Une roche parmit tant d'autres. Deux bons mètres de haut et certainement plusieurs tonnes. Il y en a des centaines, des milliers dans cette partie du terrain d'entrainement, mais c'est celle là qu'il regarde. Son souffle fort, sa respiration, puisée au plus profond de ses poumons faisait grossir son torse. Ses yeux bruns infléxibles et inamovibles, continuèrent de fixer, le gris immuable de sa cible. Son geste doit être rapide, son poignet souple. Son ustensile, fait d'un fin carton, ne devra plus faire qu'un avec la solidité de la pierre. Une brise légère vint secoué ses cheveux, mais il n'en a cure, elle ne le gênera pas plus que ça. Le peu d'arbres derrière lui, en spectateur, gardent leur souffle. Maintenant? Non, dans cinq secondes, oui, dans cinq secondes ça sera le bon moment. Il saisit son arme entre son index et son majeur. Contracta ses muscles, ne quitte pas des yeux cet ennemi rocheux. Ca y est, c'est maintenant !


D'un geste rapide et souple, fendant l'air en tournoyant, la carte de carton transperça l'air et vint fendre la roche. Enfoncé dans sa moitié, Tomaya était fier en s'approchant doucement de sa cible. Il extirpa son arme, laissant visible, une terrible entailles, parmit des dizaines d'autres.


- Enfoncé à la moitié. Mon adversaire n'aurait eu aucune chance de survie.


Il leva les yeux au ciel, comme pour provoquer ou prouver à quelqu'un partit rejoindre les nuages, l'étendue de sa progression. Derrière lui, un petit animal poilu de couleur noir, au poil reluisant et au regard félin, resta assis, la queue au sol, à contempler dans son habis rouge cousu d'un symbôle doré, Tomaya entrain de s'entrainer.


- Tes cartes s'enfoncent de plus en plus Tomaya.dit-il d'une voix aigue.

- Oui, mais ce n'est pas assez. J'ai vu des ninjas, arriver à percer la roche avec leur kunaï. Il faut que j'arrive au même résultat.


Tomaya se concentra de nouveau et se saisit de sa carte. Recommençant sa manoeuvre encore et encore, il profita de ces longs moments de répits, pour s'entrainer, afin d'être prêt, si l'impossible se produisit.