Kigen No Setsuwa
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 


Je m'appelle Honoo no Rubicant et je suis un ninja.


Honoo no Rubicant

Epéiste Légendaire



Messages : 145
Date d'inscription : 09/04/2011
Age : 35



Fiche du Shinobi
Ryos: 178


Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitimeVen 15 Avr - 20:35

Mémoire, une des choses les plus incroyables du monde, l’empreinte de lumière qui caractérise nos êtres et nos consciences, trace d’argent qui s’imprime dans le courant sacré de la grande et légendaire rivière du temps. Elle est la magie de notre être, ce qui nous permet de certifier face à l’immensité de l’inconnue et de l’univers que nous avons existé, et que ce que nous avons accomplit ne l’as pas été en vain, et qu’ainsi, peu importe la violence avec laquelle le monde et le destin nous traîne dans les abysses foudroyantes de la mort, nous continuerons à exister à travers la grande toile de la vie et de la mémoire. Elle se manifeste ainsi sous bien des formes, les plus étranges aux plus frappantes, permettant ainsi de tracer les lignes d’encre sanglante et d’or qui sont les mots de grand livre de la vie et de l’existence même. Elle peut prendre de biens diverses formes et ainsi agrémenter la toile nébuleuse de la vie de bien des manières, laissant des empreintes plus ou moins grandes sur l’argile d’or qui compose le corps incroyable de la reine qui gouverne à la vie et au monde dans toute sa splendeur. Il n’y a rien de plus incroyable et mystérieux qui entourent le monde et ses origines, les fibres d’argents qui viennent tisser les liens de notre conscience et de nos souvenirs, voile d’argent brumeux qui semblent pourtant prendre des aspects de siège de diamant lorsque les volutes de l’inconnu et de l’oubli se dissipent pour laisser place à la rencontre avec les traces de notre vie et de notre passé. De notre vie, de notre temps, de nos croyances, d’une main légère et pleine de conviction et de doutes sur la vérité de notre parole ou de notre loi, nous penchons nos doigts fins et tissons sur les livres que nous créons, les larmes et sentences de notre perfidie, de notre bonté, de nos vœux et de notre avenir, créant là les marques les plus simples et visibles de notre continuité, la preuve parfois absolue selon certains que des choses se sont passés, et amèneront ainsi d’autres à se produire. Les larmes de sang noir que nous versions ainsi sur les pages d’albâtres blancs que les mains humains tissent ou fabriquent pour devenir le support de chimères immatériels sont les marques dites physique même de notre pensée, de nos esprits, nos vices et autres évènements perdus à jamais dans les fonds brumeux de l’éternité. Mais la plus belle forme de trace de vie qui puisse exister, c’est bien celle qui de par les mots et les gênes se transmet de cœur en cœur, créant une nébuleuse toile qui devient alors la personnification même du destin, et de la vie, donnant forme alors à cette phrase si incroyablement vraie, « un est tout, tout est un ». En effet, par nos actions, notre existence même, nous nous inscrivons dans l’esprit et le cœur de ceux que nous croisons, de façon forte et intime, ou de façon légère et parfois presque ridicule, mais pourtant, ce sont toutes ces traces qui à travers les mœurs et les pensées tendent à prouver que nous avons existé et continuons de vivre dans un monde qui lui n’a rien d’une illusion. Et notre mémoire, nous l’offrons à notre descendance, perpétrant ainsi nos pensées, et nos souvenirs, qui ainsi jamais ne meurent.

Oui, la mémoire est une chose merveilleuse, et c’est ainsi que j’aime l’imaginer, grande, merveilleuse, divine, car elle est à mes yeux l’une des choses les plus belles et les plus grandioses qui soient en ce bas monde, une des choses si magnifique que notre simple conscience d’être humain ne peut espérer en effleurer de ses doigts la robe d’argent nacré. J’aime les choses si grandes, si incroyable qu’il en devient parfois impossible d’en imaginer ne serait-ce que le but de l’existence, et la forme qu’elles en deviennent parfois plus terrifiantes que les prémices de nos cauchemar les plus anciens. Il y a tant de choses en ce monde qui de par leur nature peuvent amener à s’ériger en dieux, ou entités divines qui de par leur statut incroyable, offrent leur pouvoir et leur magie à des êtres aussi bas et petits que nous autres les mortels, et qui attendent ainsi que ceux-ci dans leur grande arrogance décident enfin à évoluer pour amener à se dresser face à l’inconnue et enfin pouvoir en comprendre l’essence. C’est là ma vision éternelle du monde, je me sens comme un grand parmi les hommes qui de par sa nature se doit d’attendre que l’herbe pousse pour devenir un arbre comme moi, mais je suis un arbre qui tend à vouloir grandir encore pour devenir une montagne et enfin défier ce qui me dépassent de tant, soit par la puissance, soit par l’existence même. La mémoire est une de ces choses, et elle en est une d’autant plus importante et précieuse à mes yeux car elle représente une facette de moi qui à jamais s’est envolée dans le ciel de saphir de l’éternité, et semble ainsi vouloir à tout jamais se mettre hors de portée de mon cœur et de mon être, me laissant complètement dans l’oubli de ce que je suis. Je ne cherchais pas tellement à venir la cueillir, mais pourtant, c’était bien souvent que je sentais pointer en moi la sensation d’avoir perdu à tout jamais quelque chose d’important… Dans ces moments, il m’arrivait à moi le grand colosse de Kiri l’autocrate des flammes, et juge redoutable de ce monde comme j’aimais me définir, de trembler face à ma propre faiblesse, et face aux choses que j’avais perdu, que je cherchais à ne plus revoir, mais que pourtant, je ne pouvais m’empêcher de désirer, car je sentais que dans ces méandres terribles qui s’étaient isolés de ma personne, siégeait une chose qui devait m’être importante. Ce phénomène tend avec les années à devenir de plus en plus rare, comme si ce passé que j’avais perdu semblait perdre de plus en plus d’importance à mes yeux, et dans mon cœur, mais un passé qui cherchait pourtant à ne jamais se faire oublier, comme pour me rappeler que des choses importantes étaient cachés dans le corps ténébreux de ma perfide amnésie.

Il est des choses qui existent comme des spectres qui reviennent de temps en temps vous hanter, et cette mémoire perdue en est donc une, comme si les fragments cachés derrière un brouillard, offrant à mon cerveau endormit une image floutée et indescriptible, comme si ces fragments cherchaient à me narguer et à me pousser à laisser la folie qui tenaillait parfois mon être se réveiller pour déchirer le voile qui me séparait de ce que j’avais perdu. Et ce matin en fut un parmi tant d’autres où je me réveillais en sursaut dans un lit trop petit pour moi, enroulé dans mes draps comme dans une camisole, des draps d’un blanc immaculé qui tendaient à me rappeler cette chose qui étaient à mes pieds le jour de mon réveil dans ces vieilles et étranges ruines qui avaient été le théâtre de mon renouveau en ce monde, et de ma perdition ancienne. Je sentais ce matin là mon corps de géant trembler d’effroi face aux réminiscences hasardeuses qui tentaient de percer le mur de ma conscience et de s’imposer de nouveau à moi, narquoise et cruelle, timide et imposante à la fois. Complètement recroquevillé sur moi-même de part la vétusté de la taille du lit, et l’état dans laquelle j’avais du être durant cette nuit des plus lourdes et cruelles, je me sentais comme prisonnier de quelque chose de supérieur qui m’échappait encore, et que je désirais de nouveau, momentanément, partiellement, retrouver et conquérir, posant la pointe de mon épée de conquérant, de roi de la guerre afin de prouver que j’avais de nouveau gravi des échelons vers le sommet de mon existence. On dit que les larmes de notre destin, les souvenirs perdus dans le monde chaotique de l’oubli sont d’autant plus puissants qu’ils reviennent vous agresser comme des âmes en peine en quête de renaissance et de gratitude. Me sortant avec grand mal de cette camisole de fortune qui s’était formée autour de moi, je me redressais, en sueur, passant une main dans mes cheveux, moite et collants… La chaleur qui régnait depuis quelques jours sur le village ne m’aidait guère en plus de cela… Posant mes yeux sur la petite fenêtre de la chambre, je constatais alors que l’aube commençait tout juste à se lever, et qu’il n’était plus nécessaire d’essayer en vain de se rendormir. Me levant rapidement pour attraper sur la vielle rambarde en acier du lit de quoi me vêtir, je sortis de la pièce pour descendre les escaliers grinçants au bois miteux qui composaient le chemin d’accès à l’étage. Une fois en bas, choppant un vieux morceau de pain qui traînait sur la table, je sortais immédiatement dans la rue encore déserte et embrumée du village de la brume, du moins non pas la rue pour le moment, mais le chemin escarpé qui menait à ma demeure légèrement à l’écart des habitations communes du village. Grande maison qu’était la mienne, mais pourtant si étrange, car comparée aux petits demeures du village aux murs niquel et bien entretenus, la mienne était couverte de fissures et bien peu entretenu, car je jugeais guère nécessaire de faire reluire quelque chose d’aussi peu important, l’aspect extérieur ne comptant peu, seul le luxe de l’intérieur étant pour l’instant important. Simplement vêtu d’un bas d’entraînements, et de ma cape flamboyante tachetée de cercles bleus, torse nue, je descendais rapidement le chemin escarpé de l’entrée de ma maison pour descendre dans une vieille ruelle du village, puis partir vers les anciens bois du village, la section intérieur de la forêt qui entourait une portion du village et me rendre sur les lieux de ma propre renaissance…

Traversant les vieux sous bois aux arbres dont le corps était plus torturé encore que le corps d’un supplicié, tordu dans divers sens formant des végétaux aux apparences tellement étranges qu’ils en devenaient complètement surnaturels. Leurs corps torturés, si énigmatiques venaient à poser de nouvelles question sur les fondements de ce monde lui-même, et l’étrangeté de ses créations et de l’avenir qu’il vient à tisser pour chaque être vivant, dans toute la ressemblance et les différences qui incombent aux espèces qui peuplent la peau ridée et poussiéreuse de la reine monde. Avançant lentement parmi ces arbres peut être centenaire pour certains, ou les pousses nouvelles qui seraient le message du renouveau et d’une nouvelle génération, comme chez nous autres les humaines, sous le couvert d’un feuillage d’un vert profond, ne laissant que bien peu filtrer la lumière que répandait lentement l’astre solaire dans son réveil pour venir accorder la clémente chaleur de son règne, et signer l’avènement d’un nouveau jour, j’avais encore l’impression d’être plongé dans une nuit obscure entrecoupée de rayons de lumières lorsque le feuillage se faisait moins dense. Puis, finalement, après de longues minutes à couper à travers bois, j’arrivais enfin devant les ruines qui avaient été le théâtre de mon premier réveil, face à cet homme étrange qui m’avait proposé de le suivre. Les ruines de cet endroit dont on avait toujours refusé de me dire ce que c’était réellement n’était plus qu’aujourd’hui qu’un tas de pierres calcinés, il ne restait guère plus que quelques pierres éparpillées en cercle et couvertes pour certaines d’une mousse nouvelle qui venait marqué l’avènement du futur et de l’évolution de la vie. Pénétrant dans les ruines de cet endroit dont j’ignorais quasiment tout et dont il était impossible de trouver la moindre trace dans les archives, je m’asseyais sur une des pierres afin de regarder le soleil se dresser peu à peu dans le ciel, inondant le ciel même et le monde d’une aura orangée qui virait peu à peu à l’or éclatant, et chassait le noir éternel de la nuit froide pour faire place au bleu pâle et clair du ciel infini. Après un temps que je ne saurai définir, mon esprit bloqué par les nappes noirs de l’inconscience, vacillant entre le sommeil éveillé et l’admiration de l’éclat d’or du ciel, je me redressais finalement pour finalement, opérer mon entraînement dans ces ruines, ce qui serait en sorte un bon moyen de rejeter ma frustration, laissant tout mon esprit être accaparé par mon entraînement, la souffrance et la tension de mon corps, et ce dans ce lieu que je voulais pourtant tant voir disparaître… Je commençais alors par une série de coups de poings mesurés contre l’un des piliers encore debout et solidement ancré dans le sol…
Revenir en haut Aller en bas


Je m'appelle Invité et je suis un ninja.



Invité








Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Re: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitimeJeu 21 Avr - 22:36

    La nature, c’est tellement apaisant que de la contempler pendant des heures, laissant ses pensées vagabonder, assistant à toutes sortes de phénomènes plus magnifiques les uns que les autres. Tout est fait parfaitement, mais en même temps, tout est si imprévisible et imparfait, c’est ce qui fait toute la beauté. L’humain ne comprend pas la chance qu’il a de vivre parmi des environnements riches. Non, plutôt que de s’arrêter et de regarder, il préfère détruire, tout s’approprier, jouer le rôle de méchant. Il est le seul être vivant à être aussi égoïste, à se focaliser que sur son petit nombril. Pourquoi, alors que se sont eux qui possède la plus grande intelligence en ce monde ? Qu’est-ce qui l’avait rendu ainsi au fil du temps ? Chacun convoitait ce que d’autres avaient, étant incapable de se satisfaire avec ces biens déjà acquis. La gourmandise, l’avarice, c’est bien ces énormes défauts qui les a conduit. Ces ressentis les mènent par le bout du nez sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Est-ce que cette attitude des plus primaires allait causer la perte du genre humain ? Probablement oui. Cela menait aux guerres, aux conflits ouverts et même au conflit interne dans un village. L’attrait du pouvoir pèse fort dans le cœur des hommes, aussi celui de la puissance. Ils sont prêts à tout pour devenir fort, pour jouer un rôle dans la hiérarchie instaurée au sein des grandes nations shinobis. Peu d’entre eux ont encore des rêves nobles et dépourvus de grandeur, grande tristesse du genre humain. La bonté, la générosité, le don de soi, toutes ses belles qualités tendent à disparaître avec les années qui s’écoulent. Pourquoi devient-on mauvais ? Qu’a-t-on fait aux dieux pour qu’ils les punissent ainsi ? L’homme a-t-il tant fermé les yeux, se complait-il autant dans l’obscurité, dans les ténèbres ? Pour une majorité, ils se sont reniés eux-mêmes, devenant des êtres qu’ils n’aiment pas. Leur reflet dans le miroir les dégoûte, mais pourquoi poursuivre alors ? Trop de questions demeurent sans réponse… L’être humain est d’une complexité à mourir, tenter d’arriver à saisir l’étendue de ses forces et faiblesses prendraient des centaines d’années, car il tend toujours à changer. Se serait trop difficile… Ils sont voués à l’échec et à l’extinction.

    Néanmoins, peut-être reste-t-il encore quelques lueurs pour sauver la situation. Il y a bien quelques héros au cœur pur qui rôdent dans ce monde, malgré une sombre époque, malgré la guerre à venir. Arriveraient-ils à changer le cours de l’histoire ? Inverseraient-ils la tendance destructrice pour amener une paix durable, pour que les hommes et les femmes de ces terres se retrouvent eux-mêmes ? C’était à souhaiter. Trop de vestiges demeuraient aujourd’hui visible des trois grands combats passés, des ruines, du ressentiment, de la haine, de la douleur… c’était encore palpable. Qui aurait la force de faire cesser toute cette mascarade ? Les Kages eux-mêmes ne semblaient plus l’avoir, les vieux dirigeants semblaient se complaire dans le vice de leurs crimes d’autrefois, alors qui ? La jeune génération prendrait la relève, ils étaient les nouveaux héros, ceux qui feraient la différence, ceux qui résonneraient tous les croutons galeux encore en vie. Ainsi, peut-être que la nature retrouverait sa splendeur d’avant, peut-être que les hommes s’arrêteront de nouveau pour contempler les phénomènes de tous les jours, les admirant avec fascination comme il se doit. L’eau, la terre, la faune et la flore, tout ce système mérite que les êtres intelligents s’y attardent et qu’ils les respectent, tout comme ils devraient se porter respect entre eux. Vraiment, Mei espérait qu’un jour, la paix serait durable, et non un simple rêve futile. Elle faisait parti de l’entre-génération, ceux qui ont espoir, mais qui en même temps, qui ne veulent pas trop s’investir de peur d’être largement déçus à la fin. Néanmoins, elle croyait en les jeunes, ces adolescents qui n’avaient pas connus les atrocités de la guerre, qui avaient un feu ardent en eux, dont la motivation n’avait pas de limite. Elle souhaitait leur servir de guide, bienfaisant qui les mènerait au succès de leur lourde tâche. C’était bien la seule chose qu’une Kage d’un village discrédité pouvait faire…

    Soupirant discrètement, la célibataire de Kiri perdit son regard à l’horizon, scrutant de haut le village qui l’avait vu naître. Tout était si beau dehors, majestueux décor, dire que ces parcelles de terre avaient vu tant de sang et de mort autrefois, des Kirijins qui avaient perdu la vie face à leurs propres amis, leurs compagnons… Ses yeux regardaient partout, mais ils finirent par trouver un endroit démontrant clairement des vestiges perdues, la fureur des hommes dans toute sa splendeur. Cela remonta certains souvenirs à la surface, Mei se remémorant clairement un moment qu’elle avait passé dans cet endroit, en compagnie d’un être qu’elle tenait en haute estime.


    ~Flashback~


    Ce jour-là, une brume épaisse régnait sur tout le village de Kiri, principalement au port, cachant l’horizon et la mer agitée. La belle jeune femme s’était levée tôt, espérant avoir suffisamment de temps pour aller se balader en ville, histoire d’un peu se changer les idées. Elle était Mizukage depuis peu et fallait dire que c’était bien difficile de se faire acceptée de toute la population et de changer les mœurs. Quelques révoltes faisaient rage, plusieurs clamaient haut et fort que les méthodes du Yondaime étaient les meilleurs et qu’il ne fallait pas les changer… quel manque d’ouverture d’esprit, franchement. Vivre dans de telles ténèbres était de la pure folie. Cela conduirait le village à sa perte, lui faire subir plus de dégâts qu’il n’en a déjà encaissé. Au contraire, les erreurs passées devaient les aider à se relever plus fort, à se tailler la place qu’il avait autrefois au sein des cinq grandes nations. Aujourd’hui, Kirigakure est complètement discrédité. Nul ne souhaite faire affaire avec ce traite de village, accusé d’avoir été le berceau de l’organisation criminelle Akatsuki. Personne dans ce monde plein de méfiance ne leur font encore confiance, et cela, Mei le comprend aussi, bien qu’elle juge que c’est injuste. Le Yondaime Mizukage a été contrôlé, elle se souvient de comment il était au début de son règne. Toujours sympathique, à chercher l’approbation de tous, cela lui venait surement de son statut de jinchuuriki… Il n’était pas vil et cruel. Malheureuse transformation qui traina dans la boue tout un village en entier… Cependant, il fallait croire que les shinobis se plaisaient dans cette réputation puisqu’ils ne désiraient pas changer. Eux ne voyaient que les effets immédiats, qui les touchent personnellement. Lorsqu’ils croisaient des gens d’autres nations, ceux-ci avaient peur d’eux vu le surnom de leur patrie ; la brume sanglante. Ils se complaisaient tous à se faire appeler les démons de Kiri. Bien triste qu’ils en arrêtent leur jugement à ça. L’humain n’était-il pas l’animal le plus intelligent sur terre ? Avec de telles démonstrations, la Mizukage en venait à douter.

    Bref, en ayant un peu marre de toute cette pagaille administrative, celle-ci souhaitait passer un peu de temps seule, à l’écart des regards. Elle se déplaçait furtivement entre les bâtiments, tâchant de ne pas se faire voir. Elle y arriva sans problème, mais alors qu’elle allait atteindre le port sous peu, quelque chose attira ses magnifiques yeux verts émeraude. Une imposante silhouette entra dans un grand boisé franchement pas attirant à prime abord. La végétation poussait un peu n’importe comment, empiétant les unes sur les autres, elle semblait aussi vieille et fade. Qu’est-ce que c’était que cet endroit ? Ayant lu toutes les archives ou presque afin de bien assurer son rôle de leader, elle ne se souvenait pas d’un quelconque document rapportant des faits sur ce lieu énigmatique. Curieuse de nature, elle décida donc d’y entrer à son tour. Peut-être que c’était une erreur, mais qu’importe, la kunoichi avait besoin de s’évader un peu, et l’appel de la nouveauté, de la curiosité était trop forte pour y résister. Elle se faufila donc avec grâce entre les feuillages et les arbres tordus. Le trajet fut assez long, à tel point qu’elle croyait s’être perdue au bon milieu d’une forêt si dense que les maigres rayons matinaux n’arrivaient pas à percer. Les ténèbres et les ombres régnaient en maîtres dans ce lieu. Finalement, après plusieurs minutes, Mei aperçut la lumière du jour au loin. Elle ralentit donc la cadence, prenant la peine de se camoufler le chakra. Sur qui allait-elle tomber ? Voilà pourquoi elle préférait prendre des précautions. Avançant prudemment, elle arriva enfin à la sortie de ce lourd boisé. Le soleil l’éblouit quelques secondes, puis elle put enfin voir l’homme qui était sur place. Grand, bien bâti, d’ailleurs, ses habits le mettaient franchement en valeur, laissant voir son torse finement dessiné. Son visage était carré, froid, masculin. Oui, la célibataire de Kiri le connaissait. Il était l’un des épéistes du village. En le regardant comme ça, il semblait lié à ces ruines d’une quelconque façon. Son regard était distant, comme s’il se remémorait des moments douloureux… La Mizukage ne savait pas trop si elle devait aller le voir ou rebrousser chemin. Alors qu’elle songeait à ce qu’elle devait faire, Rubicant commença un entrainement de coup de poings contre un pilier, l’un des seuls qui semblait encore tenir debout. Ne souhaitant finalement pas devenir la petite bête noire qui espionne, Mei s’avança un peu, puis pour signaler sa présence, sa doucereuse voix s’éleva. Elle dit simplement le nom de celui qui semblait se défouler, « Rubicant ». Ayant un fin sourire aux lèvres, elle patienta d’avoir une quelconque réaction en retour. À dire vrai, elle appréhendait un peu, mais ça, elle ne l’avouerait pas. Toutefois, avec un peu de chance, il ne la renverrait pas méchamment pour l’avoir un peu espionné. Après tout, elle souhaitait lire dans son cœur, pourquoi était-il ainsi, à frapper contre des vestiges d'un douloureux passé ?
Revenir en haut Aller en bas


Je m'appelle Honoo no Rubicant et je suis un ninja.


Honoo no Rubicant

Epéiste Légendaire



Messages : 145
Date d'inscription : 09/04/2011
Age : 35



Fiche du Shinobi
Ryos: 178


Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Re: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitimeLun 2 Mai - 12:34

Le cœur des hommes est bien étrange… Il est parfois bien difficile de s’imaginer combien de sentiments peuvent ainsi siéger dans un muscle aussi petit, aussi faible qu’une simple pression de la main suffirait à réduire son existence et sa forme de chaire palpitante en une bouillie écœurante. Le cœur est à la fois une chimère, une illusion qui reflète un amour parfois inexistant que l’on aime imaginer dans l’esprit de l’humain, afin de l’embellir, de le rendre plus beau et plus noble qu’il n’est réellement, cachant ainsi sa nature sauvage et folle, cruelle et parfois vicieuse et démoniaque derrière un mur de faux semblants qui semble prendre petit à petit l’apparence d’une inébranlable forteresse. Mais il est aussi aux yeux de tous la lueur d’espoir enfouie dans un océan de désolation, de haine, de chaos, tel un aigle de lumière enfermé dans une boîte de pandore, une lumière si faible qu’elle semble vaciller à chaque instant, mais qui éternelle et immuable, peut se muer en un brasier ardent lorsque l’homme abat ses remparts mortelles pour laisser ressurgir toute la bonté naturelle dont il est pourtant pourvu. J’ai la majeure partie du temps bien peu fois en ce cœur dont l’homme est en sa possession, tant celui-ci peut sembler être corrompu par des désirs et un égoïsme parfois si puissant que rien, ni amour, ni pureté ne semblerait pouvoir abattre. Il était parfois nécessaire de laisser mes préjugés s’effondrer, car sinon je ne serai nullement capable de vivre ainsi au sein d’une communauté ninja et je devrai dès lors abandonner toute forme de socialité et déserter pour devenir un ermite qui serait probablement traqué par ceux qu’il avait abandonnés. Mais, comment ne pas douter de l’humanité dans toute sa globalité quand on voyait que tout ce que l’humain réussissait à faire n’était que semer le chaos, le désespoir, la souffrance… La guerre surtout, incapable de vivre avec d’autres, il guerroie à plus ou moins grande échelle avec ses compatriotes, des inconnus, des voisins ou sa propre famille, et lorsqu’il arrive à former une communauté, il se bat contre d’autres communauté pour créer sois disant une ère de paix qui n’est que l’excuse donnée à une envie grossière et cupide de simplement assouvir l’avarice crasse qui ternit l’âme humaine, et un désir profond de prouver sa supériorité. Le cœur humain sous de nombreux aspects ne tend ainsi qu’à apporter les ténèbres sur ce monde, gardant jalousement au fond de lui sa lumière, le rayon d’espoir qu’il pourrait être si il daignait bénir l’humanité de sa sagesse en repoussant ainsi les maux de son espèce.

Toutefois, je serais bien borné et stupide si je ne cédais pas sur cette question en reconnaissant que, malgré tout ses travers, l’humain ne pouvait pas faire preuve de bonté, de grandeur, de sagesse, et d’ainsi libérer sa propre lumière pour bénir son prochain, et tendre la main vers un monde meilleur. Je n’ai guère foi de façon général en l’humanité et en leurs sentiments, tant mes yeux sont devenues insensibles aux rares véritables élans de compassion et d’amour qu’ils pourraient offrir, car trop blessés et salis par la méchanceté qui émanait d’eux de façon naturelle. Toutefois, j’étais encore de ceux qui malgré toute la déception qui envahissait leur être continuait toujours d’espérer que l’homme finirait par évoluer, et que le monde lui-même atteindrait une nouvelle forme où moins de ténèbres envahiraient nos contrées, nos esprits et nos cœurs. Je critique l’homme, mais j’en restais un, tout aussi sujet que le commun des mortels à mes propres vices, à mes propres folies et cruautés, et bien que cela pouvait me paraître aberrant parfois et stupide, j’avais finis par m’en accommodais car comme je le pensais, c’était dans la nature humaine d’être ainsi fait. Et j’étais bien trop orgueilleux pour accepter de changer, car je me jugeais évidemment supérieur aux autres, et ce bien plus qu’on ne pourrait l’imaginer.

Observateur que je suis, même si j’en deviens indiffèrent, j’aime espérer et croire que l’homme peut être bon, car il me renvoi finalement une image de mon espèce meilleur que je ne l’imagine, et ainsi je me sens moi-même meilleur encore. On dit d’ailleurs que c’est ce cœur, cet amour que l’homme renfermer en lui qui est la clé de l’avenir et de l’évolution, car ce n’est qu’en créant un monde uni sous une égide solide que le mal qui corrompt tout sur son passage ne trouvera ainsi plus place en ce monde. Mais cela restait une bien sotte utopie que d’y croire fermement, car la nature de notre espèce est instable, et ainsi on peut dire que nous sommes une espèce qui tend à s’auto détruire, incapable que nous sommes de préserver et les choses les plus simples, mais pourtant les plus belles. J’aime à penser toutefois que contrairement à ces fourmis ignares, je suis un être plus raffiné et spirituels qu’eux, et il n’est pas mal de le penser lorsqu’il s’agit d’une vérité. Je me sens souvent implacable, arrogant, bien sur de moi et de ma vision du monde, mais c’est ce cœur que je décris avec tant d’animosité et de certitude, mais pourtant avec des doutes plus énormes encore que l’inconnu qui règne en ce monde, qui est l’objet de mes craintes les plus voraces et les plus sordides. S’il est la source de nos sentiments, de notre lumière et de nos ténèbres, il est ainsi représenté bien souvent sous sa plus belle image, celle qui représente notre plus grande force face à l’adversité et aux ennemis les plus terrifiants que le destin pourrait nous imposer dans sa grande cruauté. Pourtant il n’est pas faux d’aussi le voir comme la plus grande de nos faiblesses, parfois la plus simple à toucher, parfois la plus difficile à frapper. Je n’avais guère d’accroche, de personnes auxquels à me rattacher, je n’avais ni passé ni famille, et j’imaginais parfois que je n’avais pas réellement de grand avenir en ce monde, mis à part d’agir hors du temps pour me grandir et au final peut-être un jour, ressurgir plus grand que jamais, donc il était bien difficile de tenter de m’atteindre par ce biais là… Toutefois, c’était justement aussi une des mes plus grandes faiblesses.

Une faiblesse ? Oui. Je suis grand, supérieur, puissant et suis un de ces hommes dont la pensée à évoluer bien plus loin que celle du commun hasardeux des mortels, mais pourtant, ce passé qui pourrait faire de moi un simple mortel comme les autres, un passé que je ne désire guère retrouver car il n’est plus à mes yeux, et à mon cœur, qu’une chimère d’un ancien temps qui ne ferait probablement que réveiller d’horribles maux, il venait lui-même parfois m’agresser, et ainsi parvenait à attiser un désir que je ne voulais pourtant pas ressentir, un désir profond et douloureux, celui d’enfin tout savoir sur ma nature et mon existence. Lorsque ces moments arrivaient, je me sentais alors d’une telle faiblesse que je semblais perdre en grandeur et ne devenir plus qu’une jeune pousse soumise aux aléas du vent et de la nature, tremblante sous la brise fraîche du matin, suffocante sous le soleil de midi, et presque morte lorsque la nuit venait teinter le ciel de son ébène dansante. C’était probablement une chose belle qui prouvait que le cœur humain qui était mien pouvait ainsi ressentir de la tristesse et du désarroi, mais pourquoi diable cela était-il si contraignant et si douloureux… Je n’aimais pas ces moments là, car je ne me sentais plus moi-même, et que je craignais de ne plus jamais pouvoir avoir le droit d’exister en tant que tel.

Lorsque le cœur vacille, on dit qu’il n’y a rien de mieux que de se focaliser simplement sur un point, et de se défouler dessus. Les premiers temps cette méthode est efficace, on se concentre sur la douleur du moment, sur le sujet du moment, mais très vite ce qu’on essais d’enterrer derrière cette action peut ressurgir… J’espérais évidemment qu’en ce jour ce ne serait pas le cas, frappant encore et encore ce vieux pilier qui tenait debout, une sorte d’incarnation minérale de ce que mon passé tentait de faire revenir en moi, et c’était comme-ci, stupidement, je frappais et tentais d’abattre cette douleur qui était mienne. Cela pouvait paraître bien ridicule, mais c’était comme cela que je percevais cette scène dans ma conscience qui était dès lors brouillonne et désordonné. Je soupirais bruyamment entre chaque coup, tentant de faire sortir de moi ainsi ces démons qui me rongeaient, comme si le souffle qui surgissait de mes poumons était l’incarnation de mes faiblesses. J’étais tellement concentré sur ce pilier, que je ne fis même pas attention aux craquements légers qui provenaient non loin de moi, son provenant de brindilles qui devaient être foulés du pied. J’avais ainsi complètement abaissé ma garde. Ce ne fut que lorsqu’une voix doucereuse déchira le tintamarre de mes poings frappant la roche, que je pris conscience que je n’étais plus seul du tout. Je fus pris d’un léger sursaut, et tourna la tête rapidement pour distinguer la personne dont provenait cette vois, et je ne pus tout de suite masquer la notion de tristesse qui transpirait de mon visage, ce ne fut qu’après avoir posé les yeux sur l’arrivante, que je réussis trop tard à tout dissimuler en reprenant mes traits lisses et froid, bien que je soupçonnais clairement que mes yeux eux devaient encore me trahir, mais là je n’y pouvais plus rien hélas. La personne qui se tenait devant fut tout de même à ma grande surprise la dernière personne à laquelle j’aurai pu m’attendre voir surgir en ce lieu pourtant bien peu connu, et donc très rarement fréquenté, à savoir la Mizukage en personne. Comme toujours, elle était resplendissante, et il était bien étrange de l’imaginer comme une éternelle célibataire dont le pauvre Ao subissait les frais avec ses inepties verbales involontaires. Elle était aussi une de ces personnes que je cherchais à égaler, autant par la sagesse des propos et de la conduite, son ouverture d’esprit que je n’avais guère, aussi peu apte que j’étais à m’ouvrir aux autres, et aussi sa puissance qui faisait d’elle une femme redoutable. J’étais face à elle le petit arbre qui devait grandir pour devenir une montagne.

Posant mes yeux d’or sur elle, je tentais alors de sourire, et m’asseyais sur un vieux rocher qui reposait par là, reportant ensuite mon attention sur elle, comme si de rien n’était, bien que je doute que pour une femme comme elle, le subterfuge puisse passer. Puis, tentant encore d’être naturel, je pris la parole :

- Il est bien rare de voir des gens ici… Est-ce ainsi l’attrait de la nature qui vous a conduite ici ? Ou que me vaux l’honneur de votre présence ?

Mes paroles étaient bien ridicules sur le moment, car paraissaient sur le coup bien peu naturelles, mais c’est hélas tout ce que je pus trouver à sortir en pareil moment, aussi misérable que mon esprit se trouvait alors.
Revenir en haut Aller en bas


Je m'appelle Invité et je suis un ninja.



Invité








Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Re: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitimeLun 9 Mai - 17:32

    Étrange scénario qui se déroulait en ces ruines au village de Kiri. Une forte odeur de salé était portée par la faible brise, faisant pas la même occasion onduler légèrement la longue et hérissée crinière de la sensuelle jeune femme. Cependant, le bruit des vagues ne se rendait pas jusqu’ici. Drôle de contradiction, n’est-ce pas ? La vie est parsemée de truc de ce genre, de contradictions incompréhensibles que tous cherchent à comprendre. Pourquoi se forcer autant à déchiffrer ces phénomènes ? C’est justement ça qui fait leur beauté, leur charme, qui les rend si mystérieux et intriguant. Dans un même ordre d’idée, les imprévus peuvent être autant bénéfiques que mauvais, c’est aussi pourquoi les humains les redoutent tant. Il en va de même avec le hasard. Certains le contemplent avec une admiration presque malsaine, alors que d’autres font tout pour éviter de croiser sa route. Généralement, les hommes exercent tout leur pouvoir afin de contrôler chaque parcelle de leur misérable existence, et aussi celle des autres les entourant. Les hommes avide de pouvoir détestent, exècrent le hasard qui vient contrecarrer leurs plans, qui passe parfois leur dire coucou sournoisement. Que serait la vie si tout était défini d’avance, comme certains tendent à le croire ? Morne et fade, voilà comment se serait. Trop facile aussi. Tout savoir, tout contrôler, c’est bien le rêve de certains. D’autres, comme la Mizukage, font confiance en l’avenir, se disent que les temps sombres finissent par s’estomper pour devenir lumière. Faux espoirs ? Probablement. La règle du karma n’existe sûrement pas après tout, mais c’est rassurant que d’y croire. Chaque être humain a ses propres croyances, ses propres convictions. Elles peuvent lui être transmises de génération en génération, comme il peut se les forger lui-même au fil des années. Mais qu’est-ce qui peut bien les mener à développer de telles pensées ? L’homme est le seul animal intelligent à faire ça, est-ce pour apaiser sa conscience de tous les vices qui l’assaillent chaque minute qui passe ? Tant de questions pour comprendre la nature humaine sont sans réponses. Pourquoi est-il si complexe ? Après, on espère arriver à des terrains d’ententes pour éviter des morts et des conflits inutiles… Quelle fausse idée. La paix durable ne peut être atteinte dans de telles circonstances. Ce n’est qu’une immense illusion, une berceuse pour endormir le soir, quelque chose qui n’arrivera jamais. La preuve est bien les ruines dans lesquelles se trouvait Mei à cet instant. Aujourd’hui, il y avait celles-là, demain, d’autres seraient apparues dans ce monde, dans ce pays. C’était ainsi, l’homme voulait toujours ce qui ne lui appartenait pas, avec un esprit destructeur hors du commun pour les autres du règne animal.

    Bref, là n’était pas la question. La sexy Mizukage avait suivit un de ses ninjas à son insu dans une forêt dense et non rassurante. Les grandes ombres présentes, les bruits de craquement... tout ressemblait à un film d'horreur bas de gamme. Si elle s'était enfoncée dans ces ténèbres peu recommandées, c'est bien parce qu'elle avait été curieuse de connaitre l’identité de celui qui s’aventurait en ces lieux, mais aussi de savoir pourquoi il le faisait. La kunoichi aurait souhaité l’observer quelques temps, mais la peur d’être ainsi découverte et que ses intentions soient mal interprétés la poussèrent à sortir de sa cachette puis à attirer l’attention de ce beau jeune homme.

    Comme elle l’avait pensé, le fait de s’approcher et de simplement murmurer le nom de celui qui semblait pris dans de douloureux souvenir suffit à le sortir de sa torpeur. Une chance, car elle ne voulait pas passer pour une espionne, ou que ses intentions soient mal interprétées. Sursautant légèrement, il se retourna dans sa direction. Apparemment, il avait complètement baissé sa garde, laissant ses sentiments prendre le dessus, chose rare pour un shinobi de son calibre. Heureusement qu’elle n’avait pas eu d’intentions hostiles. Aussi, la première chose que Mei remarqua c’était sa posture générale. Il n’était pas aussi droit, ne semblait pas aussi fier que d’habitude. D’ailleurs, ses yeux exprimaient clairement un certain désarroi. Cela touchait profondément la Mizukage, de le voir ouvert ainsi, même si ces émotions et cette ouverture ne lui étaient probablement pas destinés. Néanmoins, elle comprenait maintenant que ces lieux appartenaient à son passé. Pour qu’il soit si vulnérable, il en était impossible autrement. Toutefois, Rubicant ne laissa pas paraître trop longtemps son état d’égarement. Rapidement, il reprit ses airs habituels. Mei vit ça comme de l’orgueil masculin, bien qu’elle comprenne parfaitement qu’il ne souhaite pas arborer en sa présence la tristesse que représentait cet endroit. Après tout, elle était la Mizukage, une personne puissante et forte en apparence, que plusieurs prennent en modèle et c’était peut-être même le cas pour lui. S’il savait comme elle se sentait seule depuis qu’elle avait ce poste… S’il savait comment se retrouver devant lui, sans façade ni cinéma, lui faisait le plus grand bien. L’éternelle célibataire ne savait pas encore où les mènerait cette rencontre imprévue, mais le fort pressentiment qu’elle ressentait lui laissait croire que ça serait bénéfique. Instinct féminin dit-on. Le destin pouvait parfois bien faire les choses.

    Histoire de faire un peu passer le malaise, la kunoichi laissa ses lèvres s’étirer dans un doux sourire qui se voulait réconfortant. De toute façon, elle ne pouvait pas agir autrement. En ce moment, elle était joyeuse, sans trop savoir pourquoi. De même, elle approcha de quelques pas, pendant que Rubicant tentait tant bien que mal de répondre à son sourire. Il alla s’assoir sur un gros rocher trainant là. Il essaya de briser le lourd, pour lui, silence, d’une manière un peu maladroite. La Mizukage trouva ça hautement mignon. Sa présence le troublait-il encore plus que le simple fait de se remémorer des vestiges du passé ? Bref, de toute façon, la question était un peu inutile. L’heure n’était pas aux jeux de séduction, Mei ne se sentait pas d’humeur à jouer, et elle voyait ça comme totalement déplacé dans cette situation. En gros, l’épéiste lui demandait ce qu’elle faisait ici, ses raisons aussi. À dire vrai, elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Prenant le temps de réfléchir et de peser ses mots, la belle déesse des mers s’approcha encore un peu pour prendre appui contre un autre rocher. Gracieusement, elle se coucha presque dessus et sans même s’en apercevoir, elle mit ainsi en valeur sa généreuse poitrine. Le plongeant de sa robe bleue était encore plus évident placée ainsi. C’était comme ça, même dans des gestes simplets et sans intention quelconque, la Mizukage dégageait sensualité. Jugeant que le silence avait suffisamment duré, la doucereuse et suave voix de la puissante kunoichi s’éleva à son tour.

    -À dire vrai, je marchais dans le village pour m’évader un peu de mes responsabilités, quand j’ai vu une silhouette s’enfoncer dans ces bois. Je n’ai pas pu résister à l’envie de venir voir, avoua-t-elle en riant. Elle poursuivit un peu plus sérieusement ensuite. Je sais bien que la curiosité peut être un vilain défaut, mais je n’ai pas pu m’empêcher.

    La Godaime marqua une courte pause. Elle se réajusta contre le rocher, s’accoudant encore plus et cela provoqua le resserrement du vêtement qu’elle portait… Ce que parfois ces actions innocentes pouvaient prendre une tout autre connotation… Fallait espérer que l’ambiance ne se dégraderait pas à cause de ces petits détails. La leader de la brume était une femme dégageant une forte aura de puissance, de charisme et de sensualité, presque sexualité. Encore aujourd’hui, sur son passage, elle pouvait choquer certains simplement avec des gestes anodins pour elle, ne se rendant pas, ou trop, compte de son effet. Comble de tout, le jeu était aussi un de ses hobbies préférés. Non, pas le jeu de hasard ou d’argent, mais bien celui de séduction. Une femme comme elle n’hésite pas à se servir de ses attributs quand le moment est… opportun. L’était-il en ce moment ? Alors là, le mystère était complet. Il lui restait encore une petite chose à dire avant d’attendre la réaction de son interlocuteur. Cette fois, les lèvres de Mei bougèrent lentement. Elle s’exprima avec une intonation un peu coquine.

    -Par contre, je ne regrette nullement mon écart de conduite.


    Petite provocation de sa part. La kunoichi voulait voir jusqu’où elle pouvait aller, jusqu’où le shinobi qui se trouvait en face d’elle pouvait s’ouvrir. Oui, elle voulait aussi comprendre pourquoi ces ruines perdues au fond d’une dense forêt semblaient lui ramener une tristesse et une certaine détresse, mais engager une conversation sur ce sujet maintenant l’amènerait peut-être à se fermer. C’était probablement trop tôt. Qui sait où mènerait cette discussion… Mei espérait que se serait décisif pour une bonne entente mutuelle. Après tout, elle voulait un vent de changement sur Kirigakure, et être proche de ses shinobis était bien le meilleur moyen de faire oublier le précédent Kage despote.
Revenir en haut Aller en bas


Je m'appelle Invité et je suis un ninja.



Invité








Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Re: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitimeLun 20 Juin - 18:16

Je passe aux nouvelles, mon petit Rubi ^^
Revenir en haut Aller en bas


Je m'appelle Contenu sponsorisé et je suis un ninja.












Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Empty
MessageSujet: Re: Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB   Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Réminiscence dans un lieu perdu ( Pv Mei ) - FB

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» [Flash-Back] Un Akisada perdu dans la nature ? [Pv Akisada Miki]
» La Belle, la Brume et le Perdu
» Dans les prisons de kumo !
» La musique que tu met dans tes oreilles
» Immersion dans la vie d'une mère-grand
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Kigen No Setsuwa  :: « LE MONDE DES SHINOBIS » :: Kirigakure No Sato :: Centre ville-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit | Forums RPG | Manga - BD