Désolée pour ces larmes... [PV. Omoi]

Bien sûr, je faisais partie de ces gens convoqués ici à Kumo. Le village des nuages, comme on le nommait. Pourtant, je ne voyais ni nuage ni brume à l'horizon. Mais d'où tenaient-ils ce nom si peu robuste. C'était à s'en demander. En tout cas, d'où j'étais, mis à part un soleil clair et un ciel pur, rien n'engourdissait cette journée de beau temps. Au moins, ces fameux dirigeants auront choisi une bonne journée pour faire transférer tous leurs ninjas au village principal de l'alliance. Ce serait bien la seule chose d'intéressant puisque je devais rester là à l'extérieur, assise à attendre je ne sais quoi. Je n'avais aucune compagnie, Kankuro et Temari étant avec maître Kazekage à l'intérieur et Arashi qui s'éclipsait avec les autres Chuunins des villages. Bon, je trouvais seulement cela ennuyant. Après tout je me fichais bien d'être seule ou non. J'étais bien trop timide pour faire de nouvelles rencontres de toute façon. Enfin bon, tout ce que j'avais à faire pour l'instant, c'était de tuer le temps. Déraciner des brins d'herbe de la terre? Non il n'y en avait visiblement pas ici. Que su sable à perte de vue. En excluant les collines et les maisons perchées. Erf... quel centre-ville ennuyeux... Si au moins il y avait un truc tout joli à admirer. J'espérais un peu de différence de cet endroit en comparant à Suna. Non, c'était la même chose, les plans d'eau et les collines en plus. Quel ennui. Je soupirai légèrement, je levai la tête vers le ciel et je m'écarta légèrement du bâtiment, sans regarder où j'allais. Je ne prêtais plus aucune attention à ce qui m'entourais. Je partais dans mes pensées. Profitant de ce ciel qui ne m'était pas familier. Il chauffait, sans plus, contrairement à ce que nous avons constamment à Suna. Je gardais les yeux rivés vers cette vaste plaine bleue sans me soucier des plaintes de mes collègues Sunajins qui criaient à l'arrière:

- Haruka-sensei! Que faites-vous? On doit rester ici! Sous ordre de maître Kazekage.

Honnêtement, je n'en avais que faire. Certes, je devais faire un effort, en respect à cet homme qui gouvernait notre village. Mais je n'avais rien à voir avec lui. Je n'avais pas les mêmes croyances, la même façon d'agir, les mêmes talents. Tout ça, je n'avais rien en commun avec lui. Qu'est-ce que je faisais à être là parmi ces ninjas alors. À me faire engager pour n'importe quoi. Quelle tâche avais-je cette fois? Une mission d'escorte de la plus haute importance me direz-vous? Je n'étais même pas rémunérée pour cette tâche ingrate qui ne me rapporterait rien sauf quelques ampoules. Quelle galère. C'est à force d'être négligée de la sorte que je serais recherchée. Mais bon, j'avais des obligations. De vulgaires obligations qui m'empêchaient de virer au rythme de l'air, de me promener parmi les arbres des forêts, de me cacher avec les loups et de vivre ce que je voulais vraiment ressentir. Si je gardais ce titre, je crois que c'était seulement pour eux... mes parents. C'était ma seule source d'inspiration je crois bien. Une source qui jamais ne s'épuiserait. Qui jamais ne viendrait s'éteindre pour ne pas les décevoir. Même si je les savais mort depuis des lustres, je savais qu'ils gardaient un œil sur moi. C'était une impression, voire même plus. Je les sentais toujours près de moi sans pour autant pouvoir les voir, leur parler ou leur toucher. Au moins, c'était une consolation que de les croire présent. Que ce soit dans ce fameux plafond sans fin qui m'hypnotisait ou à mes côtés dans mes déboires de chef d'équipe. Au moins, j'avais pour consolation qu'il serait fier de moi comme tous les deux étaient aussi des sunajins.

Je fermai les yeux, pour me changer les idées, mon regard s'embrouillait et je n'en pouvais plus de penser à eux. Je savais bien qu'un ninja digne de ce nom ne montrait jamais ses émotions, mais bien malgré moi, une larme coula, suivi d'une autre. Je m'abandonnais tranquillement dans cette passion que j'avais enfouie depuis un bout. Que je ne voulais plus laisser sortir. Voilà que ce voyage me faisait réaliser tant de chose qui me manquaient. Je ne pouvais pas montrer ainsi mes larmes. Non, je serais la honte de Suna après cela. Même si je n'appréciais pas tellement cette vie de Kunoichi sans émotions, je ne devais pas faire passer les autres pour des personnes sensibles. Comme si Suna avait besoin d'être victime de moqueries en ce moment.

Malgré ces pensées qui m'avaient ravies tant d'émotions, je continuais de faire mon chemin vers je ne sais où. Peut-être voulais-je approcher l'eau ou alors simplement m'isoler. Chose qui n'était pas très simple avec le nombre de gens qui grouillaient ici. De plus, avec cette tête en l'air, je n'étais pas très subtile quant à mes rêvasseries. Quelle image je donnais de l'endroit qui me servait de foyer? Des autres... Enfin bon, cette «mission» aura été bien plus pénible que je le croyais. De là à ce que je verse de mes larmes dans un territoire que je ne connaissais même pas. Ou du moins, vaguement.

Maintenant, il ne manquerait plus que je me mette à tituber pour ensuite chuter sur quelqu'un pour rendre la situation encore plus embarrassante. Peut-être devais-je me ressaisir et garder la tête vers l'avant pour éviter ça, mais les gens pourraient voir d'eux-même, en s'esclaffant, mes yeux boursoufflés par ces quelques larmes qui avaient coulées. Au moins, jusque là, je me promenais sans difficulté entre les gens. Même mes cheveux blancs qui étaient à la traîne à l'arrière ne frôlait personne. Peut-être m'évitaient-ils car j'étais trop tête en l'air? Je ne savais pas si quelqu'un finirait par ne pas me voir et qu'il se heurte à moi. Je ne l'espérais pas en tout cas. Qui savait ce qui pourrait se produire.

[HRP : Voilà, j'ai pas trop provoqué pour laisser la liberté à notre paranoïaque favoris. Et désolée pour la qualité, commencé c'est pas ma force.]

Une journée. Une simple journée pouvait être remplie de toute sorte de rencontres. Notre paranoïaque s'était d'ores et déjà retrouvé face à de nombreux ninjas auparavant. En particulier, Naruto Uzumaki, un être doté d'un don, effectivement, un don l'aidant à faire de n'importe quelle personne un amis, et même plus, une sorte de fanboy. On pouvait dire qu'Omoi en était un, mais ne montrait pas souvent ce sentiment aux yeux de n'importe qui. Sa seconde rencontre fut celle du célèbre maintenant marionnettiste et garde du Kazekage en personne, le juunin de Suna, Kankuro. Une personne dotée d'un certain répondant. Face à Omoi, il ne s'est jamais laissé faire lors de leur rencontre, malgré la discussion quelque peut mouvementée des deux ninjas...

C'est aujourd'hui que nous retrouvons notre très jeune juunin. Pour lui cette journée serait à l'avance très ennuyante. Enfin, pour Omoi chaque journée de sa vie est ennuyante, du moment qu'il ne rencontre pas de femmes ... Mais aujourd'hui allait changer ces pensées monotones. Il était là, parcourant une foule perturbée, allant dans tout les sens, bousculant encore et encore le corps frêle du juunin, qui se laissait faire totalement, de peur de se froisser un muscle ... Bref, nous le retrouvons comme à son habitude, flemmard, le pas nonchalant se dirigeant dans une direction encore inconnue à ses yeux, laissant ses jambes le choix de la destination.

* Je dois faire attention ou je met les pieds ... Et si je trébuche et je tombe sur une jeune demoiselle ? Qu'est ce qu'elle pensera de moi ? Non je dois faire gaffe à regarder ou je vais ... *

Comme à son habitude, notre paranoïaque exprima quelques pensées laissant trouver ce ninja très prudent et très soucieux du détail. Mais voila, il était comme ça, et personne, pas même une femme ne pourrait lui faire changer son caractère de psycoteur. Mais c'est tout en se posant encore des tas de questions qu'il se heurta de face à une femme, une très belle femme, dont il tomba amoureux du regard et de sa chevelure longue et éclatante d'une couleur blanche splendide... Le juunin de Kumo voyant la jeune femme tomba se hâta à la rattraper avant que les extrémités de ses cheveux ne touchent le sol. A la vitesse d'un éclair, il se retrouva dans le dos de la jeune femme. Celle-ci se trouvant maintenant dans les bras du Kumo-jin, en position accroupie. Omoi pouvait facilement lui donner l'âge de seize ans, simplement au vue de sa taille et son poids plutôt bas et léger. Une fois remit de ses émotions, le ninja releva la demoiselle et se leva lui même par la même occasion. Une nouvelle fois une poignée de scénarios catastrophiques prirent place dans l'esprit tourmenté d'Omoi.

" Je suis désolé, vraiment désolé, je ne t'ai pas fais mal en te bousculant ?! "

C'est après quelques secondes que le Kumo-jin remarqua les larmes coulant sur le fin visage de cette nouvelle rencontre. Ces larmes mirent tout d'un coups Omoi dans un état de stress incroyable ! Alors ce serait lui qui serait responsable de ces larmes, et surement de la douleur qu'il aurait provoqué en la bousculant ?! Le visage de notre juunin se mit à pâlir d'un coup, jamais dans sa vie il aurait cru qu'il ferait pleurer une femme juste en la bousculant. Cette rencontre venait juste d'arriver, et il est déjà traumatisé par celle-ci ... La jeune femme avait surement comprit en voyant le regard d'Omoi qu'il pensait qu'il était responsable de ces larmes et allait lui expliquer qu'en finale il n'y était pour rien ...

Malgré moi, tout continuait de couler. J'aurais bien voulu retenir toute cette émotion, mais rien ne pouvait la contenir. C'était comme si je n'avais plus de contrôle sur tout mon être à ce moment précis. J'étais tout bonnement désorienté par cette soudaine manifestation émotive. Je n'avais pourtant jamais été si manifeste. Je préférais être prompt et fraîche devant tous habituellement. Je n'avais pas pour habitude de m’apitoyer sur mon sort. En tout cas, tout cela ne devrait jamais se reproduire. Surtout pas devant mes élèves ou encore à Suna où j'étais connue et réputée pour ce grade et mon âge. Les deux petites fantaisies qui faisaient de moi une supposée prodige. Je refusais de croire à ce talent puisque de toute évidence, je n'étais pas aussi douée que d'autres, de plus je ne savais même pas contenir un simple petit fragment d'eau. Quelle ironie que d'être réputée ainsi pour si peu. Je n'avais rien à voir avec ces énergumènes qui savaient tout faire et pourtant j'étais considérée comme l'une d'eux, seulement parce que j'étais jeune.

Ce que j'avais craint au début était arrivé. Trop tête en l'air, je ne l'avais même pas vu venir. Un homme était venu à ma rencontre, du moins je devinais cela vu la poigne qu'il avait. J'avais été renversée comme ça, d'un coup. Je tombais vers l'arrière comme je n'étais pas préparé en équilibre pour recevoir un choc. Je savais que bientôt, mon dos toucherait le sol et que de légères inflammations surgiraient de nulle part pour me faire sentir coupable de penser. Comme à chaque fois d'ailleurs. Pourquoi aimes-je tant pensé ainsi. Enfin bon, mes jambes avaient tôt fait de prendre un axe parallèle au sol pour me faire chuter. Alors que mes cheveux ne touchaient même pas encore le sol. Je fus stupéfaite, ma chute avait stopper comme si le temps s'était arrêté. Je regardai devant moi, il n'y avait plus personne que je pouvais voir de proche sauf les gens qui me regardait en murmurant des infamités sur cette maladresse. Ce n'était pas totalement de ma faute. Je penchai une oreille plus attentive vers les voix lorsque mes pieds touchèrent finalement terre sans douleur.

- Par chance Omoi était là. Quelle maladroite cette Sunajin. Pff.

Je baissai les yeux en rougissant. Ils avaient réussi à me faire culpabiliser. Une seule chose m'avait échappée dans leur dire et c'est le bout où il parlait d'Omoi. Je connaissais pas ce nom... Je sentais certes un souffle chaud près de moi et une pression sur mes vêtements, mais j'hésitais à regarder, de crainte de voir un regard plein de reproches. Je me sentais bien trop coupable pour oser à nouveau lever le regard que ce soit vers cette foule de villageois ou l'homme qui me tenait. Du moins, je n'osais pas. Tout ça à changer quand il siffla légèrement d'une voix grave et ennuyée une phrase qui me marqua.

- Je suis désolé, vraiment désolé, je ne t'ai pas fais mal en te bousculant ?!

Une vulgaire exclamation était sortie de ce ton ambiguë. Il n'était simplement pas rassuré. Je ne crois pas qu'il se souciait vraiment de moi à ce moment, je ne croisais même pas son regard. Il ne savait pas à quoi je ressemblais. Du moins, je crois. Je leva légèrement les yeux pour revoir cette foule. Elle continuait à m'observer comme si je profitais de cette position. Je pris un léger élan et je fendis l'air d'un mouvement pour me retrouver debout face à ces gens. J'essuyai un peu mes yeux pour cacher ses larmes, j'exécutai un ou deux moudras pour créer une brise qui vint les sécher et je fis volteface vers le casanova qui m'avait et renversée et rattrapée. Je me surpris à le trouver quand même charmant. Il avait une peau assez foncé. Soit il était noir de peau, soit tout simplement il passait trop de temps sous ce soleil festif... Mais pourtant, je n'avais pas cette teinte et j'étais du désert, toujours exposée à un soleil aride. Enfin bon. Je devais dire qu'il était assez charmé avec ses airs et par dessus tout, il avait une bonne musculature... Pour me soulever ainsi c'était comprenable... Mes joues prirent une teinte plus rosée face à mes observations et je ne pus m'empêcher un petit rire de gêne...

- Ne sois pas désolé... C'est moi qui était ailleurs.

Je reniflai d'un coup sec ce qui avait échappé à mon conduit lacrymale et je souris bêtement à considérant de nouveau l'homme qui me face. Je ne pu m'empêcher de remarquer dans son regard, une sorte de culpabilité, celle de m'avoir fait tombé? Non, je ne crois pas, pas avec ce que je venais de lui dire. C'était sûrement plus abstrait que ça. Mais quoi donc, alors. Je fichai mon regard dans le sien, tentant de lire ce qui lui passait par la tête. Je voyais bien qu'il observait le pourtour de mes yeux. Sans doute avait-il remarquer que j'avais pleuré. Je ne voulais pas lui expliqué. Je n'avais pas envie de parler. Pas du tout. Surtout pas de ça. J'essuyai encore un peu mes yeux et je dessina un sourire sarcastique sur mon visage qui venait à dire que je ne savais que faire pour contrer ses pensées. Je ne pouvais ni lui mentir,ni lui dire la vérité. Je sentis une légère goutte de transpiration céder sous la pression qu’exerçait mon front à penser comme ça. Un signe qu'il ne devait pas remarquer, sinon il saurait que je stressais et il aurait tôt fait de me cerner. Je fermai les yeux, laissant ainsi un semblant de visage reposé faire face à ce fameux type. Je levai la tête laissant paraître mon bandeau pour l'aveugler un peu, vu l'axe du soleil c'était possible, et je chercha plus humblement comment me sortir de se pétrin sans que les forces spécials de Suna ne passe pour des cœurs sensibles.

[HRP : Désolée, j'trouve ma réponse trop nulle >_<]

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