Notre jeune kunoichi n'avait que peu de temps devant elle, le village était en pleine effervescence afin que les préparatifs de la guerre soient fin prêt. Marchand d'arme et d'armure travaillaient nuit et jour, les provisions en cas de siège dévoraient dévoraient toute la place que pouvait offrir le centre sportif et une bonne partie des caves des habitations. Elle se leva donc, ce matin là, plein d'entrain.

A peine debout, elle prit sa douche matinale assez promptement et sauta dans ses habits d'entrainement. Une tenue souple et légère de couleurs vive. Elle aimait la couleur de ces vêtements, ceux-ci lui donnait de l'entrain au travail et une motivation en plus. Habillée, elle se dirigea vers la porte, attrapant ses clefs au passage et ferma a double tour derrière elle. Sans réfléchir, elle se dirigea vers la maison de son père.

Celle-ci, située à quelques pas de la maison de Neji était beaucoup moins grande et somptueuse que les autres. Cependant, malgré le peu de place dont la maison disposait, elle était fort coquette. Les vitres étaient propres et bien entretenue et le petit jardinet se trouvant à l'extérieur faisait respiré le bon vivre et la bonne ambiance.

Elle s'approcha de la porte d'entrée et sans même frapper à celle-ci, rentra et appela son paternel. Au loin, sa voix rauque et grave lui répondit. Tariki compris directement qu'il était au fond de la maison, dans une des plus grandes pièce de la maison, la salle d'entrainement personnelle. Après avoir parcouru diverses pièces de la maison et salué sa mère, Hachi, elle entra dans la salle où se trouvait son père. Celui-ci, assis en tailleur devant une orchidée rouge vif, le byakugan en alerte, lui dit simplement "bonjour" et d'un geste de bras invita sa fille à s'asseoir. Tout en activant son propre byakugan, elle s'assit sans discuter et attendit que son père prenne la parole.

Père: Que puis-je pour toi?
Tariki: Bonjour père, j'ai besoin de developper deux techniques et il me faut un cobaye consentent.
Père: Comme toujours, pour le prestige de notre famille, je suis tout à toi! Tu disposeras de mon corps pour les trois jours à venir. Fait vite...
Tariki: Je vous en remercie... Commençons je vous prie. Tout d'abord, je vais vous expliquer mes deux techniques. La première consiste à injecter mon chakra dans le tenkutsu situé près des oreilles, ceux-ci, étant relié aux yeux et principalement au vestibule. J'espère donc généré une perte de concentration voir une désorientation pour les plus faibles.

L'homme assis ne bougeant guère, la jeune fille continue après avoir avalé la salive excédentaire qui stagnait dans sa bouche.

La deuxième est une recherche, grace aux différents plus de chakra du corps, les diverses anomalies de celui-ci. Par exemple, une blessures, coupures, déchirures, hématomes que ce soit, interne ou externe.

Son père leva directement la main stoppant le discours de son ainée. Celle-ci arrêta directement ses explication et observa son père. Lentement et soigneusement, il se leva et se mit en position de combat. La jeune genin fit rapidement de même. En quelques secondes, un petit entrainement au juuken commença. Des ondes de chakra faisaient trembler les murs, les tableaux et même les vitres. Le combat se termina aussi rapidement qu'il avait commençé par un petit saut de la part du géniteur.

Père: Très bien ma fille, je vois que tu maîtrise de mieux en mieux notre art. Maintenant, nous allons recommencé ce petit combat et de visualiser mes tenkutsus auditifs. Dès que tu te sens d'attaque, injecte moi ton chakra à cet endroit précis. Cette technique est loin d'être compliquée sais-tu. Tu maitrise déjà le juuken, il te faut juste être précise.

Sans perdre une seconde, l'assaillant repartit de plus belle. Des ondes bleues fusèrent dans la pièce à une vitesse folle. De petits cris commençaient à être émi par la jeune genin. Bien que habituée à l'entrainement, son père, grand juunin du village, n'y allait pas de main morte. L'essouflement se faisait de plus en plus fort jusqu'à la pousser à bout. Elle n'avait toujours vu aucune entrée possible pour placer sa technique et le temps devenait long. Lorsque tout à coup, après une petite bavure de son père, la tempe de celui-ci vint se placer à 40 centimètre de son poing.

Tout en se prenant un coup sur le sternum coinçant sa respiration, elle injecta une bonne dose de chakra dans son père qui sourit faiblement. Sa tête, penchée vers la droite, avait l'air de le gener et après une tappe sur l'épaule de sa fille suivit d'un grand sourire, il l'invita à diner.

Tout au long du repas, son père se gratta l'oreille expliquant qu'une bourdonnement le gênait. Tariki, écoutant son père discuter des préparatifs de la guerre et de la réussite de sa nouvelle technique était toute sourire en mangeant les raviolis chinois que sa mère venait de concocter pour l'occasion. Dès que le repas fut fini, il discutèrent encore pendant plus d'une heure. Discutant de la vie du village, de la vie de célibataire dans une appartement. La genin le savait, son père, approchant désormais la cinquantaine, souhaitait voir sa fille ainée se marier et avoir des enfants. Sa fille ayant quitté le cocon familial, il n'avait plus personne à éduquer et à former.

Prenant encore les devants, il coupa court la discusion et repris le chemin de la salle d'entrainement. A nouveau, en position de combat, il sauta, les poings gorgés de chakra sur sa fille qui évita les premiers coups de geste mécanique appris au fur et à mesure des années. Elle enchaina ensuite avec ses propres techniques de taijutsu et l'entrainement repris de plus belle.

Chaque fois que la Tariki touchait sa cible, son père s'injectait une nouvelle dose de chakra dans l'oreille afin de rétablir son propre flux et pouvoir continuer l'entrainement. La genin, elle, prennait un malin plaisir à voir cela. Au fur et à mesure de l'entrainement, elle cherchait et trouvait parade sur parade pour forcer la personne en face d'elle à lui montrer ses zones auditives ouvrant une allée somptueuse vers la surdité.

Ce n'est qu'avant le repas du soir que l'entrainement se termina. Père et fille, le visage dégoulinant de sueur et le corps courbaturé par les nombreux coups, se saluèrent noblement. Sans un mot, ni geste tendre, Tariki serra la main de son père et prit la porte. Il lui fallu presque 20 minutes de marche pour retourner à son domicile. En effet, le premier coup de juuken qu'elle reçu fin de matinée lui faisait toujours mal... Arrivée chez elle, elle ouvrit la porte, la referma et tomba endormie, habillée, sur son matelas.







( Premier des trois jours...)

Début deuxième journée.

La nuit passée ne fut pas de tout repos. En effet, de nombreux rêves vinrent perturbé le sommeil profond de la jeune fille. Elle se leva donc, épuisée par les efforts fournis la veille mais aussi par cette nuit agitée. Ne voulant pas décevoir son père, elle prit donc sa douche rapidement et enfila une nouvelle tenue. Celle portée la veille, en plus d'être déchirée à certains endroits, dégagait une odeur acide.

Elle prit donc le chemin menant à la maison de son père. Dès son arrivée sur le perron, une kunai vient se planter entre ses pieds. Sans chercher à comprendre d'où venait l'attaque, son byakugan s'activa et pu directement repéré une ombre près de la cheminée nord du bâtiment. Prenant appui sur sa jambe gauche, elle sauta sur sa droite et remarqua directement de qui il s'agissait... Le flux de chakra repéré ainsi que l'emplacement des différents tenkutsu indiquèrent que le ninja assaillant était bien son père. L'entrainement venait donc de commencer.

Sautant de toit en toit, elle rattrapa le l'homme d'âge mur et commença le combat de corps à corps. Tout ce qu'elle avait appris la vieille lui revient directement. Parades permettant d'offrir un angle d'attaque profitable, bonne dose de chakra à implanter, tout était parfait. En quelques minutes, Tariki injecta tellement de chakra dans les tenkutsu auditif de son père qu'il arrêta l'entrainement et leva regla lui même ses problèmes auditifs. Quelque chose clochait cependant. Son père était essouflé, les visages plissés et dégageait une attitude renfermée. Elle se faisait du souci...

Tariki: Père?! Comment allez-vous? Vous me parraissez fort fatigué.
Père: Tariki, tu as fait d'excellent progrès. J'aimerais que ta progression continue. Hier soir, je réfléchissait à ta deuxième technique et je me demandais quelle pourrait être le meilleur moyen de te faire évoluer....

Les yeux blancs du père fixèrent alors les mains de sa fille...

Père: Je me suis infligé un certains nombre de coup, portant atteinte à différents organes de différentes manières. Nous allons maintenant rentrer et je te laisserai m'examiner.

Tariki n'en croyait pas ses oreilles. Son propre père s'était infligés des souffrances pour permettre à sa fille d'évoluer rapidement.... A l'aide son byakugan, elle observa les flux de chakra de son père plus précisément, tandis que celui-ci prenait la direction de sa propre maison. Ce flux, d'habitude si fluide, et si rapide, ralentissait à certains endroits. Certains tubes menant le chakra à travers les différents tenkutsu subissait des compressions voir même des épanchements minimes. Malheureusement, elle ne put pousser son observation plus précisément du fait que son père venait d’accélérer la cadence. Tariki le retrouva quelques minutes plus tard, couché, haletant sur le sol. Ouvrant les bras sur les côtés et relachant son byakugan, il ferma les yeux. Sa fille comprit que le moment était venu pour se mettre en recherche.

Avant de commencer, elle s'assura du confort de son père, lui proposant un coussin qu'il accepta et se dirigea vers la bibliothèque familiale. Elle trouva rapidement le livre qu'elle recherchait: Un livre d'une épaisseur démesurée sur l'anatomie humaine. Bien qu'elle le connaissant par coeur, elle préferait être sur d'avancer correctement dans ses recherches.

Quelques secondes plus tard, elle se trouvait près de son père. Celui-ci était tombé endormi au vu des ronflements qu'il émettait. Tariki observa encore les flux de chakra... Au vu de ses observations, elle put observer un épanchament de chakra aux alentours du foie et des poumons. Le flux de chakra ralentissait aussi aux alentours du triceps du bras droits et du quadriceps de la jambe gauche. Tandis qu'un ensemble de vaisseaux étaient complètement rompus aux alentours des l'annulaire gauche du pieds. A l'aide de toutes ces observations... elle eut différentes idées.

- Hematome situés près des poumons et du foie suite à un, peut être un coup.
- Foulure, contusion, choc au niveau du triceps et quadriceps de la jambe gauche.
- Luxation voir cassure au niveau de l'orteil. Pas de cassures apparente donc, luxation.

Une fois son diagnostic établi, elle courut appelé le médecin. Dans l'heure qui suivie, ma kunoichi faisait les 100 pas dans la chambre. Observant à l'aide de son dojutsu les changements de flux de chakra de son père en espérant que son cas ne s'aggrave pas. Quand tout à coup, on observa à la porte. Un jeune homme d'une trentaine d'année entra. Son visage doux et gentil rassura la genin et après l'avoir salué, elle l'invita à la suivre pour se diriger dans la salle d'entrainement.

En quelques mots, elle expliqua le pourquoi du fait que son père était un sale état. Surpris tout d'abord, le soigneur sourit. Il accepta ensuite d'aider la jeune fille et lu ses différentes observations. Chose faite, il s'assit près de l'adule et entame sa recherche plus précise des problèmes physique de son père. Au fur et à mesure que ses mains avançaient sur le corps du juunin, un mince sourire prit place sur son visage. Ce n'est qu'une fois arrivé au bout des orteils qu'il se releva et pris la parole.

Soigneur: Je vous félicite. Votre recherche des problèmes médicaux de votre père a été un franc succès. Vous pouvez à présent y aller. Je resterai avec votre père pour le soigner. Vous ne pourrez le revoir que demain. Il a perdu pas mal de sang suite à ses hémorragies internes.

Tariki, heureuse de ses résultats mais triste pour son père qui venait de se faire souffrir pour elle prit la porte et rejoignit sa propre maison. Toutes ses pensées étaient maintenant dirigées vers son maitre... son père.

Fin de deuxième journée

Au lendemain de ce troisième jour, Tariki ne tenait plus en place. Avant même le levé du soleil, son corps était déjà totalement en alerte, couché sommairement sous une couette rassemblée en boule au vu de la nuit agitée qu'elle venait de passé. Ce n'est qu'une fois les premiers remues ménages dans la rue de sa maison qu'elle se leva pour se laver à l'évier. Rare était ces moments où elle ne prenait pas une longue douche bien chaude.

Une fois sechée, elle prit la direction de la maison de son père d'un pas assuré. A l'intérieur de sa maison, les lumières étaient encore éteinte. Elle activa son byakugan et repéra le flux de chakra de deux personnes. Sa mère, couchée sur le lit conjugal et son père, assis en tailleur dans la salle d'entrainement.

Sans demander permission, elle entra et retirant ses chaussures crottées de terre molle elle continua d'observer le chakra de son père. Au loin, elle percevait que ses différents vaisseaux semblaient tout à fait normal. Cela la rassurait quelque peu.

Elle avanca dans le couloir afin d'atteindre la fameuse salle et y trouva son père. Toujours assis en tailleur, le byakugan activé, il l'invita à s'assoir à côté de lui. Elle ne se fit pas prier.

Père: Ma fille, je te souhaite le bonjour et je te félicite des efforts que tu as fournis ces deux derniers jours. Je ne te cacherai pas que cela m'a fortement fatigués et que tes progrès me couvrent d'honneur et de bonheur. Malheureusement, une chose me chagrine. Je suppose que tu connaissais mon désir de faire de toi un ninja d'exeption que ce soit dans l'espionnage ou dans les forces armées. Je me rends compte que tes compétences sont bien différentes. Ton savoir faire et ta connaissance du corps humain me pousse à penser que ton désir de rentrer dans l'unité des soigneurs est plus fort que ma propre volonté. Je l'accepte complétement... et t'en félicite. Tu as trouvé ta voie et sache que je serai là pour t'aider, quitte à servir de cobaye.

Les deux parents se regarderent et d'un même début de rictus s'en suivit une discution de bon trains. Tout deux riaient en repensant aux différents coups que le père du s'infliger pour l'éducation de sa propre fille. Ils discutèrent ainsi de longues heures jusqu'à ce qu'enfin, le repas fut servit. A table, les discours et les éloges fusèrent. Les deux parents, heureux de voir leur fille évoluer dans le bon sens en sortirent même une bouteille de saké de plusieurs décénies.

La journée continua comme ça.... La jeune fille, après avoir montré ses capacités n'était plus considéré comme l'enfant à nourir mais comme un membre de la famille à prendre en considération. Sa voix et sa manière de penser allait maintenant être prise en compte comme n'importe quel membre des Hyuga.

Tariki, le coeur leger et l'âme en paix pu, ce soir là, retourner chez elle, heureuse et vraiment, indépendante...