salle à manger, la lumière pénétrait dans la maison par une grande baie-vitrée orientée à l’Est. J’avais toujours trouvé agréable de me retrouver dans cette pièce dès le petit matin. Repensant brièvement aux moments heureux que j’aie vécu autour de la table familiale, je prenais une chaise par le dossier pour m’y asseoir. Je grignotais un déjeuner frugal toujours aussi pensif qu’au réveil et reprenait la direction de l’étage pour me laver avant de m’habiller.

Je tournai le robinet d’eau chaude de la douche et laissai couler sur mon corps les gouttelettes chaudes qui servaient alors autant à me décrasser qu’à me donner un coup de fouet. J’étais réveillé à présent. La buée s’envola de mon regard et je sortais de la douche. Je nouai une serviette claire sur mon bassin et en prenait une autre par-dessus l’épaule, en me dirigeant vers le miroir. Me sécher les cheveux était une tâche qui me demandait toujours un minimum de temps et j’agençais toujours le temps afin de ne pas être ni en retard ni en avance là où on m’attendait. Aujourd’hui, je n’étais pas pressé… C’est donc au bout d’une dizaine de minutes que je sortis enfin de la salle de bain, prenant la direction de ma penderie. C’était beaucoup dire. Il s’agissait simplement de l’ancienne chambre de mon frère aîné dans laquelle j’avais fait installer plusieurs miroirs ainsi qu’une large étagère incrustée dans un mur et dans laquelle je rangeais consciencieusement et soigneusement tous mes vêtements. Comme l’humeur du jour était plutôt au travail, j’enfilai rapidement ma tenue habituelle : un ensemble noir très ample, mes sandales de ninja ainsi que mes gants de cuir noir. Et je me dirigeai enfin vers la porte de la maison.

L’incandescent soleil du jour m’aveugla quelque instants lorsque j’eu passé la porte que je refermais derrière moi. Ne cherchant pas même à me protéger de ces éclats qui auraient été douloureux pour les yeux de certaines autres personnes, je les accueillais avec une certaine satisfaction. Les yeux grands ouverts, face à face avec l’astre qui faisait mon pouvoir, je ne bougeais plus d’un pouce, oubliant l’espace d’un instant ce qui pouvait bien me pousser à me rendre à la forteresse du Raikage. Depuis tout petit, j’avais toujours eu une fascination pour le soleil. Il y avait quelque chose dans la dorure de son éclat… quelque chose qui me rendait tout simplement accroc si bien que lorsque je le fixai quelques secondes je ne pouvais plus m’en détacher. J’étais tout de même assez sage pour me calmer et combler ce manque pendant la nuit. Je faisais avec. Aujourd’hui, j’avais quelque chose de vraiment important à faire. Et bien que j’aurais préféré rester là à faire un bras de faire avec mon mentor abstrait, je me sentais obligé de m’en séparer. Ce n’était que partie remise ! Mon regard déviant sa route de l’astre du jour, je m’en allais en direction de la forteresse.

Pleins d’entrain, les travailleurs matinaux se pressaient dans les rues, transportant bois, briques et sac de ciments pour construire des bâtiments aux alentours du village. Je marchais doucement dans l’artère principale du village, croisant régulièrement des ninjas, petits ou grands. Genins ou Jounins… Je les connaissais tous et les saluait avec respect. Les plus petits se rendaient à l’académie tandis que les plus grands se rendaient sûrement déjà en mission. C’était justement pour recevoir une mission que je me rendais à la forteresse de notre Kage. Cela faisait quelques jours que je n’avais pas accompli d’acte à la mesure de mon égo et j’avais besoin d’une quête à poursuivre. Soudain, alors que la brise du matin balayait la grande rue de son souffle frais, quelque chose m’agrippa à l’épaule au milieu de la foule. J’avais beaucoup de reflexes et il ne me fallut qu’une seconde à peine pour me retrouver face à ce qui m’avait retenu. La main d’un ANBU était toujours agrippée à ma veste noire. Et je pouvais sentir derrière son masque son regard insistant me fixer. À cause de ce même masque il m’était impossible de reconnaître mon vis-à-vis. D’un simple hochement de tête il m’invita très calmement à m’asseoir en sa compagnie à la table d’une auberge juste à notre gauche. Il ne parla pas du moment où il me retint au milieu de la rue, jusqu’au moment où il s’en fut, me laissant attablé, un parchemin cacheté entre les mains. Après avoir regardé disparaître mon collègue de l’ANBU au milieu de la foule, j’ouvrai avec impatience le rouleau de parchemin et découvris avec plaisir un message du Raikage en personne qui me demandait de me rendre d'urgence à son bureau pour aborder un sujet d'une importance capitale.

Un sourire que je ne pus retenir se dessina au coin de mes lèvres. Ce morceau de papier annulait toutes les occupations que j’avais pu prévoir dans la journée. Je n'avais qu'à m'y rendre à l'instant, il ne fallait pas faire attendre notre Kage. Je quittai ma table, laissant le message qui m'avait été adressé par le protecteur du village se consumer dans le cendrier sur la table et rangeant mon briquet dans ma poche de pantalon. Puis je pris avec entrain la direction de la forteresse de notre village qui se dressait haut par dessus les autres bâtiments.

( SUITE )



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