Kigen No Setsuwa
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L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]

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MessageSujet: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMer 18 Mai - 23:32

    Kumo était un village fascinant, tant par son effervescence générale que par ses paysages sublimes. La mer n’était pas le seul endroit à pouvoir offrir un merveilleux spectacle pour les yeux, les montagnes, les falaises, tous ces magnifiques phénomènes naturels étaient bons à découvrir. Même si la déesse des mers ressentait une pointe d’inquiétude quant au fait d’avoir quitté sa terre natale pour aussi longtemps, elle ne regrettait pas de l’avoir fait. Découvrir la nature était une activité qu’elle adorait faire. Voir du pays, partager des cultures, c’était toujours enrichissant. Dommage que le commun des mortels ne s’attardent pas à ce genre de choses, ça leur ferait peut-être du bien que de s’évader un peu ainsi. Après tout, c’est peut-être la solution pour un monde moins haineux, et moins égocentrique… Hypothèse intéressante qui ne serait jamais exploitée comme elle le devrait. Mei se trouvait présentement au sommet d’une haute falaise, regardant l’horizon d’un œil curieux, essayant de lire l’avenir à partir de ce haut point. C’était humainement impossible, mais cet endroit calme et paisible la faisait réfléchir, surtout qu’elle était seule, ayant pu échapper à l’Anbu chargé de sa protection. D’ailleurs, l’une de ses préoccupations actuelles était bien l’absence complète du Raikage. Malgré que cela fasse quelques heures que les membres de l’alliance étaient à Kumo, elle n’avait eu aucune nouvelle de lui. En fait, même les autres Kages demeuraient introuvables. Oh, elle avait bien cru voir l’Hokage et le Kazekage dans la foule, mais ils ne s’étaient toujours pas officiellement rencontrés. Possédaient-ils plus d’informations qu’elle sur cette louche réunion ? Pour cela, il lui faudrait les rejoindre dans leur loge pour en avoir le cœur net. Discuter avec eux, surtout l’Hokage qui n’est pas le même qu’au précédent sommet pourrait être bénéfique. Ce n’était pas une option à mettre de côté. Après, peut-être était-elle légèrement paranoïaque. Ils venaient tout juste d’arriver sans ce pays, le Raikage devait avoir pas mal de chose à faire. De toute façon, c’était aussi son cas à elle. Pour l’heure, son esprit devait se concentrer sur autre chose, une petite quête personnelle qu’elle s’était donnée.

    Vu le manque d’implication de l’hôte de ces festivités et échanges, la Mizukage avait décidé de s’occuper autrement, plutôt que d’attendre bêtement, même si en fait ça ne faisait pas si longtemps qu’elle était arrivée. Voulant se changer un peu les idées, mais aussi découvrir quel genre de pays était celui des nuages, elle avait visité un terrain d’entrainement des plus fascinants, qui était idéal pour le développement de technique suiton. D’ailleurs, elle arrivait à le voir de là où elle se trouvait. Suite à cela, la kunoichi avait eu l’idée d’aider deux de ses shinobi dans cet art, soit Matsuda Tadashi et Moetirf Kuzo, tous deux n’utilisant que le suiton comme affinité. Mei se souvenait comme elle avait prit du temps avec cet élément, étant le troisième qu’elle s’était découvert, même quatrième, puisqu’elle maitrisait déjà le yôton quand elle avait utilisé l’eau pour la première fois. Elle espérait vraiment être à la hauteur de leurs espérances. Seraient-ils contents de passer du temps en compagnie de leur leader ? C’était bien un de ses souhaits, apprendre à les connaître et discuter avec eux, autre part que dans son impersonnel bureau. Cet échange pourrait être intéressant. Elle connaissait déjà leur tempérament, mais les entrainer tous les deux en même temps pouvait donner toutes sortes de scénarios insolites, surtout à cause de Kuzo. Ce petit genin était imprévisible et n’importe quoi pouvait sortir de sa bouche. Matsuda était quant à lui un peu plus réservé envers elle. Estimant qu’il était maintenant temps de les convoquer pour cet entrainement qui serait ardu, elle se mordit délicatement le pouce, effectua avec lenteur et sensualité des mudras, puis elle prononça le nom de la technique à voix haute. Kuchiyose no jutsu. Dans un « pouf » sonore, une petite hirondelle fit son apparition. Ces oiseaux, Mei les avait tout de suite trouvés majestueux et infiniment beau, tant par leurs couleurs, leur forme, leur prestance. C’était une joie pour elle que de les avoir comme alliés. Hello se tourna vers elle, allant se poser sur son épaule pour chanter joyeusement, montrant son contentement de se trouver à ses côtés. Il était toujours content de la voir et c’était bien réciproque. La Godaime caressa du bout du doigt l’abdomen de l’hirondelle, celui-ci se laissant faire. Au bout d’un moment, l’oiseau ouvrit le bec, non pas pour chanter, mais pour prendre la parole.


    -Mizukage-sama, que me vaut l’honneur d’être ainsi invoqué ?
    -J’ai besoin de toi, j’ai deux messages que je voudrais que tu livres, affirma-t-elle, le sourire aux lèvres, comme d’habitude.

    L’oiseau acquiesça, il était toujours prêt à délivrer les messages que lui donnait cette merveilleuse femme, puis c’était sa seule fonction, ou presque. Mei lui dicta donc ce qu’il devait rapporter, et aussi à qui il devait le faire. Fallait maintenant espérer que le petit Kuzo ne causerait pas de problème à ce pauvre Hello… Les hirondelles étaient des oiseaux fiers, ils ne se laissaient pas parler n’importe comment, encore moins ceux dompter par la Mizukage… D’ailleurs, celle-ci observa son invocation prendre son envol, descendant la falaise à une vitesse folle. Dieu qu’elle le trouvait magnifique, vraiment, jamais elle n’avait regretté son choix quant à ce pacte. Bientôt, l’occasion se présenterait, Ohi, la grande reine, ferait son apparition sur le champ de bataille, et ce jour-là, leurs adversaires communs verraient à quel point de simples animaux peuvent être redoutables, surtout en duo avec la kunoichi la plus puissante qui soit. La Mizukage continua de contempler Hello, jusqu’à ce qu’il devienne trop petit et qu’il disparaisse à l’horizon. Le soleil tapait fort aujourd’hui, l’entrainement au suiton serait difficile, mais ça les rendrait aussi plus forts tous les deux. C’était une journée idéale pour tester leurs capacités actuelles, faire un bilan avant d’entreprendre quoi que se soit. Regardant une nouvelle fois l’horizon, Mei repensa au message que sa petite hirondelle préférée devait délivrer.

    « La Mizukage vous attend aujourd’hui même, dans une heure, au seul terrain d’entrainement donnant sur un sublime lac. Apportez tout votre nécessaire ninja, vous en aurez grandement besoin, car un petit entrainement s’impose.»


    Comment réagiraient les deux Kirijins en entendant cela ? La déesse des mers avait vraiment hâte de le savoir. Fallait espérer qu’ils n’avaient pas combattu aujourd’hui, sinon, la tâche leur serait encore plus difficile, bien que ça pourrait être plus intéressant. Tournant dos au magnifique paysage qui se jouait devant elle, Mei entreprit de redescendre de son haut perchoir. Après tout, elle devait elle aussi être prête dans une heure. Vraiment, la dernière fois qu’elle avait jouée au professeur remontait à quelques années, elle souhaitait que ça ne paraisse pas trop et être à la hauteur de ce poste, même si ça serait sûrement le cas. Maintenant, elle espérait que tout se passerait bien, et que Hello serait bientôt de retour pour lui assigner une seconde tâche, beaucoup plus ardue et risquée que la première… Parcourir le pays entier pour détecter une quelconque menace, ça lui prendrait pas mal de temps, mais un oiseau passerait toujours plus inaperçu qu’un groupe de ninja envoyer en reconnaissance. Elle avait pleinement confiance en Hello et elle savait qu’il reviendrait quand quelques jours lui rapporter les nouvelles. D’ici ce temps-là, la Mizukage serait en compagnie de deux Kirijins hautement prometteurs.


Dernière édition par Mei Terumi le Mer 1 Juin - 3:22, édité 1 fois
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Moetirf Kuzo

Gennin de Kiri



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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeDim 22 Mai - 4:01

~ Kumo
~ Terrain d'entraînement
~ FB : Quelques heures après mon arrivée
~ Entraînement pv. Matsuda Tadashi/Mei Terumi
"Alouette, petite alouette ~ Alouette, je vais te tuer ~" ~ By me.



Tout commença une belle journée dans un beau village. Cette journée était celle de l'arrivée des Kirijin dans le beau village, Kumo. Cette belle journée en perspective tourna rapidement en enfer pour Moetirf. Avant cette magnifique journée, il avait passé des journées entières sur un petit rafiot avec pour seule compagnie un petit papy gâteux, et n'avait eu pour distraction que quelques fientes de mouettes qui s'étalaient sur lui au moins une fois par jour. Pas marrant me direz-vous ? Eh bien il a vécu plus pire encore ensuite. Pac'qu'une fois arrivé à Kumo comme tous ses petits coéquipiers qui avaient, eux, pu profiter de leur voyage, il se rendit compte que le climat du pays de la foudre n'était pas, mais alors vraiment pas du tout, adapté à son organisme habitué aux brises légères et à l'humidité ambiante de Kiri. D'ailleurs, après cette petite découverte qui aurait été une bonne excuse pour revenir sur ses pas, il fit la connaissance d'un certain Takemaru, un petit drogué qui l'avait sauvagement attaqué alors qu'il essayait simplement de le sauver de son addiction mortelle. Un peu plus tard, il apprit que ce Takemaru était dans la même équipe que lui, et qu'il valait mieux de l'avoir de son côté, au cas où il pourrait se révéler utile à l'avenir, si ils sortaient vivants de cette prison à ciel ouvert.
A peine quelques heures s'étaient écoulées lorsqu'il reçut la visite d'un être bien étrange. Ces quelques heures lui avaient pourtant suffi pour se rendre compte que c'était le bordel en ville. A peine les troupes alliées dispersées, le chahut qui deviendra incessant commença. Et que ça gueulait, bouffait, baisait, courrait, se battait, s’entraînait. Toute la ville, locaux comme invités, était en effervescence dans cet événement historique. Personne ne pensait que cette concentration de shinobi pourrait attirer quelques êtres belliqueux, comme cela était le cas en ce moment même dans quelques endroits isolés ou cachés. Moetirf supportait difficilement toute cette agitation, lui qui avait passé des journées complètes sur la mer calme, presque seul. Ce brouhaha général additionné à la chaleur accablante l'achevèrent facilement, et il décida de se reposer un peu à l'écart des autres. Il choisit pour cela de s'installer près du terrain d'entraînement, pas encore pris d'assaut pas des hordes de néophytes en quête de pouvoir, avec pour professeurs des plus hauts gradés imbus de leur personne et croyant pouvoir leur apprendre quelque chose.
Le jeune Kuzo était contre l'accumulation de puissance ninja. En avoir encore et encore n'était tout simplement pas son but, alors que les jeunes et moins jeunes cherchaient constamment à accroître leur puissance autour de lui. Bien sûr, il avait quelques fléchettes à la fine corde de son arc, mais il considérait ces techniques plus comme des tours de passe-passe utiles de temps à autre que comme des moyens de destruction. Il ne méprisait pas ceux qui en voulait, mais les considérait plus comme de graves complexés, et pensait qu'ils devraient consulter quelqu'un qui pourrait fouiller leurs petites têtes pour les aider. Après tout, la puissance n'était qu'un barrière que les hommes cultivait entre eux et les problèmes de leur vie pour paraître, au yeux des autres comme aux leurs, supérieur à tout. Alors qu'en définitive, ils avaient un pénis tout comme celui les autres ...
Il était paisiblement assis, le dos contre l'écorce rugueuse d'un arbre, les yeux clos, son sac sous sa main gauche, ses kunaï sous la droite. Il récupérait enfin ses longues nuits blanches sur la barque à l'aller, et ça lui faisait terriblement de bien. Son rêve n'était pas désagréable : son inconscient lui avait préparé une petite simulation de rencontre avec un petit oiseau qui parlait et lui apprenait que sa Mizukage voulait le rencontrer. Moetirf était heureux de la nouvelle et partait à la rencontre de son chef de village. Et à la fin de l'histoire, il mangeait le fameux oiseau. Une fois la vision imaginaire dissipée, il ouvrit les yeux doucement, et vit voleter vers lui un petit animal qui ressemblait en tout point à celui de son rêve.
Se pourrait-il qu'aujourd'hui, il rencontre sa Godaime et bouffe un piaf qui parle ?


Toujours assis et seul, il tendit son bras pour que l'animal puisse s'y poser, ce qu'il fit. Grâce à sa taille, Moetirf déduisit que ce n'était pas une mouette, à peu près le seul type d'oiseaux qu'il connaissait. A part cette information qui l'avançait beaucoup, il ne devinait rien d'autre sur la nature de son visiteur. Celui-ci semblait calme, presque habitué à l’étonnement et aux scrutations de Moetirf. Après une minute d'observation, Kuzo se concentra et regarda le petit oiseau les yeux dans les yeux. Comme il le pensait, l'oiseau toussota, puis se mit calmement à parler, d'une voix claire et enjouée.
« - La Mizukage vous attend-
- Hop hop, minute papillon ! le coupa net Moetirf. J'veux bien qu'tu m'racontes ta vie, mais d'abord, dis moi c'que tu es !
- Aujourd’hui même, continua de la même voix le messager.
- Eh, mais réponds-moi ! T'es qui, t'viens d'où, et pour quoi ?
- Dans une heure, au seul terrain d’entraînement donnant sur un sublime lac, conclut l'oiseau, toujours en se désintéressant complètement des cris de sa cible.
- Bon, ça y est, t'as fini ton fichu discours et t'vas m'dire c'que t'es, qui t'es, pourquoi t'es là et pourquoi tu parles ?
- Apportez tout votre nécessaire ninja, vous en aurez grandement besoin, car un petit entraînement s’impose, lui répondit simplement l'oiseau, mais avec une voix plus morne qu'au début.
- Quoiii ? On s'entraîne avec moi ? A quoi ? Et c'est qui qui m'entraîne ? Un mec fort j'espère ! Oh nan, je sais ! C'est la Mizukage ! exulta Moetirf, croyant vraiment qu'il avait eu un rêve prémonitoire.
- Je suis une hirondelle, Moetirf Kuzo.
- Une hironquoi ? Mais rien à foutre de savoir ça, bordel !
- Je ne l'ai pas choisi, mais on m'appelle Hello, donc cela sera de même pour toi. Quant à d'où je viens, c'est un univers éloigné du tien, donc tu n'as pas besoin d'en savoir plus dessus ...
- Eh, soit tu me réponds, soit tu descends d'mon bras, l'est pas fait pour les bâtards d'ton genre.
- Enfin, la dernière chose que je ne t'ai pas révélé, c'est à propos de mon don de la parole. Et bien, tu vois,-
- MAIS DÉGAGE PIAF DE MERDE ! gueula Moetirf, ce qui couvrit l'explication de Hello et déclenché l'envol de ce dernier.
- Eh bien voilà mon petit. Je suis très heureux d'avoir pu te transmettre le message de notre chère Mizukage, et souhaite te revoir le plus vite possible. A bientôt ~ »


Décontenancé. En colère. Frustré. Dans le flou. Enragé. Perdu. Atterré. Ne sachant que faire et où aller. Seul. Sans informations. Abandonné. Incompris. La liste des émotions de Moetirf au départ d'Hello était longue. Il n'avait rien écouté du discours et des précieuses informations que lui avait délivré l'étrange messager. Il avait un vague souvenir, lorsqu'il fouillait bien dans sa mémoire, qu'on lui proposait de s'entraîner, que cela se passait dans une heure, et que ç'avait un rapport avec la Mizukage et une "hironquoi". C'était maigre, mais c'était les seules choses qu'il avait retenu de l'échange qui avait rapidement tourné au quiproquo, lui partant dans une direction, et Hello vers l'autre, avant qu'ils ne se croisent, pour enfin repartir dans le sentier initialement pris par l'autre. Le regard dans le vide, Moetirf ramassa son sac et se mit à avancer tête baissée sous le soleil de Kumo, guidé par le vent et le hasard. Il venait de rater un tournant dans le rond-point de sa vie, et il n'était sûrement pas prêt de revoir une sortie de si tôt. Vous voulez un dessin ?
Il se laissait avancer au gré des brises giflant son corps endolori et meurtri. Cette position acceptée de faiblesse lui faisait ressentir chaque élément de la nature plus fort que quiconque. De petits bruits faisant parti du paysage pour les autres prenaient tout leur sens en passant à travers son oreille. Les petits cris stridents des oiseaux remplaçaient désormais les rires et les pleurs des premiers shinobi venus s'entraîner avec leurs confrères d'autres pays. Le bruissement de l'herbe sous le fort passage du vent s'élevait telle une mélodie gracieuse dans l'esprit de Moetirf. Chaque battement d'ailes d'insectes cuisant au soleil était analysé, classé et archivé par son cerveau en ébullition, dans cet endroit étrange et merveilleux qu'est le passage entre le monde de Dieu et les brumes de Morphée. Ce passage où toute sensation était décuplée et où la beauté de la nature resplendissait n'était que rarement atteint, et il était impossible de le contrôler, un peu comme la frontière illuminée de la pure lumière blanche. Entre inconscience et réalité, l'âme de Moetirf se reposait et reprenait des forces psychiquement, pendant que son corps avançait sans discontinuer, mais maintenant tout droit, comme décidé à rejoindre un point bien défini.
Cet état de transe dura à peine un quart d'heure, mais fut un vrai havre de paix pour le Kuzo, qui n'avait encore jamais vécu une expérience pareille, car encore jamais arrivé à cette extrémité dans la souffrance et la fatigue. Désormais, ses muscles ne lui faisaient plus mal, il transpirait le chakra par tous les pores de sa peau, et un grand sourire était flanqué sur son visage aux yeux violets ouverts et en alerte. Pendant qu'il était inconscient, tout son corps avait travaillé pour lui, en l'amenant là où il devait être pour faire ce qu'il avait à faire. Il remercia la nature d'être si bien faite, et s'engagea en direction du grand lac qui l'accueillait bras ouverts. Son sang tournait à toute vitesse et il bavait déjà à l'idée de prendre un bain dans l'eau chauffée par des heures de soleil consécutives. Mais quand il l'a vit, son cœur manqua d'exploser tellement son sang accéléra. Sa Mizukage était là, dressée fièrement face à l'eau qui avait décidé de rester calme jusqu'à qu'on l'emmerde. Il écarta rapidement tous les scénario érotiques qui traînaient encore dans sa cervelle et se laissa submerger par l'émotion de voir à même pas quelques mètres son Kage, chose qui était finalement assez rare pour les simples genin comme lui, sans grands talents et avenir, et juste bons à foutre le bordel là où ils passent. Il s'inclina brusquement devant elle avant de se relever. Comme elle ne disait rien, il enchaîna sur une courte présentation, au cas où le silence de Meï Terumi fut du à la non reconnaissance de son ninja.
« - Je suis Moetirf. Moetirf Kuzo, madame, commença-t-il avant de se casser la voix sur le dernier mot ... Ne disait-on pas qu'il ne fallait pas aborder ce genre de sujets avec elle ? Genin de Kiri, membre de l'équipe 1, adepte du Suiton, et enchanté de vous rencontrer ! finit-il un peu abruptement, avant de reprendre avec plus d'assurance. Ah, et sauf votre respect, votre Hello n'est qu'un connard. Voilà, c'est dit. »


Dernière édition par Moetirf Kuzo le Ven 27 Mai - 17:55, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeSam 4 Juin - 18:49

    Quel splendide endroit ! Décidément, Kumogakure regorge de magnifiques paysages tous plus beaux les uns que les autres. Oui, l’idée générale que la belle kunoichi de la brume c’était faite de ce village était bien loin de la réalité. Voyant les brutes qui vivaient ici, elle s’était imaginé un pays sombre, orageux, pluvieux même… Au contraire, le soleil était au rendez-vous, bien que quelques nuages jouent parfois à le cacher. Les montagnes et falaises, c’étaient tout simplement des cadeaux du ciel. Bien évidemment, Mei préférait la mer, mais la terre avait aussi son attrait et son charme. La nature savait bien faire les choses, fallait l’admettre. Elle avait réparti équitablement les beautés, afin que tous puissent les admirer un jour dans leur vie. Comme c’était regrettable ceux qui ne prenaient pas le temps de s’arrêter au moins une fois pour admirer ces œuvres d’art… La Mizukage s’estimait heureuse de pouvoir le faire, d’avoir quelques instants pour se poser quelque part et simplement contempler les phénomènes qui se déroulaient sous ses yeux émerveillés. Cela lui fit penser à ce qui était arrivé plus tôt, avant qu’elle ne descende de la falaise pour se rendre au point de rendez-vous. Voir la presque totalité du village sous ses pieds, c’était comme magique. Hello s’envolant vers l’astre du jour, on aurait dit qu’il essayait de le rejoindre avant de plonger d’un simple coup d’aile. C’était presque aussi beau que quand il partait vers l’horizon sur la mer étincelante. Kirigakure lui manquait, c’est vrai, mais pouvoir explorer d’autres terres était toute une chance, la kunoichi ne s’en priverait pas. Néanmoins, elle avait autre chose à faire que de rester là. Son hirondelle messagère était parti informer deux Kirijins afin qu’ils se rendent sur un terrain d’entrainement. Elle l’avait visité plus tôt, il était parfait pour une joute suiton. Bien évidemment, on y retrouvait un large lac, décoré de somptueuses montagnes irrégulières. Elles étaient si hautes que des nuages égarés venaient chatouiller leurs pointes.

    Cela faisait quelques instants que Mei était descendue de la grande falaise de laquelle elle se plaisait à admirer tout le village de Kumo, regardant maintenant le lac et patientant que ses futurs élèves n’arrivent. Heureusement, elle n’attendit pas si longtemps, ou elle n’en eut pas l’impression. La Mizukage ressentit un chakra s’approcher lentement, et elle l’identifia comme étant celui de Moetirf Kuzo, le jeune genin qu’elle avait fait convoquer plus tôt. Au moment où il s’arrêta, la Godaime se retourna, observant l’adolescent qui lui faisait face. Il semblait un peu intimidé, mais content aussi. Fallait dire qu’ils ne s’étaient pas rencontrés souvent. C’était aussi pour ça que la belle kunoichi désirait passer plus de temps avec tous ses shinobis, apprendre à les connaître, former un peuple fort et uni et les sauver de la tentation qu’offre la puissance de l’obscurité. Rechercher la vengeance ou la solitude, alimenter la haine, cela détruisait le cœur des hommes, leur humanité, ne leur laissant que leurs instincts primaires pour fonctionner. Quelle déchéance obscène. Personne ne méritait un tel sort, alors Mei ferait son possible pour maintenir le cœur de ses êtres chers dans la lumière du mieux qu’elle le pouvait. Elle-même n’était pas d’une pureté parfaite, alors se serait difficile. Néanmoins, il fallait essayer. C’était essentiel, surtout en temps de guerre, où l’instabilité régnait en maitre. Rapidement, comme la jeune femme restait muette, Moetirf prit la parole, brisant un silence que seul lui semblait trouver dérangeant. Il se présenta, mais la fin de sa phrase, plus précisément le dernier mot était de trop, et lui-même s’en rendit compte à en juger par son ton. Néanmoins, c’était plus fort qu’elle… Oui, la magnifique déesse tenta de rester calme, tâchant de garder le sourire, mais celui-ci muta en un sourire forcé et sautant. Ses yeux s’assombrirent, ses longues mèches vinrent les cacher. Tout son être se crispa légèrement, puis un petit ricanement lui échappa, démontrant son manque total de contrôle. Ça en était fait.

    Madame… madame ! C’était quoi ce bordel ? Elle avait l’air d’une vieille femme toute ridée et mariée peut-être ? Ça commençait mal une relation, non ? Voulant exprimer son mécontentement de façon un peu plus civilisé qu’elle pouvait le faire avec Ao, sa voix s’éleva. Habituellement douce et chaleureuse, elle était cette fois polaire, sèche et basse. Dans ces moments là, Mei ne parlait jamais fort, mais elle se faisait comprendre, oh oui !


    -Mei, Mizukage… comme tu veux, mais ne redis jamais madame.

    L’avertissement était tombé et cela mis un léger froid entre les deux. Ce n’était pas ce qu’elle avait désiré, mais elle n’y pouvait rien. Les sujets tabous la mettaient hors d’elle, la changeant complètement. Ça lui ramenait des souvenirs qu’elle préférait oublier. Néanmoins, le courageux genin poursuivit sa présentation, peu sûr de lui. Finalement, il termina en lui disant carrément que Hello n’était qu’un connard, le tout, sur un ton assuré. L’éternelle célibataire de Kiri croyait halluciner, c’était impossible autrement. Son sourire crispé revint à la charge, son dos s’arqua de nouveau et ses mèches de cheveux vinrent encore cacher ses yeux meurtriers. Pourquoi un tel changement dites-vous ? Elle savait très bien que son oiseau était bien éduqué, qu’il faisait exactement ce qu’elle lui demandait, alors l’insulter lui revenait à l’insulter directement. Les tabous sur les relations n’étaient pas les seuls que cette jeune femme avait. Toutes formes d’injures à son égard ou envers son village étaient fortement prohibées devant elle. Ça la rendait dingue. D’un seul pas, la kunoichi s’approcha du p’tit môme. Son aura avait légèrement changée, devenue moins chaleureuse, moins enjouée qu’au paravent. S’il voulait se faire entrainer, il devait bien se tenir. Le respect, il ne connaissait pas ? Les adolescents d’aujourd’hui, incapables de faire preuve de discernement. Ils se croyaient tout permis, croyant pouvoir faire ce que bon leur semble. Mei avait beau vouloir être proche de tous ses ninjas, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon. À tes risques et périls, l’ado.


    -Parlant de respect, il serait bien que tu apprennes cette notion. Hello exécute mes ordres à la lettre, l’insulter revient à m’insulter moi-même. J’espère pour toi que tu as une très bonne raison de le faire.

    En fait, la Mizukage n’attendait aucune explication de sa part. Elle voulait juste qu’il comprenne la portée de ses mots et qu’il se tienne droit comme tout shinobi se doit de le faire devant son leader. Après ses paroles un peu froides, la Godaime se déplaça, tournant dos à Moetirf sans le regarder. Elle marcha sur l’eau grâce au Suimen Hokou no Gyou, puis arrivée à bonne distance, presqu’au milieu du lac, elle se retourna. Pendant le court instant qu’elle ne faisait pas face à l’adolescent, Mei en avait profité pour se refaire une face. En effet, là, elle avait de nouveau le sourire aux lèvres et semblait radieuse. Lentement, elle leva la main droite, faisant signe presque sensuellement à son futur élève de la rejoindre. Si Matsuda se décidait d’arriver, il comprendrait peut-être par lui-même qu’il devait aller les voir, alors pour l’heure, elle ne s’en souciait pas. Après tout, il était en retard, pourquoi l’attendre d’avantage ? Patientant que le genin s’approche, elle lui donna par la même occasion des directives. La chose la plus logique à faire avant de commencer un entrainement était bien d’estimer son niveau actuel. Quoi de mieux pour cela que de le faire attaquer. Il devrait montrer ce qu’il avait dans le ventre.

    -Avant de débuter un entrainement, j’aimerais voir de quoi tu es capable, ça m’aidera pour la suite. Attaques-moi avec tout ton arsenal, j’ajusterai notre petite session en conséquence. Va s’y, surprends-moi mon mignon ! termina-t-elle sur un ton légèrement sensuel.

    Maintenant que c’était dit, la Mizukage se tint prête à esquiver. Peut-être, si le jeune se débrouillait bien, qu’elle riposterait, histoire de voir comment il s’en sortait en défense. Enfin, ce n’était pas pour tout de suite. Là, la kunoichi était curieuse de voir ce que ferait son élève. Y mettrait-il de la conviction ou serait-il résistant à exécuter cette demande ? Quel genre d’entrainement avait-il pu recevoir jusqu’à maintenant ? Il ne lui tardait de le savoir.
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Moetirf Kuzo

Gennin de Kiri



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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMer 15 Juin - 15:54

~ Kumo
~ Terrain d'entraînement
~ FB : Quelques heures après mon arrivée
~ Entraînement pv. Matsuda Tadashi (absent)/Mei Terumi
"Une femme, c'comme l'fromage.
Ça pue à l’extérieur, c'fondant à l'intérieur." ~ By me.



A peine sa petite présentation achevée, Mei mit les points sur les I. Comme il l'avait pressenti, elle n'avait pas du tout apprécié le ''madame'', et l'avait clairement fait savoir. Elle changea du tout au tout en quelque secondes. Avant ces malheureux quelques mots, elle semblait heureuse. Heureuse d'être là, à Kumo, entourée de la nature et de toute la beauté qui va avec. Heureuse d'avoir invité ses troupes pour resserrer les liens de ses shinobi. Heureuse de vivre, tout simplement. Mais suite au dernier mot prononcé par le novice qui se tenait devant elle, une aura plus froide l'entoura. Cela se manifesta par sa posture, plus crispée, reculée. Son regard, moins joyeux, plus étrange. Son sourire, qui passa carrément du franc au factice. Et puis, pour couronner le tout, un petit rire qui fit sursauter Moetirf. Les ninja de Kiri étaient-ils vraiment dirigés par une personne comme elle ?
« - Mei, Mizukage, ... Comme tu veux, mais ne redis jamais madame, déclara-t-elle bien fort, avec une voix qui se mariait à la perfection avec sa nouvelle attitude. »
Le genin acquiesça prestement de la tête pour éviter que les remontrances ne continuent. Il sentait son entente avec la Mizukage se désagréger à grande vitesse et voulait absolument y remédier, sans quoi il le sentait, le prochain quart-d'heure ne serait pas de tout repos. Essayant de calmer les esprits, il reprit sa présentation en choisissant ses mots, et en veillant bien à ce qu'ils ne soient en rien offensants ou déplacés.
« - Genin de Kiri, membre de l'équipe 1, adepte du Suiton, et enchanté de vous rencontrer ! conclut-il avec un sourire, avant qu'une petite idée vienne lui titiller la langue. C'était déplacé, certes, mais cela représentait simplement la vérité. Ah, et sauf votre respect, votre Hello n'est qu'un connard. Voilà, c'est dit. »
Il se mordit la lèvre. Il avait beau avoir dit sa vérité d'une voix fière, il éprouva des centaines de milliers de remords une fois ces deux dernières phrases prononcées. Mais bon sang, à quoi jouait-il ? Ces petites provocations marchaient face à des gamins de son âge, mais face à une jeune et talentueuse kunoichi expérimentée, c'était de la folie ! Il avait déjà eu un avant goût de la colère que pouvait avoir Mei, et maintenant il montrait l'autre joue pour recevoir une deuxième baffe. Affreux. Il se maudit d'avoir eu la tentation d'être venu ici. Et pour y faire quoi déjà ? Ah oui, ce conn- … Hello ne le lui avait pas très bien expliqué. Les piafs n'étaient vraiment pas faits pour lui. Comme le respect, ce que ne manqua pas d'exploiter son interlocutrice. Un pas en avant, une attitude de plus en plus hostile et sauvage, une voix glaciale. Elle n'était plus que ça désormais.
« - Parlant de respect, il serait bien que tu apprennes cette notion. Hello exécute mes ordres à la lettre, l’insulter revient à m’insulter moi-même. J’espère pour toi que tu as une très bonne raison de le faire. »
Kuzo ne savait que répliquer à ces accusations. S'il se ratait et répondait une nouvelle fois irrespectueusement, il n'osait imaginer ce qui pourrait lui arriver … Sa bouche s'assécha soudainement, et il avait du mal à avaler le peu de salive qu'il sécrétait. L'angoisse le prenait tandis que la Godaime lui avait tourné le dos. Lui laissait-elle le temps de réfléchir ? Était-ce le signe qu'il avait d’ors et déjà échoué et qu'il pouvait s'attendre au pire ? Ou bien, s'en allait-elle simplement en mettant un terme à leur rencontre avant qu'elle n'ait réellement commencé ? Toutes ces questions et peurs se bousculaient dans le petit crâne de Moetirf qui commençait à ne plus pouvoir tenir le coup. Une violente migraine le prit, mélange de craintes, d'interrogations, d'incompréhensions. Qu'est-ce qu'il avait ?
Gracieusement, la Mizukage fit quelques pas sur l'eau du grand lac où ils s'étaient réunis. Elle continua à marcher toujours aussi aisément sur la paisible surface pour finalement arriver au centre du point d'eau. Son élève avait abandonné ses supputations et autres délires pour se concentrer sur le présent. Il n'avait rien à lui rétorquer, mais apparemment elle n'attendait aucune réponse, sinon il aurait probablement déjà payé son absence d'explications. Il avait décidé d'agir en fonction des événements qui allaient arriver, et d'obéir rigoureusement aux injonctions qu'on lui donnerait. Il avait une confiance à retrouver, et c'était là que tout se jouait ! Pour l'heure, il suivait lentement le chemin qu'avait emprunté Mei sur l'eau, en attendant avec une petite appréhension la suite. Et il ne fut pas déçu.
Sans crier gare, elle se retourna. Moetirf s'arrêta et eut le souffle coupé. Pendant les quelques secondes qu'elle avait passé à marcher, sa Kage s'était totalement métamorphosée. Son visage était passé de l'hostile au joyeux. Son sourire forcé était dorénavant remplacé par un radieux, le même que celui qu'elle arborait avant qu'il n'ouvre sa gueule. Sa posture farouche et agressive avait laissé place à une tenue détendue, presque aguicheuse. Cette femme savait qu'elle avait de quoi plaire aux hommes - même aux plus petits, et elle utilisait cette connaissance au maximum. Décidément, elle était vraiment une personne très mystérieuse, et il comprenait peu à peu pourquoi elle avait été choisie pour remettre Kiri sur de bons rails après des années d'infamie. D'une voix douce, elle lui donna presque tendrement ses instructions, qui étaient on ne peut plus clair.
« - Avant de débuter un entraînement, j’aimerais voir de quoi tu es capable, ça m’aidera pour la suite. Attaques-moi avec tout ton arsenal, j’ajusterai notre petite session en conséquence. Vas y, surprends-moi mon mignon !
- Yes miss !
»


Petit, Moetirf ne s'était jamais vraiment sérieusement entraîné. Alors bien sûr, il l'avait fait occasionnellement parce que sa situation l’exigeait, mais l'entraînement pour l'entraînement, ça ne l'intéressait pas vraiment. Et puis, lorsqu'il est rentré dans l'académie après avoir été sauvagement jeté du cocon familial sans raisons, il avait d'autre problèmes existentiels éminemment plus importants que le besoin de puissance ressenti par les enfants qu'il côtoyait et qui avaient un passé et une famille plutôt normaux. Quelques mois après avoir compris et dirigé le fait qu'il avait été banni à vie de l'entreprise Kuzo, il n'avait toujours pas été attiré par la gloire et la force qui lui pendaient au nez. D'une part, il ne voyait pas encore en quoi ça aurait pu lui être utile. Et d'autre part, s'entraîner était trop compliqué et ennuyeux pour qu'il daigne s'y intéresser véritablement. Il préférait nettement passer ses journées libres à errer dans les rues de Kiri afin de trouver quelques pigeons à aider contre une bouché de pain ou une bourse bien remplie. Ces longues années de solitude passées sans s'intéresser au complexe mais sans conteste étonnant art shinobi se voyait aujourd'hui. Son désintéressement et sa désertion des champs d'entraînements se répercutaient lourdement aujourd'hui, et il allait bientôt s'en rendre compte …
Le jour où il avait appris que son affinité était le Suiton, autrement dit la maîtrise de l'eau, une grosse boule d'émotion s'était formée dans sa gorge. Depuis des années, il se sentait en osmose avec cet élément fascinant qu'est l'eau. Sous toutes ses formes – pluie, brume, lac, mer, rivière, océan, et tant d'autres encore – il était ébloui par la puissance et la prestance que seul possédait l'eau. Cette joie vira malheureusement rapidement à la désillusion. Il s'avéra qu'en matière de maîtrise de son chakra, Moetirf n'était pas du tout un expert. La concentration lui manquait, et en plus, son affinité se retournait contre lui. A son niveau, utiliser l'eau comme arme était impossible dans toutes les situations. Et même les jours où l'atmosphère et le terrain étaient propices, l'utilisation de son élément était compliqué. Il avait bien pensé un moment se spécialiser dans une forme de combat au corps à corps, mais il abandonna rapidement le projet une fois qu'il vit l'ampleur du travail à accomplir pour pouvoir utiliser ce style. Finalement, il se retrouvait sans spécialisation, et un ninjutsu pas encore totalement contrôlé !
Pour toutes ces raisons, quand la Mizukage lui ordonna d'attaquer, sa motivation pour tout bien faire vacilla un peu. Était-ce vraiment obligé qu'il se ridiculise devant le chef de son village ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas de suite commencer l'apprentissage de quelque chose ? Et si, à la vue de son faible niveau, elle choisissait finalement de l'abandonner pour s'atteler à des taches plus importantes ? Que ferait-il alors ? Tout en essayant de reprendre le cours de ses pensées, Moetirf décida d'inspecter un peu les lieux pendant que son prof du jour était en position. Il leva le nez au ciel pour constater avec une petite grimace que le soleil régnait en maître sur le lac, comme depuis son arrivée dans ce village. Il faisait plutôt chaud, mais on était loin des légendaires températures du désert entourant le village de Suna. Heureusement, ces deux éléments contrariants étaient contrebalancés par le lac qui s'étendait sous les pieds des deux Kirijin. Cela ne faisait aucun doute, Mei n'avait pas choisi cet endroit au hasard, et cela ravissait le petit Kuzo. Bien qu'il devait sacrifier une certaine quantité de son chakra pour réussir à littéralement marcher sur l'eau, cette donnée lui permettait de montrer tout son potentiel, ce qui ne serait pas du luxe face à son Kage. Il estima d'un rapide coup d’œil la distance qui le séparait de sa cible et l'estime à environ sept mètres. Avec toutes ses informations, la démonstration pouvait commencer !
« - Attention, j'arrive ! lança-t-il fièrement »


Pendant la longue minute qu'il avait passé à examiner le terrain, Moetirf avait fait une revue d'effectif de son arsenal et de ses possibilités. Mei voulait qu'il montre de quoi il était capable ? Pas de problème, tout partirait en une fois et très vite ! Il avait décidé d'utiliser de multiples diversions qui finiraient par lui permettre de finir en apothéose, dans une position au corps à corps où il pouvait exécuter son opposant à l'arme blanche. En fait, il n'avait pas réellement d'autres options, et ce n'était pas un miracle d'avoir trouvé ce plan d'attaque … Son gros problème, c'était qu'aucune des techniques qu'il maîtrisait ne blessait vraiment son adversaire. La plupart étaient basées sur l'esquive ou la diversion, mais aucune n'étaient utilisables dans un combat sérieux. Heureusement pour Moetirf, il n'avait jamais été dans une position où sa vie était en danger, donc cette lacune ne l'avait pour l'instant pas déranger. Mais maintenant qu'il devait impressionner un shinobi expérimenté, il était bien embêté.
Il prit dans sa main gauche un kunaï puis rapprocha deux doigts de sa main droite en direction de sa bouche. Le spectacle pouvait commencer !
« Mizu Bunshin no jutsu ! »
Un clone de Moetirf apparut à ses côtés. La seule différence entre les deux était que le clone tenait dans chacune de ses mains trois shuriken. Pour l'instant, il restait immobile, prêt à les envoyer dès que son maître donnerait son signal. Cette technique avait demandé beaucoup de chakra d'entrée au jeune Kirijin, mais deux genin valent plus qu'un. Les doigts de sa main droite formaient maintenant une bulle devant la bouche du Kuzo, déjà prêt à lancer un nouveau jutsu.
« - Suigadan ! »
Huit boules d'eau se formèrent ensemble et se propulsèrent dans le même élan vers Mei. Le clone, presque instantanément, lança la totalité de ses petites étoiles deux par deux. Les projectiles aqueux n'avaient rien de spécial : ce n'était que de l'eau qui allait très vite. Le danger résidait dans les shuriken qui pouvaient réellement goûter à la chair de la femme. Une fois sa salve terminée, le clone se mit en mouvement en courant derrière la petite procession fusante.
« - Mizukiri no Yaiba. »
Une épée, ou plutôt un katana vu la forme qui lui avait été donnée, se forma dans les mains de Moetirf. Ce dernier suivait son clone en essayant le plus possible de rester dans son ombre tout en restant silencieux. Son but était de s'approcher de sa cible en restant caché le plus longtemps possible. Il était presque certain que ses projectiles seraient rapidement exterminés par la Mizukage, son seul espoir était donc de la prendre par surprise. Au dernier moment, quand il ne resterait plus que son clone entre elle et lui, il lancerait son kunaï à travers sa copie. Ça la ferait disparaître, et présenterait un danger de plus. Et enfin, une fois face à son adversaire, il enfoncerait son katana d'eau dans le ventre de la kunoïchi. Enfin, il le mimerait en arrêtant son coup à quelques centimètres d'elle.
Y aurait-il besoin d'un deuxième round ?



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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeLun 20 Juin - 17:37

    Un shinobi peut vivre pour différentes raisons, poursuivre différents idéaux, mœurs, convictions, mais il y a une chose qui relie toutes les nations, tous les ninjas de ce monde sans même qu’ils en aient réellement conscience ; chacun aspire à devenir puissant, chacun souhaite que sa place soit reconnue. Nul ne souhaite se fondre dans la masse, tous chérissent un ultime but à accomplir. Ne pas en avoir signifie être vide de sens… Après, c’est un désir un peu fou des hommes, le rêve de puissance et de grandeur, quelque soient ses réels intérêts. Si plus de gens prendraient conscience de cet aspect de l’humanité, peut-être que des guerres pourraient être évitées… Savoir qu’ils sont liés d’une quelconque façon est toujours bénéfique, mais certains s’entêtent à se fermer les yeux, à vouloir semer le mal autour d’eux et le regarder agir, sourire malsain aux lèvres.

    D’ailleurs, Mei se souvenait à quel point elle avait eu du mal, à quel point c’est ardu de gravir les échelons de cette société hiérarchisée, mais elle avait tenu parole. Elle aspirait à devenir celle qui pourrait offrir de meilleures conditions de vie aux gens de son peuple, la déesse des mers y était arrivée. D’autres avaient tenté de se mettre en travers de sa route, essayant de nuire à sa progression. Au final, son but avait été atteint. Kiri était désormais loin de l’époque de la brume sanglante et la Mizukage caressait un nouvel idéal : maintenir son village dans la paix. Pour cela, elle était prête à sacrifier sa vie au cours de la quatrième grande guerre qui s’annonçait. L’Akatsuki, la Kage de Kiri s’était promise de les détruire jusqu’au tout dernier pour tout ce qu’ils avaient fait à sa nation et au monde entier. Unir les peuples sous une même bannière de la façon qu’Uchiha Madara souhaitait le faire n’était qu’une échappatoire, un leurre, une fausse paix. Ce n’était rien d’autre qu’une énorme forme de manipulation pour qu’il puisse assoir sa suprématie, une façon de retirer la liberté de tous et chacun de manière cachée. Mei n’était pas dupe, elle lui avait exprimé ses pensées, comme tous les autres Kages. Elle ne pouvait pas croire que le vieux Onoki, malgré les paroles pleines de sens du jeune Sabaku no Gaara, se soit retourné contre l’alliance pour aller se ranger du côté du vil centenaire. D’ailleurs, elle avait plusieurs fois fait appel à ses ninjas pour qu’ils se rendent sur les terres de la pierre afin d’éclaircir la situation, sans succès. Ça en était décevant, mais qui sait, peut-être que le petit dernier qu’elle avait envoyé là-bas trouverait cette fois quelque chose d’intéressant. Fallait tout de même espérer qu’il ne rencontrerait pas de membres de la lune rouge… Les temps de guerre étaient toujours difficiles, mais perdre des alliés l’étaient encore plus. L’éternelle célibataire de Kiri avait en tête le visage de tous les shinobis non revenus de mission ou du champ de bataille. Cela la hantait plus qu’elle ne le laissait paraître. Elle espérait vraiment, qu’un jour, quelqu’un trouverait la solution à une paix durable et non fabulée comme le désirait le vieux centenaire aux pupilles maudites. Était-ce non seulement possible ? C’était là une question qui demeurait sans réponse.

    Néanmoins, en regardant le jeune genin qui lui faisait face, la Godaime espérait que la nouvelle génération de shinobi parviendrait à s’entendre, à faire de grands changements dans ce monde pourri, à enrayer la haine des cœurs de ses vieillards séniles qui prétendaient agir pour le bien… Voilà pourquoi son sourire revint à la charge. Moetirf Kuzo, elle avait lu quelques rapports sur lui, et l’avait bien rencontré quelques fois. Un ado en plein essor. Un peu paresseux, ne prenant pas l’entrainement shinobi au sérieux, mais qui avait somme toute un bon fond. Avec de la motivation, il pourrait sûrement aller loin. Suffisait de trouver ce qui le stimulerait ce jeunot. La puissante kunoichi était loin d’être dupe. Elle avait bien remarqué que l’adolescent avait déchanté quand elle lui avait demandé de l’attaquer. Loin d’avoir d’arrière-pensée dans cette demande, elle désirait tout simplement évaluer son niveau. Au départ, elle avait eu dans l’idée de faire combattre quelques instants Matsuda et Moetirf ensemble, mais comme le chunin n’était pas présent, il fallait procéder autrement. Le genin semblait bien pensif aussi, un peu perdu dans ses pensées. Il regardait un peu partout, Mei patienta donc qu’il daigne enfin faire quelque chose. Il devait évaluer le terrain, mais s’ils avaient été en situation réelle, il serait déjà mort. Le sens de l’analyse est aussi quelque chose qu’il faut entrainer. La Mizukage s’efforcerait de le lui montrer en temps voulu. Lorsqu’il eut fini de tout prendre en compte, il prit la peine d’avertir qu’il se mettait à l’œuvre. La fierté dans la voix et dans la posture, il commença l’assaut. Prenant un kunai dans sa main gauche, il composa ensuite des mudras que la leader de Kiri connaissait par cœur. Clone d’eau hein ? Mei était prête à tout. Néanmoins, en étant sur l’eau, elle ne pourrait pas avoir recours à ses jutsu doton qui sont plus défensifs. Le seul moyen de contrer serait d’utiliser des jutsu d’eau ou de vapeur. Le genin de la brume en savait-il assez sur sa Kage pour connaitre ses faits ? La déesse des mers n’en savait rien. N’empêche, l’utilisation de jutsu ne se ferait pas tout de suite. Le clone tenait simplement des shurikens entre ses doigts. La belle kunoichi se tint donc à l’affut, fouillant dans sa propre sacoche d’arme pour mettre la main sur quelques kunai et shurikens qui lui seraient bientôt utiles. Loin de se laisser impressionner, l’adolescent effectua une seconde technique, produisant huit boules d’eau qui foncèrent vers Mei. Cette dernière les jugea vite inoffensives, mais le clone entra en action à ce moment, balançant les shurikens qu’il tenait fermement jusque là.

    Rapidement, la Mizukage les contra avec ces propres armes. Un bruit de métal retentit, des flammèches firent leur apparition, les shurikens tombèrent à l’eau dans un « plop » sonore, créant de petites vagues à la surface. La jeune femme n’avait toujours pas bougé, elle attendait de voir ce que ferait son adversaire. Les boules d’eau ne lui faisaient vraiment pas peur, même si elle n’avait pas particulièrement envie d’être mouillée. Elle se décala donc d’un grand bond sur le côté droit. Pendant la manœuvre, elle put voir que Moetirf lui fonçait droit dessus. Sur le coup, elle n’en vit qu’un, mais elle entendait distinctement les pas de deux personnes approcher. L’original devait être derrière. Vu son style de combat et vu comment il analysait plus tôt, il n’est vraiment pas du genre fonce dans le tas. D’ailleurs, Mei devait l’admettre, elle était un peu surprise. Le genin était plutôt spécialisé dans la défense ou la diversion, mais il avait su tiré avantage de ses lacunes pour mener son attaque. S’il diversifiait un peu son répertoire, nul doute qu’il deviendrait quelqu’un de reconnu, quelqu’un d’important pour Kirigakure. La kunoichi espérait être encore là lorsque cela se produirait. Pour en revenir au combat, le clone était désormais près et la Mizukage savait que l’original allait bientôt entrer en action, ce qu’il fit à l’instant. Le kunai qu’il tenait depuis le début, il l’utilisa là, transperçant son clone en le lançant, espérant atteindre son adversaire avec. Seulement, un kunai simple Mei avait appris à en esquiver des dizaines. Gracieusement, elle se décala, cette fois à gauche, gardant à l’œil celui qui venait d’apparaître derrière une marre d’eau qui retombait, se mélangeant au lac. Fort heureusement, car si elle ne l’avait pas fait, le genin aurait pu sérieusement la blesser s’il n’avait pas été en combat amical. Sourire aux lèvres, toujours avec grâce, la douce main droite de la kunoichi vint parer le poignet de l’adolescent, déviant la trajectoire du katana qu’il s’était crée plus tôt. Elle en profita ensuite pour se reculer. Il était maintenant temps de réellement le tester. Il devait connaitre ses limites et non les apprendre en situation réelle où cela pourrait lui coûter la vie. Quand Mei décidait d’entrainer un jeune, elle n’y allait pas à moitié, malheureusement pour lui. Son sourire muta, devenant légèrement moqueur. Que répondrait-il à la situation qu’elle créerait, il ne lui tardait de le savoir.

    La femme dans la fleur de l’âge leva la main droite au ciel, effectuant un signe de la gauche. Un épais brouillard se forma sur le lac. Moetirf devait maintenant avoir de la difficulté à voir à plus d’un mètre devant lui. Pourquoi faisait-elle ça ? Simple, elle désirait voir jusqu’au il était entrainé. Avait-il été habitué d’être privé de l’un de ses sens ? Que ferait-il, en voyant que la situation devenait plus réelle ? Garderait-il son sang froid ? Ça serait tout un exploit, surtout s’il n’avait encore jamais combattu alors qu’un danger plane. La Mizukage ne souhaitait pas aujourd’hui seulement apprendre un jutsu au genin puis basta, c’est fini. La kunoichi voulait le former, le préparer à ce qui s’en venait. Leurs adversaires ne faisaient pas dans la dentelle. L’Akatsuki et leurs alliés… ils étaient tous des êtres rongés de l’intérieur, des humains corrompus comme jamais, à qui enlever la vie ne dérangeaient pas plus que ça. Naturellement, elle ne se monterait pas cruelle, ce n’était pas dans sa nature, mais elle savait être imprévisible, tel la mer. Tantôt douce, tantôt déchainée, cela faisait d’elle un être dur à suivre, un véritable atout qu’elle se plaisait à exploiter. Maintenant que son plan était mis en place, il ne lui manquait plus qu’à déstabiliser d’avantage Moetirf. Pour cela, sa voix s’éleva, un peu moqueuse, mais toujours avec une intonation un peu sensuelle.


    -Alors, mon mignon, que comptes-tu faire ? As-tu déjà été privé de l’un de tes sens ? Il est temps pour toi de vivre ce stress et de trouver une solution. Tu ne sais jamais d’avance ce que peut faire ton adversaire. Il peut être vil et sournois, il pourra même tenter de t’enlever la vie en arborant un sourire. Tu dois être prêt.


    Tout en parlant, Mei s’était un peu déplacée. Ses pas étaient silencieux, gracieux. L’eau, naturellement avec l’aide du vent, faisait plus de bruit qu’elle marchant à la surface. Le seul moyen pour l’adolescent de la localiser était grâce à sa voix. Par contre, elle ne souhaitait pas non plus trop lui faciliter la tâche. Pour cela, elle effectua le Shunshin no jutsu et se déplaça sans bruit plus loin, du côté gauche de son élève. Suite à cela, elle ne prononça qu’une simple demande : « Trouve-moi ! » puis elle se déplaça encore, cette fois vers la droite, se rapprochant même légèrement. Pour l’instant, la Mizukage hésitait fortement à l’attaquer, ne voulant pas le blesser, même si elle avait sa petite idée de ce qu’elle utiliserait. La puissante femme voulait d’abord voir comment il s’en sortirait dans cette brume qui n’était pas prête de s’enlever. Alors le jeune, qu’as-tu à répondre à cela ? Montre-moi ton réel potentiel !


Tech et récap :

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Dernière édition par Mei Terumi le Sam 25 Juin - 21:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMar 28 Juin - 16:11

~ Kumo
~ Terrain d'entraînement
~ FlashBack : Quelques heures après mon arrivée
~ Entraînons-nous avec Mei Terumi !

« Ave Caesar morituri te salutant » ~ Gladiateurs romains


Moetirf adorait la sensation du vent qui fouettait son visage et ses cheveux. Ces derniers étaient coupés jusqu'au niveau de son cou. Cela pouvait paraître long, mais chez les Kuzo c'était la coutume, et puis ce n'était pas leur longueur qui était la plus importante chez eux. Ce que les gens remarquaient du premier coup d'oeil, c'était qu'ils n'étaient pas bruns, bleus ou rouges. Non, ils étaient d'un blanc terne affreux. Néanmoins, comme pour la longueur, il était habituel que les enfants composant la famille aient des cheveux blancs. Apparemment, un gêne se baladait à travers les générations et s'amusait à toucher tel ou tel nourrisson pour toute sa misérable vie. Cette différence physique leur avait évidemment valu le dégoût des autres habitants de Kiri qui voyaient en là pour la plupart un signe de sorcellerie ou de malédiction. Ce rejet de la population avait accéléré le processus de repli des Kuzo, et avait par la suite compliqué la vie de Moetirf lorsqu'il avait été rejeté du foyer familial. C'était d'ailleurs la raison de son port permanent d'un couvre-chef, et de l'installation de sa ''maison'' – une cabane de bois – en dehors de l'enceinte du village. Maintenant qu'il était totalement seul, qui le protégerait la nuit si des forcenés s'en prenait à lui pour revendre ses cheveux au marché noir en prétextant qu'ils avaient un quelconque pouvoir magique ? Dans la forêt, le noir et les arbres étaient ses protecteurs et ses compagnons, au même titre que son sac ou son écharpe.
Dans la brume depuis au moins trente secondes, Moetirf sortit de sa petite nostalgie pour se remettre dans le bain du combat. S'il avait fouillé dans le passé, ce n'était pas que pour se souvenir de souvenirs douloureux, mais nous y reviendrons plus tard. Voyons plutôt comment il s'était retrouvé dans ce piège où tout n'était que sons et bruits : le légendaire Kirigakura no jutsu ! Mei avait d'abord - et très facilement - paré les kunai envoyés par son clone, puis s'était décalé pour éviter les petites boules d'eau qui ne représentaient pourtant aucun danger. Moetirf n'avait pas compris pourquoi elle s'était donnée la peine d'éviter lesdites bulles, mais il n'eut pas le temps d'approfondir sa réflexion. En effet, à peine le bond effectué, il choisit de lancer son kunaï qui vint détruire son clone. Apparemment, la Mizukage l'avait prévu et se décala une nouvelle fois pour éviter l'arme. Le genin avait alors cru à son heure de gloire et avait lancé son bras tenant l'épée en direction de la kunoichi. Sauf qu'évidemment, cette dernière avait une nouvelle fois une solution. Elle dévia son poignet d'un petit coup et réduisit du même coup à néant toute l'offensive du Kuzo qui était partagé entre le dégoût et l'admiration.
Après avoir ruiné tous les espoirs et efforts du genin, la Terumi se recula et prit une pose étrange. Si Moetirf avait été plus vieux et plus expérimenté, il aurait tout de suite compris ce que signifiait cette position et se serait barré le plus loin et le plus vite possible de la zone de combat pour espérer pouvoir échapper au prochain jutsu qui se préparait. Malheureusement, le fait que Mei pointe un bras vers le ciel et agite les doigts de son autre bras ne lui rappelait rien, et il préféra rester à sa place en serrant un peu plus son épée qui n'avait pas encore disparu. Il n'aurait jamais pu deviner ce qui l'attendait, et fut donc logiquement surpris quand il vit la Godaime disparaître devant lui, enveloppée dans un nuage. Il crut tout d'abord que ce nuage était fait de fumée et avait été crée par une bombe fumigène. Mais quelle bombe fumigène pouvait contenir une nuage aussi dense et aussi grand ? Et si le brouillard qui s'étendait maintenant sur tout le terrain n'était pas artificiel, cela ne laissait qu'une seule possibilité : c'était un jutsu surpuissant de la Mizukage !


Nous revoilà donc trente secondes après que le brouillard eut apparu. Pendant ces dizaines de secondes, Mei l'avait mis en garde sur les dangers de sa situation, avant de lui donner un nouvel ordre. ''La trouver !''. Entre ces deux palabres, il semblait qu'elle se soit déplacée un peu dans tous les sens, mais cela n'intéressait pas Moetirf. En fait, il ne l'avait écouté qu'à moitié puisqu'il était à la recherche d'un souvenir. Un souvenir particulier. Un souvenir d'une journée ayant particulièrement mal tourné. Un souvenir d'une situation ressemblant étrangement à l'actuelle. Un souvenir d'une personne – une jolie personne. Un souvenir qui le ramenait quelques temps en arrière, mais dont il gardait une image floue, comme sa vision l'était dans cet épais brouillard. Malheureusement, il ne se souvenait comment il était sorti de cet enfer. La seule information qui ressortait était qu'il avait eu (extrêmement) peur. Un souvenir inutile donc ? Eh bien pas du tout : désormais, il n'étais plus effrayé !
Étrangement, avoir déjà vécu l'expérience et en être sorti vivant le réconfortait beaucoup et lui prouvait en quelque sorte qu'il pouvait très bien sortir à nouveau vivant de cet enfer, même si là, c'était la Mizukage le danger … Le cœur presque léger, il commença à avancer lentement dans le brouillard. Son épée d'eau représentait sa seule défense mais cela ne lui posait pas de problème, comme le fait qu'il ne voie rien au delà d'à peine un mètre ne l'angoissait pas. Moetirf avait d’ailleurs décidé de fermer les yeux afin de laisser seulement son ouïe le guider et empêcher sa vue de brouiller les rares mais précieuses informations que lui apporterait les sons aux alentours. Il marchait donc en aveugle, dans la direction où avait retenti un peu plus tôt l'ordre de Mei bien qu'il ne se faisait pas d'illusions. Il n'avait aucune chance de la trouver là étant donné qu'elle se serait obligatoirement déplacée, mais qu'aurait-il pu faire d'autre ? La Godaime était une kunoichi surentraînée, donc il n'avait absolument aucune chance de la repérer. Tout ce qu'il pouvait espérer, c'est qu'elle attaque rapidement et qu'il abandonne pour qu'ils puissent enfin passer au réel but de cette rencontre : son entraînement !
Cependant, même s'il voulait en finir au plus vite avec ce petit combat déséquilibré, il maudissait ses carences offensives. Dans une telle situation, bon nombre de ses congénères auraient utilisé leur carte maîtresse, leur dernier atout, leur cerise sur leur gâteau ... Qu'importe le nom grotesque qu'il lui avait donné, la grande majorité des shinobi avait une attaque bien plus puissante que celles des faibles. Ce pouvait être un jutsu transmis par le sang et présent dès votre naissance dans votre organisme. Ou bien une liste de techniques qui étaient accessibles par l'utilisation de ses yeux. Ou tout simplement une invention à laquelle on a donné tout son cœur et son entraînement … Moetirf n'avait rien de tout cela puisqu'il ne descendait qu'une famille de pêcheurs-conteurs-proxénètes, que ses yeux – bien que bizarrement violet – n'avaient aucun pouvoir autre que de voir, et qu'enfin ses pauvres petits ''tours'' se faisaient balayer par n'importe quelle esquive comme venait de la montrer Mei.
Privé de toute solution pour riposter, le jeune Kuzo s'était arrêté. Il se trouvait exactement à l'emplacement où il avait entendu la Terumi pour la dernière fois et avait toujours les paupières closes. Il tenait fermement son katana entre ses deux mains et l'avait placé devant lui mais en diagonale afin de parer coups et lancers éventuels. Guettant le moindre son, il était là, impatient d'en découdre enfin et pouvoir bientôt apprendre le tant désiré jutsu offensif …
« - Mizukage-sama, celui qui va mourir t'attend, grogna-t-il entre ses dents en ultime provocation. »




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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeJeu 7 Juil - 1:11

    L’entrainement était déjà bien entamé. Moetirf avait montré qu’il avait des capacités plutôt défensives ou faites pour la diversion, mais qu’il savait néanmoins s’en servir comme arme. Si à son âge et à son grade il savait déjà faire preuve d’autant de discernement, il deviendrait sans l’ombre d’un doute un shinobi hors pair dans son domaine. Mei voulait l’encourager dans ce sens. Elle voyait en lui un potentiel énorme, mais mal exploiter. Il fallait le motiver ce jeune, sinon il rester sur assis sur ses fesses à contempler le ciel plutôt que de s’entrainer. Oui, la Mizukage lui trouverait un sensei exigent qui ne le lâcherait pas, ça c’était une promesse. L’adolescent qui lui faisait face n’avait pas à gaspiller un aussi bon potentiel à cause de sa flemmardise. Il avait de la chance de n’être né à l’époque de la brume sanglante… Il aurait été forcé chaque jour de s’entrainer pour devenir une véritable machine à tuer, d’oublier ses sentiments… soit ça ou bien être passé dans l’ombre, être dénigré par le Kage lui-même et l’élite du village. Les possibilités en ces temps sombres n’étaient pas très larges. Encore heureux qu’aujourd’hui tout cela soit terminé ou presque. Certains gardaient cette soif de meurtre et de sang qui marqua cette époque, mais la belle déesse des mers s’arrangeait toujours pour que les plus jeunes shinobis n’entrent pas en contact avec ces personnes. Elle ne désirait pas qu’ils suivent cette voie ou même qu’ils y pensent, encore moins qu’ils en adoptent la façon de voir les choses. C’était un sombre passé de Kirigakure qui méritait que de croupir au fond des archives. Enfin, selon le point de vue de la dirigeante. Après tout, c’était l’une des principales raisons qui l’avait poussé à vouloir le poste de Kage, qu’il y ait du changement, que le village redevienne une place où il fait bon vivre, un endroit crédible aux yeux des autres nations. Avait-elle réussi ? Seul le temps le dira. Peut-être que les nouvelles générations écriront son nom sur la pierre comme étant celle qui redora la brume, qui lui retira toutes les salissures qui avaient pourri son symbole. C’était l’un de ses souhaits secrets qu’elle n’osait partager.

    Bref, cessons de divaguer dans tous les sens. Mei tâchait de se rapprocher de chacun de ses shinobis justement pour éviter le pire. D’ailleurs, elle était présentement avec un élément bien intéressant, une petite fleur qui ne demandait qu’à s’épanouir un de ces jours. La Mizukage l’entrainait, mais d’abord, elle avait voulu voir ses capacités. Il s’était bien débrouillé, mais la kunoichi avait pris l’avantage assez facilement, mais le jeune genin savait bien s’en sortir. Il ne fallait pas oublier qu’il affrontait techniquement la femme la plus puissante du village. Se n’était pas donné à tous d’avoir cette chance. Après avoir esquiver ou parer tous les enchainements de Moetirf, l’éternelle célibataire de Kiri décida qu’il était temps de lui montrer une situation réelle de combat qui pourrait lui faire perdre ses repères. Elle n’avait qu’une hâte, voir comment il pourrait s’en sortir. Avait-il les nerfs suffisamment solides pour se tirer de ce mauvais pas ou le pourrait-il haut la main ? Le kirigakure no jutsu est une redoutable arme quand on sait s’en servir, surtout en ce moment, où les conditions du terrain étaient optimales. Ne faire qu’un avec le brouillard et l’adversaire ne vous retrouvera jamais. Ce jutsu devrait être enseignée à tous les élites du village, mais cela comporterait aussi le risque que des déserteurs de haut niveau puissent ensuite l’employer, comme Zabuza Momochi, le démon de Kiri… Se fier à son jugement quant à la noirceur qui habite un cœur humain est assez difficile, et on peut se tromper à tout moment, alors même cet alternative pouvait échouer. Même l’élève que l’on croyait connaître par cœur peut réserver des surprises et pas que des bonnes… Kuzo serait-il l’un de ceux-là ? Mei espérait vraiment que non, que ce gamin resterait dans la lumière, qu’il voudrait progresser pour les bonnes raisons. Après, elle ferait tout ce qu’elle peut pour que cela tienne. Un premier contact, un peu rude néanmoins s’était établi. Il ne manquait qu’à bien l’entretenir et une relation de complicité pourrait être possible, sans que cela ne dépasse les bornes de leur statut hiérarchique. C’était son rêve, ce à quoi elle aspirait pour Kiri, une grande famille unie. Idéalisme complètement fou, mais qui ne tente rien n’a rien. Voilà pourquoi elle donnerait tout pour parvenir à cette finalité, car elle serait des plus bénéfiques. Peut-être prendrait-elle-même un élève personnel sous sa tutelle, peut-être même Moetirf si jamais il ne refaisait pas le coup de l’appeler madame, qui sait. Jamais elle n’avait pu enseigner son savoir à un autre. Trop peu de personne possédait ses kekkei genkai pour ça, mais alors qu’elle était junin sous le règne de Yagura, elle avait vu sa progression être stoppée, le Yondaime ne voulait pas qu’elle ne corrompe les jeunes esprits. Lui voulait du sang et de la barbarie, elle voulait le calme et la paix. Tous deux opposés, Yagura avait vite fait de lui mettre des bâtons dans les roues. Aujourd’hui, la Mizukage pouvait choisir la voie qu’elle désirait, ce qu’elle pensait être pour le mieux, en espérant qu’elle ne se trompait pas.

    Pour l’instant, tout allait bien avec Moetirf. Il tâchait de la retrouver en écoutant simplement le son de sa voix. Le brouillard était tellement épais qu’on n’y voyait rien, à peine le bout de son nez. Peut-être avait-elle légèrement exagéré, mais la déesse des mers désirait voir de quoi il est capable cet ado. Il avait commencé à la chercher à tâtons, et se retrouva à l’endroit où la kunoichi avait commencé son discours. Mei en avait conscience vu les pas qu’il faisait sur l’eau. Elle arrivait à les discerner. Croyant qu’il tenterait une riposte, qu’il avait vraiment une carte maitresse, un atout quelconque qui lui permettrait de se tirer de ce mauvais pas, la Mizukage fut extrêmement déçue d’entendre Kuzo abandonner, essayant de la provoquer par la même occasion. Alors il ne pouvait vraiment rien faire outre attendre et essayer de se défendre ? Bon, peut-être avait-elle poussé ses espérances un peu loin, après tout, ça ne faisait pas si longtemps que ce jeune genin était sorti de l’Académie des ninjas. Leva une seconde fois le bras au ciel, le brouillard commença à se dissiper. Pendant ce temps, la célibataire de Kiri s’approcha lentement de son élève. Son regard émeraude fixait la silhouette du gamin qui devenait de plus en plus clair, de plus en plus détaillée à mesure que la brume disparaissait. Lorsqu’elle fut suffisamment près, sa doucereuse voix s’éleva. Elle voulait lui faire un petit bilan de ce qui venait de se passer.


    -Je connais maintenant un peu mieux tes capacités. Je dois dire que malgré ta lacune en techniques proprement offensives, tu t’es bien débrouillé. Contre un adversaire moins expérimenté, tu aurais sûrement assuré, dit-elle avec un sourire. Redevenant un peu plus sérieuse, elle poursuivit. Néanmoins, je dois dire que je suis un peu déçue par la fin. Je m’attendais à ce que tu puisses au moins tenter quelque chose. Il faudrait que tu songe à ça pour l’avenir. Avec la guerre qui arrive, il serait bon que tu t’y prépares adéquatement. Elle marqua alors une courte pause, laissant le temps à Moetirf de réagir. Elle enchaina ensuite sur un tout autre sujet. Bon, pour cette partie de l’entrainement, c’est terminé. Il est maintenant temps de t’appendre quelque chose de nouveau. Tu me suis ? dit-elle tout en se déplaçant vers la rive.
    Au bon milieu du lac, Mei avait conscience que son élève devait constamment dépenser du chakra pour ne pas couler. Il serait mieux d’avoir les pieds sur terre et d’avoir l’eau à proximité afin de développer un jutsu. Cela prendrait-il plusieurs sessions ? Probablement, mais ça ne dérangerait pas plus que ça la belle déesse. Elle patienta donc que Moetirf la rejoigne pour débuter le véritable entrainement. Fallait tout de même prendre une petite pause avant. Il venait d’utiliser pas mal de chakra, peut-être était-il fatigué. Aujourd’hui, l’apprentissage risquait d’être court, mais demain, Mei mettrait le paquet ! De ce fait, elle ne lui expliquerait que la base, mais comme il pouvait déjà changer la forme de son élément, il lui serait facile de le refaire et cela marquerait la fin de la journée pour eux.
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMar 12 Juil - 14:10

~ Kumo / Terrain d'entraînement
~ FlashBack : Quelques heures après mon arrivée
~ Let's train with Mei Terumi o/



*Ah, enfin ! Euh non, plutôt ouf ! A moins que ce ne soit zut ?*
Moetirf, toujours armé de son épée d'eau, était là, au milieu de l'immense lac, et regardait bêtement autour de lui. Car autour de lui, beaucoup de choses se passaient, et il ne savait pas vraiment comment il devait réagir à tous ces changements soudains. A ces deux changements soudains. Le premier, le plus inattendu des deux, était la dissipation du brouillard. Il perdait de la consistance au fil des secondes pour laisser le genin redécouvrir le paysage idyllique du terrain d'entraînement choisi par la Mizukage. Cette même Mizukage qui avançait tranquillement vers lui avec la démarche caractéristique des prédatrices : sensuelle et bestiale à la fois. Le jeune Kuzo ne savait comment réagir face à ce retournement de situation. Devait-il craindre un coup bas de son chef pour les insultes qu'il avait proféré auparavant ? L'annulation de la technique signifiait-elle que le vrai entraînement pouvait enfin commencer ? Sauf si ladite annulation marquait, en plus de la fin du combat, celle de leur rencontre à Kumo ! Comme toujours, mille et une possibilités remplissaient le pauvre crâne de l'adolescent qui, parce que c'était la solution la plus simple, préféra abandonner ses supputations pour se concentrer sur l'instant présent et raffermir sa prise sur son arme. Enfin, il l'aurait fait, si ses yeux se détachaient un instant de la splendide poitrine de Mei Terumi.
A Kiri, à l'époque où l'unité de sa famille n'était pas encore remise en cause par la gente féminine, Moetirf ne s'était jamais vraiment s’intéresser aux filles, comme un peu tout enfant de moins de dix ans. En plus de son âge où les relations amoureuses sont inexistantes, la séparation sexuelle qui était effectuée sur lui et ses sœurs – les garçons avec les garçons, les filles avec les filles – ne contribuaient pas vraiment à la construction d'un intérêt appuyé envers les femmes. Au final, la seule femelle qu'il ait jamais côtoyé fut sa propre mère, et cela ne le gênait pas outre mesure. Cependant, une fois que le renversement de la hiérarchie par les femmes advint et que les hommes furent asservis ou expulsés, Moetirf se retrouva du jour au lendemain dehors avec une miche de pain dans une main et un billet dans l'autre. C'est incontestablement à ce moment que sa conscience s'éveilla aux délices que pouvait procurer le corps des femmes et qu'il commença à traîner d'échoppe en échoppe pour espérer apercevoir les jambes, les yeux, voir la poitrine lorsqu'il était chanceux, des vendeuses. C'est en repensant à ces quelques années de bonheur visuel que le Kuzo chercha la poitrine de la Mizukage qui avançait toujours vers lui. Ces seins – non, ces très gros seins ! - qui se balançaient librement dans les vêtements amples et ouverts de leur propriétaire, c'était magique. Toujours l’œil scotché sur ces deux morceaux de chair tant convoités, le genin ne se rendit compte qu'au dernier moment que Mei s'était arrêtée devant lui et se préparait à faire un point sur leur court affrontement.
« - Je connais maintenant un peu mieux tes capacités. Je dois dire que malgré ta lacune en techniques proprement offensives, tu t’es bien débrouillé. Contre un adversaire moins expérimenté, tu aurais sûrement assuré, sourit-elle en même temps que Moetirf autant gêné que flatté. Néanmoins, reprit-elle plus sérieusement ce qui fit perdre tout sourire au Kuzo, je dois dire que je suis un peu déçue par la fin. Je m’attendais à ce que tu puisses au moins tenter quelque chose. Il faudrait que tu songe à ça pour l’avenir. Avec la guerre qui arrive, il serait bon que tu t’y prépares adéquatement. Un petit silence amené par la Mizukage s'installa. Le genin, bien que conscient qu'il aurait du se défendre ne pipa mot, préférant le silence aux bêtises. Sans sembler s'offusquer, la Godaime continua. Bon, pour cette partie de l’entraînement, c’est terminé. Il est maintenant temps de t’appendre quelque chose de nouveau. Tu me suis ? dit-elle tout en se retournant pour retrouver la terre ferme. »


Ses cheveux. Son dos. Ses jambes. Et puis sa poitrine ! Tout en cette femme était parfait … Enfin, si on exclut le caractère bipolaire bien sûr. Pourquoi cette déesse marine n'avait-elle donc pas d'homme pour la serrer fort contre lui la nuit ? Cela se résumait-il à ce caractère exécrable par moments et dont aucun mec ne voulait ? Mais si ce n'était que ça, Moetirf voulait bien l'être, son homme ! Tant que la femme était bonne, il se fichait qu'elle soit conne ! A moins que cette absence de conjoint fut du à une non-attirance, mais dans le sens inverse. Et si la Mizukage n'était attirée que par les femmes ? Et si elle passait des soirées torrides dans les bordels réputés de Kiri ? Et si … Et si … Secouant énergiquement sa tête afin d'oublier toutes ces réflexions déplacées, le genin emboîta le pas à son mètre du jour et atteignit bientôt la rive. C'est une fois les pieds hors de l'eau qu'il comprit qu'il avait dépensé une quantité énorme de chakra pour ses attaques ainsi que pour rester tout bêtement à la surface. Une bouffée de fatigue le prit et il fut tenté de tout simplement se trouver un coin tranquille où dormir immédiatement. Mais à son grand dam, son Kage ne semblait pas de cet avis là. Après la pratique, la théorie !
Moetirf s'affala à terre tandis que la Mizukage s'élevait devant lui. Si le genin avait choisi cette position pour suivre le ''cours'' qui lui était dispensé, ce n'était pas pour la magnifique vue en contre-plongée qu'elle lui offrait, mais bien parce qu'il était exténué. Cette utilisation continue de chakra sur l'eau associée par le stress du combat l'avait démoli mentalement et il n'aspirait qu'à une seule chose : le sommeil ! Tout en faisant tourner entre ses mains l'épée aqueuse qu'il avait crée un peu plus tôt il se préparait à vivre les minutes les plus longues de son existence. Son allergie aux efforts n'était rien face à son dégoût des longs discours sur l'art shinobi. De tout temps les ninjas avaient combattu grâce à leur expérience et non avec celle d'autres qui étaient soit disant plus aguerris. Il n'y avait pas de place pour la théorie et les suppositions dans le bain du combat. Une action devait faire mouche. Une stratégie devait se dérouler parfaitement. Une victoire devait être rapportée à la maison. Il ne pouvaient en être autrement, tout simplement. Mais là, il était quelque peu coincé : impossible d'échapper à son professeur cette fois. Le Kuzo releva donc la tête et se concentra donc du mieux qu'il pouvait quand Mei débuta.
« - Vois-tu, mon petit, modeler son élément – l'eau pour ton cas – est la première chose à savoir si tu veux découvrir de nouvelles possibilités dans tes combats. Et bien heureusement pour nous deux, tu manies ce pétrissage de ton chakra. Donc voilà ce que je peux t'apprendre de plus sur le sujet ... »
L'explication avait duré une dizaine de minutes. Enfin, c'était ce dont se rappelait Moetirf. Mais en fait, le genin s'était endormi pendant le petit discours de la Mizukage qui l'avait donc laissé endormi sur place, probablement trop vexée pour le réveiller. L'endormi avait donc passé la nuit sur cette petite plage de sable fin seulement importuné par deux ou trois hirondelles intriguées par son épée d'eau qui avait finalement disparu à cause d'un coup de bec d'un des volatiles. Il s'était finalement réveillé au petit matin, s'était restauré avec les maigres provisions que contenait son sac, s'était étiré et attendait patiemment son Kage. Sa nuit réparatrice lui avait, en plus de procurer un repos bien mérité, soufflé une idée de technique qui se voulait offensive, originale, et surtout accessible à son niveau ! Il avait donc hâte de retrouver Mei pour pouvoir avoir son avis. Enfin, si elle daignait venir, elle qui avait, Moetirf en était certain, testé la qualité des maisons de joie de Kumo …
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeLun 18 Juil - 19:24

    Mei se réveilla ce matin-là au prise avec des sentiments contradictoires. Elle était heureuse de la journée qu’elle avait passée hier, apprenant à mieux connaître l’un de ses nombreux shinobi et cela recommencerait aujourd’hui, mais elle commençait aussi à avoir le mal du pays. La déesse des mers s’ennuyait de l’eau, des vagues, de l’air frais et de la brume qu’il y avait tout autour de sa nation. En un sens, elle souhaitait que cette réunion finisse au plus vite, car elle s’inquiétait aussi qu’il n’y ait plus de figure dirigeante à Kiri. Que se passerait-il en cas d’attaque ? Et si le peuple en profitait pour se révolter contre son règne ? Certains fervents de l’époque de la brume sanglante étaient toujours en vie et au sein du village. Ils pourraient en profiter pour semer le trouble, pour réduire les terres à sang et en cendre… Voilà ses plus sourdes craintes en ces temps difficiles. Le fait d’être partie alors que tous sont au courant pour la déclaration de guerre d’Uchiha Madara était sans aucun doute une grossière erreur… Qu’avait recherché le Raikage en envoyant ses invitations ? Désirait-il lancer une attaque secrète sur les villages vides de leur Kage ? Était-ce pour cela qu’il ne se montrait toujours pas ? Tant de questions sans réponse… Bref, ça ne servait à rien de se torturer l’esprit, valait mieux songer au genre d’entrainement qu’elle allait imposer à Moetirf tout à l’heure. Serait-il suffisamment reposé de la veille pour être capable d’apprendre une technique ? Est-ce qu’il y arriverait en un jour ? La Mizukage en doutait fortement, même pour un jutsu de faible rang. Au moins, il maitrisait le changement de forme de son chakra, il ne lui restait plus qu’à créer quelque chose qu’il n’avait pas, qui lui serait utile en cas de combat réel. Elle se souvenait, hier, lui avoir donné des explications supplémentaires sur le changement de forme avec l’élément eau, l’un des plus difficiles à réaliser, en tout cas, sans présence d’eau à proximité. Heureusement pour le jeune genin, Mei n’était pas tyrannique, elle avait trouvé un terrain d’entrainement parfait pour le développement de nouvelles capacités dans ce domaine. Si jamais des gens rôdaient dans les parages, elle les chasserait pour être seule avec son élève. Des sources de distractions feraient juste le ralentir, et la déesse des mers ne désirait pas ça, quoique… Le môme avait osé s’endormir pendant ses explications ! Sur le coup, elle n’avait rien fait, le laissant simplement planté là comme un idiot, mais peut-être qu’une petite vengeance pourrait s’imposer. Sourire carnassier aux lèvres, la belle célibataire sortit de ses quartiers et se dirigea vers les terrains d’entrainement, en particulier vers celui qui avait un lac. Bon, l’idée qu’elle avait en tête était un peu extrême, en plus, les shinobis de Kumo seraient en rogne contre elle si elle referait le portrait dudit terrain… Oui, faudrait trouver autre chose.

    En marchant dans les rues encore inconnues pour certaines, la Mizukage songeait a un plan diabolique. Sa démarche était comme à l’habitude, sensuelle et lente. Ses cheveux ondulaient sous ses pas, malgré leur texture en pic d’hérisson. Sa robe épousait à la perfection son corps divin… Plusieurs se retournaient sur son passage, la mâtant sans gène pour certains, alors que d’autres avaient une petite réserve et s’efforçaient d’essuyer la bave coulante à la commissure de leurs lèvres, souhaitant que la concernée ne s’en soit pas rendue compte. Heureusement pour eux, c’était le cas. Ses pensées allaient ailleurs, ses yeux avaient beau se poser sur ces hommes qui possédaient peu de pudeur, elle ne les voyait pas vraiment, s’en fichant royalement, pour une fois dans sa vie. Seulement, elle était tellement prise dans ses songes qu’elle ne vit pas un gamin courir vers elle, lui non plus ne regardant pas où il allait. L’impact fut violent, pour le gosse on s’entend. Il avait reçu en plein visage l’imposante poitrine de celle qui fait l’envie de plusieurs hommes. Se fut là le déclic qui ramena cette chère Mei sur terre. Les yeux grands ouverts, elle regardait ce petit être s’en donner à cœur joie entre ses deux melons. Mais quel jeune mal élevé ! Sans douceur, sans même aucune considération pour ce gamin sans scrupule, la déesse l’envoya valser plus loin. La mer commençait à réellement se déchainer, l’orage allait bientôt venir… Quel début de journée de merde ! Dire qu’en plus elle allait retrouver un gamin pas tellement plus brillant que celui qu’elle avait envoyé méchamment dans un kiosque de tomate… Triste réalité à laquelle elle souhaitait échapper, mais c’était impossible. Sans grande conviction donc, les pas trainant, elle était bientôt arrivée à l’endroit de rendez-vous. Néanmoins, un regain de vie la prit quand elle aperçut Moetirf au loin. Elle prit le même air que dans les moments chiants où Ao s’aventurait dans ses sujets tabous. Sourire radieux aux lèvres, posture droite, nul ne pouvait savoir ce qu’elle préparait en fait. Seulement, Kuzo n’avait qu’à bien se tenir ! Pendant qu’il était encore loin, elle canalisa son chakra futton dans sa bouche, puis elle patienta qu’il soit à portée de tir. Évidemment, elle ne les utiliserait pas tous en même temps, sont but n'était tout de même pas de le blesser sérieusement... Consolation du jour : elle aurait au moins vu son protégé danser !


    *Désolé mon mignon, je vérifiais si tu étais réveillé*, pensa-t-elle, toujours armée de son magnifique sourire qui en charmerait plus d'un, si seulement ils savaient...

Précision sur la fin :

Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMer 20 Juil - 21:07

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[UC]
(Arrivera selon le temps que j'ai)
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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMer 27 Juil - 5:33

~ Kumo / Terrain d'entraînement
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Les oiseaux chantent. Le soleil chante. L'herbe chante. L'eau chante. Le vent chante. Bref, la nature chante, et Moetirf ressentait cette mélopée au plus profond de son être. Ce chant joyeux et festif l'investissait et lui donnait la force de respirer, agir, vivre. Chaque cellule de son corps encore quelque peu engourdi suite à son petit combat de la veille retranscrivait l'énergie positive que lui transmettait les sons présents tout autour de lui. Ne faire qu'un avec les autres. L'objectif ultime que s'étaient fixés des centaines de moines, le Kuzo le vivait en ce moment, assis simplement sur le sol comme le mendiant qui implore. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Depuis combien de temps attendait-il l'arrivée qui écrirait une nouvelle ligne dans l'immense livre de sa destinée ? Cinquante-sept battements d'ailes, dix-sept légères bourrasques et huit ululements très exactement. Comment ! Vous ne comprenez pas ? Mais malheureux, quantifier le temps qui passe en utilisant ce que nous avons sous la main, n'est-ce pas bien plus merveilleux que d'utiliser toutes ces données barbares inventées pas les hommes ? D'ailleurs, je serai pour un reto- … Ah, je dois malheureusement m'arrêter et revenir à des idées plus compréhensibles du commun des mortels puisque voilà qui arrive cette personne. Celle qui était chargée d'offrir un virage époustouflant au futur du petit Kuzo !
Sa longue chevelure flottait toujours mollement derrière elle. Sa poitrine était toujours autant mise en avant. Son visage semblait, comme d'habitude, osciller entre la bonté et la froideur. La Meï qu'il avait devant lui ressemblait en tout point à celle qui l'avait martyrisé la veille. C'était évident qu'elle n'avait pas changé, et pourtant Moetirf sentait que quelque chose clochait. Mais quoi ? Il l'examina quelques secondes en essayant de déceler l'anomalie qui s'était glissée dans l'aura de la Mizukage quand un nouveau changement lui sauta aux yeux … Elle souriait ! Mais pourquoi ? Lorsqu'il l'avait aperçue au loin elle semblait plus proche de la colère et que de la joie, et la voilà maintenant qui souriait pour une obscure raison. Définitivement, le jeune Kuzo ne comprendrait jamais rien aux femmes ! Préférant se tenir à cette affirmation, il abandonna sa ridicule analyse du comportement de la belle femme qui s'avançait et décida de reprendre un peu de contenance tout en continuant à être en osmose avec la nature, la source de son pouvoir du jour. Et si son Kage n'était pas de bonne humeur aujourd'hui, il saurait assurément lui faire retrouver le sourire, parole de Kirijin !
Pour arriver à ce but, Moetirf s'efforçait de montrer le plus beau de ses sourires pour détendre l'atmosphère et refroidir son petit cervelet qui ne comprenait pas les réactions en chaîne de sa senseï provisoire. D'ailleurs, c'est sûrement parce qu'il était absorbé à paraître heureux qu'il n'avait pas remarqué que ladite senseï s'était arrêtée à quelques mètres de lui et semblait se concentrer et attendre le bon moment. Et quand il releva la tête et la regarda enfin, il était trop tard … Après à peine une esquisse de mouvement de Mei plus tard, le Kuzo se retrouvait ciblé par des aiguilles ! Enfin, si on pouvait appeler ça ''aiguille''. Quasiment invisibles et pour cause, elles étaient faites d'air, elles semblaient être le fruit d'une action divine. Ou shinobi. Tandis que la première s'avançait vers lui en ouverture de la salve qui suivrait, le genin venait de comprendre quelque chose : cette attaque aux senbon étaient en réalité un entraînement matinal que l'on pourrait qualifier d'échauffement ! Exactement ! La Mizukage ne voulait que l'aider à mieux se réveiller et avait donc imaginé ce réveil. Mieux que les pompes, plus imaginatif que le footing, l'exercice aux aiguilles ! Touché par la recherche qu'avait du effectuer son entraîneuse, Moetirf remercia intérieurement les dieux invisibles et commença l'excellente journée qui s'annonçait en se préparant à esquiver avec application les projectiles qui le visaient.


L'échauffement. Exercice court et répétitif pratiqué avant un grand effort. Voilà la définition qu'avait Kuzo de l'échauffement, ce qu'il faisait depuis … Depuis … Mais c'est vrai ça, il durait depuis combien de temps ce manège ? Mei crache ses senbon jamais plus de deux à la fois. Moetirf les évite plutôt facilement. Mei en recrache. Sa cible n'est une nouvelle fois pas touché. Mei recommence, encore et encore. Ce petit jeu qui devait initialement durer à peine deux minutes commençait à sérieusement irriter le genin. Lui qui, au début, rayonnait de plaisir à l'idée d'enfin débuter la partie pratique de son entraînement devenait de plus en plus suspicieux quant à le véritable désir de sa coach. Le temps du lancer d'aiguilles mal ajusté était terminé ! Tout en veillant à continuer sa petite danse pour ne pas attirer l'attention de la Kage, l'adolescent commença à examiner cette dernière afin de comprendre ce qu'il se passait.
A quelques mètres de lui, stoïque, elle continuait d'utiliser sa technique. Aucune émotion, aucun signe d'affaiblissement. Il avait bien essayé de se rapprocher d'elle, mais à chaque fois qu'il avait fait mine d'avancer, il aurait juré que le nombre d'aiguilles fondant sur lui devenait tout à coup plus important et il devait donc s'appliquer à les éviter. S'il ne pouvait l'arrêter physiquement et si les mots n'avaient certainement aucun pouvoir, il fallait qu'il agisse pour stopper ce cirque. Et vite !Comme lui était apparu précédemment que l'attaque n'était qu'amical, la solution à son problème présent lui sauta au visage. Puisque ces assauts incessants n'avaient que pour but de faire plaisir à la Mizukage, il fallait qu'il s'arrange pour que ce plaisir s'arrête … Et quoi de mieux pour cela qu'un de ses subordonnés blessés ? Attendez, encore mieux : un de ses shinobi blessés par elle-même ! Voir sa réaction serait à la fois divertissant et arrêterait cette mascarade, c'était sûr. Ses talents de comédiens pouvaient entrer en scène !
- Oh ? AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE !
Grossièrement, Moetirf tomba, sans oublier d'accompagner sa chute avec un grand cri théâtral. Évidemment, il n'avait pas aussi mal que le suggérait sa réplique, mais il avait tout de même pris soin de vraiment se faire avoir par un des projectiles grâce à un pas de côté savamment orchestré. Il ne savait pas vraiment comme le rendu final était apparu à sa seule spectatrice, mais il profita de la petite pause que lui offrait la situation pour imaginer la suite. La priorité était que les tirs de senbon cessent. Pour ça, il savait comment procéder. Mais il fallait également introduire le réel début de l'entraînement dans la conversation. Et là, à moins qu'une force surnaturelle ne l'aide, il ne pourrait pas vraiment atteindre cet objectif … Il interrompit sa réflexion et préféra assurer la moitié du boulot en mettant en place son premier plan, en attendant qu'un miracle se passe pour faire repartir cette matinée sur de bons rails.
- Euh, STOOOOOOOOOOOOOOP ! hurla un Moetirf toujours à terre et la paume des mains tournées vers Mei pour lui signifier qu'il demandait une trêve. Je suis très honoré que vous preniez en charge mon entraînement et que vous y mettiez du votre comme vous venez de la faire, mais là, STOP quoi. Là je suis honoré, mais faudrait pas que je sois dégoûté, n'est-ce pas ? Bref, euh, c'est pour ça que j'vous demande de … Cesser vos agissements sous peine de me voir foutre le camp IMMÉDIATEMENT !
Moetirf avait parlé et espérait s'être fait comprendre. Mais en plus d'avoir ramené le calme pour quelques instants, son ''rappel à l'ordre'' avait également déclenché l'élément qui lui permettait d'enchaîner et de démontrer l'idée qu'il avait pour sa nouvelle technique. En effet, après sa déclaration qui se voulait claire et précise, un petit groupe d'oiseaux avait quitté leur perchoir en battant frénétiquement des ailes afin de s'écarter de la zone où les cris avaient retenti autant par peur que par prudence. Jusque là discrets, ils fonçaient maintenant vers une cible qu'eux seuls pouvaient distinguer parmi les rares nuages de ce début de journée. Ombre, vitesse, panache. Trois mots qui convenaient parfaitement au Kuzo, et qui, il l’espérait, contenterait également Mei. Tout en essayant de reprendre un peu contenance, le genin se releva et s'épousseta sommairement pendant que les mots qu'il utiliserait pour exposer son idée se formait dans son esprit. Une fois sa légère toilette effectuée, il avança de quelques mètres de manière à être bien en face de la femme qui l'aiderait, il l’espérait, à créer son propre jutsu.
- Maintenant que l'on s'est bien amusés tous deux, je crois qu'il est temps que j'expose ce pourquoi nous sommes réunis ici en ce beau jour. En venant m'entraîner hier avec vous, je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais, mais dorénavant j'en ai une idée bien plus précise. Comme on a pu très bien le constater lors de notre affrontement, il me manque encore pas mal de choses pour pouvoir être un shinobi aguerri. Et un de ces choses – la principale même – et ma lacune offensive … Eh bien c’est là que vous apparaissez ! J'ai donc imaginé une technique unique que seule vous pourrez m'apprendre : Mizu no tsubame, ou les hirondelles d'eau ! Mais avant que je n'entre dans les détails, dites-moi simplement : qu'en pensez-vous, chère Mizukage ?



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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeMar 16 Aoû - 3:06

    C’était hautement amusant. Mei se retenait pour ne pas rire, principalement parce qu’elle avait encore plusieurs aiguilles de vapeur dans la bouche et que cela ruinerait sa technique. Elle continua d’en envoyer une à la fois, se réjouissant de voir Moetirf les esquiver. Il ne semblait par contre pas avoir capté la gravité de la situation s’il se faisait toucher… Fallait l’admettre, ça dérangeait la Mizukage. Elle aurait espéré qu’il ait peur de sa technique, au moins un peu, pas qu’il s’amuse comme un petit fou à esquiver de toutes les manières possibles les dangereux senbon de futton. Juste pour le faire paniquer un peu, elle pensa à réellement vouloir le toucher, mais elle jugea ça un peu trop méchant, alors la déesse des mers abandonna l’idée. Comme elle envoyait ses projectiles un à un, ça faisait déjà un bon moment qu’ils étaient ensemble, dans ce que d’un point de vue extérieur pouvait appeler un échauffement. En fait, la Mizukage essayait simplement de faire passer sa mauvaise humeur pour pouvoir réellement se concentrer par la suite. Et si aujourd’hui, le jeune genin avait le malheur de s’endormir… celle que l’on comparait à l’océan ne savait pas ce qu’elle y ferait. Y repenser la rendit encore contrariée, alors la délicieuse femme poursuivit son assaut. Cela la détendait tellement… Toutefois, elle ne put s’adonner à cette activité aussi longtemps qu’elle ne l’aurait voulu, que c’était malheureux ! Elle voyait le changement d’attitude s’opérer chez son petit protégé, il commençait à en avoir marre de ce jeu. Pour autant, la kunoichi n’arrêta pas, là justement c’était encore mieux et la punition embarquait réellement. Encore si ça n’avait été que ça… Mais non, il arrêta son petit plaisir trop abruptement, trop vite. Les yeux ronds, Mei fixait celui qui venait de faire semblant d’être touché. La prenait-il pour une débutante ? Franchement, c’était plus qu’évident qu’elle ne l’avait pas ne serait-ce qu’effleuré. Puis, sa dramatisation était trop évidente… mauvais acteur. C’est donc sans sourire qu’elle s’approcha un peu. Le genin se releva, puis il lui balança qu’il en avait marre, qu’il était content de l’attention qu’elle lui portait mais que ça suffisait… C’est alors qu’un radieux sourire apparut sur les pulpeuses lèvres de la Mizukage, un peu comme celui qu’elle faisait quand Ao parlait de recherche d’homme ou de mariage. Alors là, il avait tout un culot cet ado !

    -Si tu préfères diriger l’entrainement, tu n’as qu’à le dire Moetirf.


    En fait, elle avait parlé dans le vide encore une fois. L’adolescent était plus concentré sur un groupe d’oiseaux qui venaient de décoller d’un arbre, ayant eu peur du ton qu’avait employé le môme. Il reprit donc la parole comme si de rien n’était, ne percevant pas du tout l’aura menaçante qui émanait de son prof temporaire. C’est sur qu’avec le faux sourire crispé qu’elle arborait, ça devait passer inaperçu pour quelqu’un dans son genre. Et il parla, sans arrêt, monologuant sur ses lacunes, sur les idées qu’il avait eu et de la direction que devrait prendre l’entrainement. Même lorsqu’il finit enfin, lui adressant une question, plus précisément lui demandant ce qu’elle en pensait, elle resta un instant sans voix. Mais bordel, il la prenait vraiment pour une cruchette, ou bien il était trop fier de son analyse ! Croyait-il qu’il était le premier à qui elle donnait un cours ? L’utilisatrice de deux Kekkei genkai avait passé par tous les échelons, alors oui, elle était familière avec les cours, l’élaboration de stratégies, de plans d’actions… Sourire sautillant toujours au coin des lèvres, Mei prit la parole. Ses cheveux cachaient entièrement ses yeux, Moetirf ne pouvait pas l’analyser en la regardant.

    -C’était à peu près mon interprétation de la situation. Si tu désires façonner des hirondelles d’eau, libre à toi. Seulement, ça serait plus facile si tu avais un modèle.


    À cet instant, la Mizukage hésita grandement. Devait-elle faire appel à Hello, qui serait tout docile peut importe ce qui arriverait ou devait-elle invoquer Ohi, qui ne serait pas contente de devoir rester là à poser ? Hum, gros dilemme. Franchement, ça serait hautement plus amusant et divertissant d’appeler la grande reine. Oui, le choix était fait. La moue qu’arborait jusque là la célibataire muta légèrement, devenant plus moqueuse. Presque sensuellement, elle portant son pouce droit à sa bouche, le mordillant doucement afin qu’une mince goûte carmin en sorte. Ensuite, elle composa lentement les mudras requis, puis déposa sa main meurtrie au sol. Dans un nuage de fumée blanche et un beau bruit enfantin, le majestueux animal volant fit son apparition. Du haut de son trois mètres, elle admira d’abord l’environnement dans lequel elle se trouvait. Puis, voyant aucune situation de danger, l’hirondelle se tourna vers Mei, l’interrogeant simplement du regard. La Mizukage lui expliqua donc la situation, et comme prévu, l’être des cieux râla. Elle n’avait pas envie de rester là à attendre qu’un gamin fasse une réplique d’elle grâce à sa nature de chakra. Moetirf devrait donc se dépêcher. D’ailleurs, la kunoichi se tourna vers lui, faisant les présentations. Suite à cela, elle lui demanda d’élaborer un peu plus son idée, pour qu’elle puisse mieux le guider dans ses démarches, ce qu’il fit avec une joie non contenue, mais tout de même avec sérieux. C’était bien la première fois ! À croire que ça lui tenait vraiment à cœur cette histoire. À la fin de toute son explication, l’impératrice des mers savait maintenant mieux où l’orienter. Elle lui demanda de se rapprocher du lac, ce que fit aussi Ohi de mauvaise grâce. Une fois sur place, la belle femme prit de nouveau la parole, expliquant où elle voulait en venir.

    -Pour commencer en douceur, concentres-toi sur Ohi. Regarde-la, analyses-la, apprends toutes ses formes par cœur. Tu désires faire des hirondelles d’eau, il te faut d’abord tout connaitre d’elles, d’où sa présence sur ce terrain. Vu sa grandeur, ça ne devrait pas être trop difficile pour toi de remarquer ses moindre lignes.


    La reine des hirondelles poussa un petit cri comme indigné. Non, elle n’avait pas envie de rester là à jouer les modèles… Tant qu’elle ne s’énervait pas trop d’ici les prochaines heures, normalement tout devrait bien se passer… normalement. Fallait pour ça que Moetirf y mette du sien. Pourquoi donc Mei s’imagina l’imposant oiseau pourchasser le pauvre gamin qui fuyait pour sa vie ? Bref, elle reprit ses explications.

    -Sers-toi de l’eau du lac au début. Quand tu te sentiras à l’aise, essaie de le faire sans. Si tu veux réussir, commence doucement, gravis les étapes une à la fois, n’essaies pas d’aller trop vite ou tout sera à recommencer. Je resterai à disposition si jamais tu as besoin de moi, ou d’autres conseils. Mei regarda Ohi, qui faisait sa moue hautaine. Retenant un soupir, l’utilisatrice de la lave se dit qu’il valait mieux prévenir Kuzo du tempérament de son invocation… Ça éviterait des tensions inutiles. Oh, et garde en tête que cet oiseau est la reine de son peuple. Elle peut être dangereuse si tu la vexes.

    Ohi détourna la tête, visiblement contrariée. Tant qu’elle s’en tenait à ça… La Mizukage souriait. Dans un sens, utiliser Ohi ferait gagner en maturité le jeune genin, ça elle en était persuadée. Maintenant, Mei avait hâte de voir comment progresserait cet entrainement qui s’annonçait être haut en couleur.


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MessageSujet: Re: L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf]   L'eau, quel mystère [FB, PV Moetirf] Icon_minitimeVen 19 Aoû - 8:18

~ Kumo / Terrain d'entraînement
~ Flashback / Lendemain de mon arrivée
~ Entrainons-nous avec Mei Terumi o/


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(Quand ? 'Sais pas .__.)
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