Rencontre de deux Kirijins
[ Kuzo-kun + Takemaru ]

" L'amitié naît sans raisons et avance sans horizon. "

• Le temps était au soleil. En effet, celui ci était à son zénith, en pleine après-midi. Il devait être deux ou trois heures à Kumo quand notre ninja arrivait, non pas seul, mais accompagné d'une dizaine de ninjas de Kiri, tous plus forts et plus puissants les uns que les autres. Quelques jours auparavant, un simple discours, réunissant la plupart des ninjas de Kiri aux portes de ce même village, avait été déclaré par la Mizukage elle même, confiant d'une sorte d’évènement mondial, alliant les plus grand et puissants villages cachés. Le genin avait bien évidement assisté à la conférence, avait écouté très attentivement le discours, comme à son habitude, puis en gardait une trace écrite. Oui, une sorte de prise de notes, qu'il garda dans son sac à dos, tout simplement. Après ce même discours, Takemaru s'en allait vers son habitation, il fit en sorte de prendre le nécessaire dans son sac, qu'il garde en permanence sur son dos. Une journée après cela, la Mizukage ordonna à tout les ninjas qui avait participé à la réunion d'aller l'accompagner à Kumo. Ce voyage avait pour but de mieux connaitre les alliés de Kiri. Étaient déjà en route, les shinobis des villages de Suna, ainsi que de Konoha. Deux villages très puissants, sans qui la guerre approchant à grand pas serait peine perdue pour l’alliance shinobi.

• Takemaru était donc partit. Il arrivait donc avec les autres ninjas de Kiri, après une demi-douzaine d'heures de marche. Au risque de me répéter, le soleil était à son zénith, le pays de la foudre était aussi réputé pour ce magnifique temps et sa haute température. Malgré l'impertinence des nuages, qui couvraient d'ombres la surface au sol du village de Kumo, le ciel était d'un bleu foudroyant, non seulement pour sa couleur très vive, mais aussi par son éclat, qui éblouissait très fortement dès qu'on levait les yeux vers ce ciel. Les Kirijins approchaient des portes, grandes ouvertes du village de Kumo. Takemaru avait fait le voyage seul, enfin, de son côté parmi tout les ninjas de Kiri. Mais était loin de se douter d'une quelconque rencontre au pays de la foudre.

• Passant peu à peu les immenses portes du village de la foudre, les troupes ninjas de Kiri entraient dans ce village d'une taille conséquente. De l'entrée du village, on pouvait admirer la titanesque tour où résidaient les quartiers du Raikage. Takemaru ne tarda pas à aller dans un coin, il alla d'un pas nonchalant, les mains dans les poches vers une sorte de banc. Il s'assit lentement sur le banc, en plein milieu, laissant son bras gauche sur le rebord de celui ci. De sa main droite, sortit un paquet de cigarettes, on pouvait voir quelques lettres en rouge et blanc. Il en sortit une, puis rangea son paquet et alluma la cigarette à l'aide d'un zippo de couleur blanche. Oui, notre ninja aimait avoir la classe ... Il en fuma une, puis deux, puis trois, jusqu'à la moitié de son paquet. On pouvait voir trois groupes de ninjas, distinctement séparés, en effet, il s'agissait bien des groupes de ninjas de Kiri, Konoha et Suna. Les ninjas de Kumo quant à eux avait à faire pour les préparatifs de l’évènement. Takemaru se perdit une fois de plus dans ses pensées...

*Quel excitation pour une simple réunion de villages cachés...*

• L'intimidation s'était emparée des esprits de tout les ninjas environnants, oui, l'intimidation émise par le village de Kumo entier, la grandeur et la beauté foudroyante de ce village. Les ninjas invités ne savaient pas où se mettre, tandis que Takemaru avait déjà trouvé sa place. Comme à son habitude, à l'écart des autres ninjas. Il restait là, sur ce banc, à fumer sa cigarette, la main gauche dans sa poche, et l'autre non loin de sa bouche afin de fumer sans le moindre effort. Mais la vue d'un homme interpella le ninja. En effet, Takemaru vit quelqu'un passer par les immenses portes de Kumo, de loin, il ne pouvait distinguer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Mais ce qui était sur, c'est que cette personne avait l'air d'être épuisée, elle devait surement être partie en retard par rapport aux autres ninjas. Le genin continuait de regarder cette personne tout en fumant, jusqu'à ce que le ninja soit interpellé par le regard de Takemaru.

Moetirf était mort de fatigue.
Son voyage en solitaire pour rattraper le gros des troupes avait été un enfer. Dès que cet ANBU inconnu lui avait appris qu'il devait aller à Kumo, il s'était empressé de trouver un conducteur qui accepterait de l'amener rapidement à bon port. Évidemment, il n'en avait pas trouvé. Par une pure coïncidence, tous avaient pris un jour de congé au moment précis où le petit genin avait besoin d'eux. Enfin, pas tous. Comme toujours, il y avait une exception qui confirmait la règle. Il avait donc du se contenter d'un vieux gâteux et de sa barque obsolète pour rejoindre ses confrères.
Un putain de voyage s'était donc déroulé. Les intempéries, les inondations, les requins, les fientes de mouettes, les chaleurs excessives, les jérémiades ... Tout ce beau bordel s'était effectué en boucle. Et avec en plus une lenteur inimaginable. Moetirf avait essayé de passer le temps en s'entraînant à consolider ses techniques, mais il n'avait pas avancé d'un pouce, constamment déconcentré par le tangage de l'embarcation et les cris du vieux fou. Mais finalement (sûrement car la Mizukage et toute la troupe avaient fait le tour par les terres à l'ouest), il était arrivé presque en même temps que ceux qu'il poursuivait.
Ses habits étaient détrempés et ses bottes couinaient à chaque fois qu'elles s'appuyaient sur le sol, ce qui rendait son avancée difficile puisque cela rajoutait du poids à déplacer pour ses longues jambes ankylosées. Seul son sac était intact - il était imperméable, et cela remontait un peu le moral du petit bonhomme. Et en plus de l'inconfort que lui imposaient ses vêtements, le soleil venait participer à la fête.
Ce soleil, qui se tenait fièrement dans le ciel, pouvait, dans le sens premier du terme, être qualifié de "plomb". Il pesait sur les épaules de tous les êtres peuplant la surface de la Terre et appuyait du mieux qu'il pouvait sur la Terre elle-même, pour montrer que c'était lui le meilleur. Sur Moetirf, il s'acharnait spécialement. Alors oui, il séchait les vêtements du Kirijin, mais en contrepartie, il appuyait de tout son poids sur le corps allongé du retardataire, afin de le faire rompre, et d'en faire sa première victime.
C'est donc dans ces conditions insupportables que le jeune ninja franchit les énormes portes du village de Kumo, sous le regard médusé de tous ses compatriotes.

Comme ses compères avant lui, le jeune Kuzo avait tout de suite était stupéfait par la grandeur et la beauté de Kumo. Bien sûr, en shinobi loyal, il n'aurait jamais laissé glissé ne serait-ce qu'un petit sifflement allant à l’encontre de Kiri. Mais là, devant autant de splendeur resplendissante, il ne pouvait que s'incliner, et éviter de fixer trop longtemps chaque habitation. Alors que le soleil avait jusque là été sournois, il faisait maintenant ressortir tout le potentiel de la cité construite à même la roche, à travers les nuages.
Essayant donc de rester "fidèle" au village que représentaient les quatre vaguelettes gravées dans son bandeau frontal, il s'intéressa plus rapidement que nécessaire aux hommes, femmes, et quelques enfants présents. D'ailleurs, les visages de ces derniers évoquaient la pensée "bordel de merde, je fous quoi moi ici ?", alors qu'ils auraient du retranscrire une émotion de sincère joie, traduisible par un "Youpi ! Chouette ! Les Kumojin sont nos amis !". Cette sincère joie, Meï Terumi l'affichait.
Resplendissante de beauté et entourée de sa garde renforcée, elle appela d'une voix forte ses subordonnés lâchés en terrains inconnus, mais pas vraiment pressés de la découvrir. Elle s'était posée gracieusement à l'écart, de manière à ce que tous devaient avancer d'une bonne dizaine de mètres pour la rejoindre. Dix bons mètres que chacun passa à s'épousseter, se repeigner ou à se désaltérer (et éructer en avance, on ne savait jamais). Moetirf, lui, resta sur place. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas obéir à sa Mizukage : il ne pouvait pas décemment se présenter à elle dans sa tenue actuelle, qui était totalement boueuse. C'est à ce moment qu'il le vit.

Assis tranquillement sur un banc éloigné du groupe maintenant agglutiné autour de la Kage qui commençait un petit discours, il était là. Indifférent à la foule, indifférent à la beauté de Kumo, indifférent à la manifestation de sa chef deux minutes plus tôt, il était là. Sur son banc. Il semblait regarder dans la direction opposée à celle de celui qui l'avait remarqué, donc ce dernier décida d'aller furtivement le réveiller, histoire de lui apprendre un peu le respect de la hiérarchie.
De là où il était, Moetirf ne voyait que son profil, et c'était encore un peu flou. Ses cheveux étaient apparemment sombres, bien que des reflets du soleil créaient des sortes d'éclairs sur sa tête. Il portait une veste également sombre et un pantalon clair, tout ce qu'il y a de plus classique. Mais ce qui choqua le plus Kuzo, c'était sa taille : elle évoquait celle d'un adulte, mais son visage avait plutôt l'air juvénile. Était-il comme lui : jeune, grand, et seul ? Il ralentit un peu, et pensa à l'approcher plus en douceur. Mais là, il la vit. La cigarette !
Petit, on lui avait vite enseigné que fumer, c'était bien. Pac'que ça montrait qu'tu fumais, déjà. Que t'étais un mec, aussi. Et pas une meuf', logique. Mais quand les femmes prirent petit à petit le pouvoir, il ne fallait plus fumer : ça t'esquintait et brimait tes capacités, du coup on pouvait plus autant t'exploiter que si tu fumais pas. Et, si on pouvait pas t'exploiter, tu servais à quoi ? A baiser, pour reproduire l'espèce féminine des Kuzo. Sauf que, fumer, ça réduisait la fertilité. Et donc, à un moment, les femmes s'étaient rendues compte qu'il ne fallait pas permettre à leurs esclaves - pères, oncles, cousins, fils, neveux - de fumer, sans quoi les femmes seraient obligées de recommencer à bosser. Et ça, c'était pas cool.
[size=16]Là, bien sûr, il aurait pu laisser l'inconnu continuer de fumer et ainsi se niquer la santé et la bite. Mais il se sentit magnanime et tout à coup enhardi et s'avança d'un pas encore plus pressé. Tout à coup, l'homme se retourna, mais il était trop tard. Moetirf avait déjà éteint sa cigarette avec un filet d'eau sorti de deux doigts de sa main gauche.






[HRP] Gomen Take' pour le big retard, j'étais big malade toute la semaine ._. Mais maintenant, tout est réparé, donc j'vais pouvoir répondre (beaucoup) plus vite !

Rencontre de deux Kirijins
[ Kuzo-kun + Takemaru ]

" L'amitié naît sans raisons et avance sans horizon. "

• Moertif, voila le prénom d'un petit homme étrange. Un autre genin de Kiri avançait vers Takemaru, toujours affalé sur son banc, la cigarette à la main. Moertif n'était plus qu'à quelques mètres de notre genin. Celui-ci tourna la tête afin de voir de qui il s'agissait. La vue d'un petit homme tel que Moertif fit apparaître un simple sourire en coin, moqueur peut-être, sur le visage de Takemaru. On ne pouvait pas vraiment comparer les tailles des deux ninjas étant donné que notre genin était assis... Passons à autre chose. Moertif avait l'air plutôt maigrelet et très fin, un véritable squelette. Bref, le ninja était doté d'un visage mince, on pouvait constater deux creux a ses joues, ainsi que des cernes sous ses yeux. Le voyage avait dû être exaspérant pour Moertif...

• Le soleil pesait de tout son poids sur les épaules de Moertif. Takemaru quant à lui, était toujours sur son banc. Comme le hasard fait bien les choses, le banc sur lequel était assis notre genin était à l'ombre d'un bâtiment situé juste derrière. Tandis que devant ce même banc, là où était debout Mortif, cet endroit n'était plus à l'ombre. En plus de cela, Moeritf avait l'air d'être trempé et exténué. Surement par son voyage. Takemaru remarqua ainsi que le genin était parti en retard du village de Kiri, étant donné l'heure à laquelle il arriva à Kumo. Il avait surement fait le voyage seul. Toujours le sourire en coin des lèvres, Takemaru examina de haut en bas le ninja en face de lui. Il ne tarda pas à voir le logo 'Kuzo' qui était cousu sur la plupart de ses vêtements. Surement la marque de sa famille ou de son clan pensait-il.

• Pendant que notre genin examinait son interlocuteur, celui ci prit la parole, mais juste avant, avait fait une chose impardonnable aux yeux de notre shinobi... Le genin fit sortir de son index un filet d'eau, qui alla éteindre instantanément la cigarette de Takemaru. La réaction de celui-ci ne fut pas immédiate, le genin adepte du suiton prit la parole quelques secondes après avoir éteint la cigarette de Takemaru.

« - Bonjour. Moetirf Kuzo. Enchanté. Fumer, c'est mal. Et c'est là-bas qu'ça s'passe. »

• Après ses dires, le sourire de Takemaru s'emplifia, puis celui ci se leva. On pouvait maintenant constater que notre genin était quelques centimètres plus que Moertif. Notre genin se mit à côté de son interlocuteur, la tête baissée. Puis posa simplement sa main sur son épaule, avant de générer un chakra Raiton, qui lui donnait beaucoup plus de force dans les poings. Le genin serra l'épaule, et envoya avec force son interlocuteur quelques mètres plus loin. Voici la réponse de Takemaru.

~ Je me nomme Takemaru, genin de Kiri, et ne t'avise plus jamais d'éteindre ma cigarette. ()

• Un sourire réapparut en même temps que ses paroles sur le visage de Takemaru. Notre genin se mit à marcher vers son nouvel ami () et lui tendit la main afin de le relever. Moertif découvrit la principale nature de Takemaru. Notre ninja est du genre à s'énerver pour un rien. Tout ce boucan ne fit pas se retourner tout les autres ninjas attirés par le discours gracieux de la belle Mizukage.

[C'est pas grave Kuzco, jte pardonne ! ]

Héroïque. Moetirf s'était rempli d'un sentiment d’héroïsme indescriptible quand il avait éteint d'un petit coup la cigarette destructrice que tenait le shinobi. Celui-ci avait d'ailleurs l'air heureux puisque son sourire ne s'était qu'accentué depuis qu'il avait vu le petit s'avancer, et, donc, lui ôter l'objet de la mort qu'il tenait entre les dents. Un sourire auquel le sauveur n'avait pas vraiment fait attention, alors qu'il aurait sûrement dû.
Ce sourire, d'ailleurs, n'était pas vraiment un sourire. Mais enfin, il n'était pas forcé non plus. Ce n'était pas un rictus, une grimace, ou une autre forme de railleries populaires et minables utilisées par les badauds quand ils sont dans de mauvaises ou bonnes situations. Mais il n'était pas non plus étiré, à pleine (ou sans) dent, chaleureux, ou tout autre niaiserie dont les lecteurs de livres à l'eau de rose s'abreuvent quand ils débutent une histoire sentimentale. Mais alors, quel était ce sourire ? Un sourire dur à définir. Mais comme un sourire qui vous veut du bien. Inversé.
En affichant toujours son sourire particulier, le jeune homme qui fumait quelques secondes auparavant se leva. L'image que Moetirf s'était fait de lui n'était pas erroné. La seule information que cette action lui apporta fut qu'il savait maintenant que son interlocuteur avait dans les vingt ans, et faisait à peu près sa taille. L'homme fraîchement debout se plaça à la gauche d'un sauveur qui ne comprenait pas trop pourquoi on ne le remerciait pas, puis posa sa main droite sur l'épaule du jeune. La poigne non plus, Moetirf ne le remarqua pas, alors que là, il devait.
Bah oui, cette poigne, évidemment, n'était pas anodine. Et elle n'était évidemment pas réconfortante, joviale ou joyeuse. Non, elle était plutôt … Électrique. Une de ces poignes qui vous réveille une belle bête endormie. Qui vous fait cuire son épaule et vous la prépare pour un p'tit casse croute. Et qui vous grille la votre pour se la faire le lendemain. Oui, une de ces mains qui font très mal là où elles passent. Et cette douleur, Moetirf s'y intéressa.
Pendant qu'il était propulsé sur une courte distance en arrière, il essaya d'élaborer une riposte. Ou un semblant de riposte.

A terre. Moetirf était maintenant vulgairement à terre. Que la déesse soit louée, il n'était pas tombé dans une position inconfortable ou ridicule. Il était juste tombé. Comme ça. Presque parc'qu'il en avait envie.
Oui oui, bien sûr qu'il en avait envie de tomber par terre ! Parce qu'en fait, la décharge envoyée par son gentil camarade n'avait pas été si terrible. Nooooooooon. Et que parce qu'en sachant qu'il était déjà boueux, qu'il ait un peu plus de poussière par-ci par-là, cela changeait-il quelque chose qu'il tombe ? Noooooooooon. Et parce que cette personne qui lui avait envoyé une décharge de rien du tout vienne également de Kiri, était-ce si révoltant en fin de compte ? Nooooooooon. Et parce que cette pauvre victime incomprise aime les cigarettes, ces engins de la mort, était-ce si important ? Nooooooooon.
Son agresseur arbora à nouveau son sourire à lui pour décliner son identité :
Après cette déclaration et courte mise en garde, Takemaru s'avança vers Moetirf, toujours à terre. Cette fois avec un sourire un peu plus naturel – même si rien n'est sûr dans ce monde de ninja, il tendit sa main en direction du garçon qu'il avait envoyé d'un coup au sol. Moetirf essaya de ne pas montrer qu'il essayait de voir si elle était piégée, et finit la prendre, après que sa recherche se soit révélée négative. Et elle ne s'était pas trompée. Dans le cas contraire, il ne savait pas du tout comment il aurait réagi. Il aurait fuit, probablement. Oui, la fuite aurait été bonne. Comme à chaque fois.
Une fois debout, il s'épousseta brièvement, en lançant de petits coups d’œils furtifs à Takemaru, qui restait immobile. Très bien. Il allait lui sortir le grand jeu. Beaucoup de blabla, un grand sourire, mais on ne surjoue pas, sinon on ne gagne pas. Il inspira un grand coup et bomba le torse. Au loin, tous les shinobi acclamèrent en chœur, sûrement parce que la Mizukage venait de finir sa petite tirade. Cela faisait deux fois qu'il la ratait. Vraiment pas bien ça. Ne voulant pas que ça traîne, Moetirf se lança. Il s'inclina sèchement, se releva, sourit du mieux qu'il pouvait, et, tout en gesticulant, chantonna presque son discours d'intronisation déjà plusieurs fois usé.

Rencontre de deux Kirijins
[ Kuzo-kun + Takemaru ]

" L'amitié naît sans raisons et avance sans horizon. "

• Le soleil tapait tout autant sur les village de Kumo, qui annonçait bientôt l’alliance shinobi qui allait entrer en guerre. Le discours de la Mizukage était terminé. Aucun de nos deux ninjas n'y avait prêté attention, enfin, si, dès que ce même discours fut terminé, une pluie d'acclamation retentit, ce qui eut pour effet de faire tourner de la tête Takemaru. Quand à Moetirf, lui s'aida de la mains offert par notre protagoniste pour se relever. Mais le nouvel ''ami'' de Takemaru regardait celui-ci avec un air qui montrait singulièrement la crainte d'une nouvelle attaque de notre jeune genin. Mais au contraire, Takemaru en avait à Moetirf seulement pour le fait qu'il ai éteint sa cigarette. Rien de plus.

• NN'attendit pas une seule seconde de plus, notre jeune homme sortit son paquet de cigarettes. Puis, tout en regardant dans les yeux son compagnon, il en sortit une, et ne tarda pas à l'allumer, tout en fixant l'autre genin, histoire de le narguer... Un vent frais retentissait dans la principale et longue avenue du village de Kumo. Celle-ci amenait directement vers l'immense et important temple qui abritait actuellement l'importante réunion des Kages. Passons. Le partenaire de Takemaru prit la parole une nouvelle fois, quelques secondes après s'être relevé. Ses paroles avaient étonnement surpris Takemaru.

« - Bon-jour Ta-ke-ma-ru ! Comme tu le sais, je suis Moetirf Kuzo, également genin de Kiri, et membre de l'équipe 1. J'utilise le Suiton, j'aime pêcher, je n'aime pas l'attente quand on grille le poisson qu'on a péché, et mon rêve est de devenir Mizukage. Mais ce que je veux maintenant, c'est devenir ton n'a-m-i ! Ton ami ! »

• D'une manière plutôt étrange, de façon plutôt même très excentrique, Moetirf se présenta une nouvelle fois, mais cette fois-ci avec un peu plus d'entrain et de détails. Qu'elle ne fut pas la surprise de Takemaru quand il entendit le nom de l'équipe à laquelle son nouveau compagnon était assigné. En effet, le ninja était bel et bien affecté à l'équipe n°1. Tout comme Takemaru. Les deux ninjas allaient donc devoir s'entendre à merveille pendant tout leur cursus ninja. Le jeune fumeur entendit ensuite le rêve, plutôt insensé de son compagnon. En effet, 'devenir Mizukage' n'est pas un rêve qui est donné à tous de se réaliser. Mais ce 'rêve' était très mal vu par Takemaru. Le prétendu 'rêve' de Takemaru est de devenir garde ANBU du Mizukage. Et si nos deux ninjas réalisent leur rêves, notre genin allait être aux ordres de quelqu'un qui semblait être immature et qui ne semblait pas, ou du moins pas encore les responsabilités d'un Mizukage.

*Hum ... Un prétendant au titre de Mizukage ...*

• Quelques secondes passèrent avant que notre jeune genin ne déclare à son tour son identité, avec plus de détails cette fois-ci. Tout en tirant une bouffée de sa cigarette. Il regarda son interlocuteur, cracha la fumée à sa droite, sans pour autant pivoter sa tête. Il laissa tomber sa main tenant sa cigarette, le long de son corps, puis rétorqua, avec un simple sourire en coin, qui ne faisait pas vraiment vrai, mais qui n'allait pas tarder à changer, pour un véritable sourire au fil de ses paroles...

~ Alors comme ça tu es dans l'équipe n°1 ? J'en fais partie moi aussi. Mais je ne connais pas encore l'autre membre de la Team, ni le leader. Nous devrions nous rencontrer un jour. D'un ton plus sérieux mais assez enjoué, le ninja continua: Ton rêve est donc de devenir Mizukage ? Hum, le mien est de devenir garde ANBU du Mizukage. Nous sommes alors amenés à nous rencontrés plus tard, dans quelques années, seulement si nous arrivons tous deux à réaliser notre rêve. Je te propose de faire une promesse. Toi et moi devons à tout prix l'accomplir nos voeux. Qu'en dis-tu ?

• Un sourire revint sur le visage enchanté de Takemaru. Il avait enfin trouvé quelqu'un qui avait un but encore plus farfelu que le sien. Ceci le ravissait tellement qu'il avait abandonné le simple sourire en coin qu'il arborait pour ne pas paraître indifférent face aux personnes qu'il rencontrait. Notre genin attendait donc avec impatience la réponse de son camarade, jusqu'à en oublier de fumer ... C'est pour dire ...

« Une cigarette fumée ça use ça use ... Une cigarette fumée, ça use la santé ! »

Un connard. Un gros connard. Tel était la pensée unilatérale qu'avait Moetirf sur Takemaru lorsque ce dernier avait tiré une nouvelle fois dans sa cigarette. Il l'avait allumée juste devant lui, et continuait à s'en servir impunément. Bien heureusement, il n'envoyait pas la fumée mortelle dans sa face, mais c'en était déjà trop pour le petit Kuzo.
Ce dernier venait de se présenter avec sa mise en scène habituelle. Elle avait marché à peu près à chaque fois. Que la personne en face de lui soit vieille, aigrie, forte, bourrue, jeune ou intrépide, les sourires et les gesticulations dans tous les sens déliaient les langues et permettaient d'obtenir ce qu'on voulait. C'était maintenant sûr.Il y avait les gens cons qui se faisaient berner, et les autres qui les bernaient.
Takemaru semblait en pleine réflexion. Moetirf, lui, n'y faisait pas vraiment attention : la seule chose qui l'intéressait était le petit rouleau rempli d'herbe que tenait légèrement son interlocuteur entre ses doigts. Un petit instant passa ainsi, les deux ninja dans leurs occupations respectives. L'un analysant ce qu'il venait d'apprendre sur son compagnon, l'autre fixé sur la cigarette du premier, tenté par l'envie de l'éteindre à nouveau, mais retenu par son bon sens. Et le tout était bercé par la douce mélodie du vent, lui même rythmé par l'agitation naissante dans les rangs des autres Kirijin, prêts à la dispersion. Au bout du petit instant, et quand le calme revint autour d'eux, le jeune fumeur déclina lui aussi son identité.

Con-fiance. En voilà un bon mot. Un bon terme. Le bon terme. Rien ne se fait sans la confiance. Et Moetirf venait de gagner celle de Takemaru. Il en était sûr. Ce mec souriait maintenant comme pas deux. Il avait même momentanément arrêter de fumer. Oui, Moetirf en était sûr, il avait réussi. Et maintenant qu'il l'avait gagné, il n'était pas prêt à la laisser s'échapper. Car l'avoir dans sa poche était une chose, mais la garder longtemps était bien plus ardu. Il ne fallait pas la froisser, pas lui faire mal, mais au contraire l'entretenir, la nourrir, la convaincre, ... S'en occuper quoi.
Les alentours étaient à nouveau calme. La foule de shinobi anonymes avait disparue, et il ne restait plus que nos deux genin. Moetirf décida soudain de s'en aller. Il venait tout de même de vivre un voyage éprouvant, et son corps n'avait pas vraiment apprécié ces longues minutes debout, ainsi que la petite décharge subie un peu plus tôt. Il réclamait une petite reconnaissance que Moetirf était prêt à lui céder sans rechigner.
Et c'est sûr ces dernières paroles qu'il se retourna avant de s'enfoncer dans la longue avenue impeccable de Kumo, en quête d'un petit coin tranquille, loin de tout et de ce Takemaru.



[HRP] Voili-voilou pour moi, si tu veux rajouter quelque chose, libre à toi ^^
A bientôt inRp