Kigen No Setsuwa
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[Passé] Un passé totalement perdu...

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Je m'appelle Soka et je suis un ninja.


Soka

Gennin de Suna



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MessageSujet: [Passé] Un passé totalement perdu...   [Passé] Un passé totalement perdu... Icon_minitimeDim 3 Avr - 16:59

Flashback n°1



Spoiler:

L'homme faisait les cents pas dans la pièce mal éclairée, suivie du regard par une femme assise à table, silencieuse et anxieuse. La flamme des chandelles vacilla tandis qu'une porte donnant sur l'extérieur s'ouvrait laissant dans son entrebâillement une silhouette mystérieuse vêtue d'un parka gris. Il retira sa capuche et dévoila son visage, affichant une mine déconfite il s'adressa au couple de la petite cabane.

Comme nous le soupçonnions votre frère à mis en œuvre sa sordide manigance … Je suis désolé monseigneur …


L'habitant des lieux eut un regard vide, puis se tournant vers un mur de bois il s'y appuya comme pris d'une soudaine fatigue. Ses yeux fixèrent le plancher sans ciller jusqu'au moment où il ferma les yeux en prenant une grande inspiration. Se remettant de son émotion il se retourna vers les deux autres protagoniste, lançant un regard sérieux à son épouse puis donnant une réponse au nouveau venu.

J'imagine qu'il ne lui faudra pas longtemps pour comprendre le subterfuge … Nous ne pouvons pas nous cacher ici éternellement... Vous m'avez toujours été de bon conseil, aujourd'hui plus que jamais je m'en remet à vous mon ami … Que devrions nous faire ?

Malheureusement Seigneur Honiden, je l'ignore … Kandô-sama fera tout pour supprimer l'héritier … Tant qu'il n'aura pas la certitude d'hériter de la fortune de votre père, il ne sera pas en sécurité … Si je puis vous conseiller de rester ici encore quelque temps, je vais m'arranger pour vous trouver une cachette plus sure aussi rapidement que possible …

L'homme s'inclina respectueusement devant le couple, puis remettant sa capuche il sortit dans le froid nocturne, se protégeant le visage du puissant vent qui faisait plier même les arbres les plus massif. Honiden alla s'asseoir à la table, les mains croisées devant son visage dans une posture d'intense réflexion. Quand il posa enfin les mains sur le bois, sa femme lui attrapa et la serra dans les siennes comme pour le réconforter.

Je me demande si je ne devrais pas tout simplement donner à mon frère ce qu'il désire, il cesserai alors de la menacer...


Que deviendrions-nous faire alors ? En plus tu sais parfaitement ce que Kandô ferait de l'héritage, tu ne peux pas sacrifier autant de monde juste pour nous …


Alors quoi ? Je dois me rabaisser au même niveau que lui et lancer des mercenaires à ses trousses ?

Pourquoi pas...

Ne soit pas idiote ! Si je fais çà il n'aura plus besoin de se cacher ce sera une guerre ouverte et nous serions encore plus menacés … Là il est encore réticent, anxieux à l'idée d'en faire trop et de se faire cibler comme l'instigateur de tout cela.

L'homme frappa du poing sur la table, dégageant son autre main de celles de sa femme pour s'attraper le visage dans une grimace de frustration. La jeune épouse s'effraya de voir son mari dans cet état, et soudain il y eut des pleurs dans une pièce voisine. La femme se leva en fronçant légèrement les sourcils.

Voilà … Tu l'as réveillée maintenant …

Elle se dirigea vers la pièce, y entra et en revint avec un petit bébé en larme. Elle le berçait doucement en lui murmurant des mots doux, sous le regard confus du père.

Tu n'as vraiment pas de chance d'être née dans notre famille mon petit Soka...




Dernière édition par Soka le Mar 5 Avr - 22:32, édité 1 fois
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Gennin de Suna



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MessageSujet: Re: [Passé] Un passé totalement perdu...   [Passé] Un passé totalement perdu... Icon_minitimeMar 5 Avr - 22:32

Flashback n°2



Spoiler:



Les deux frères rivaux étaient face à face sous le regard des convives ne comprenant pas ce qu'il se passait. La tension était palpable. Tout le monde savait que Kandô n'avait jamais accepté le fait que son père ait légué toute sa fortune à son frère Honiden. Mais jamais auparavant la rancune du fils cadet n'avait transparue aussi clairement qu'en ce jour. Le visage crispé par la fureur du sous entendu proféré par son frère, Honiden cherchait au fond de lui-même le calme et la sérénité qui lui permettrait de ne pas se disgracier au yeux de tout le monde. Il n'avait aucune preuve formelle que Kandô fut l'instigateur de l'attentat contre Soka, mais si les doutes furent présents auparavant, ils étaient à présent totalement dissipés.

Kandô brandissait fièrement un papier signé par le Daimyo du Pays du Vent en personne, attestant de l'officialité du document. Un papier qui donnait l'avantage au fils cadet de la famille de Kandô. Il n'y avait aucun doute que le Daimyo avait été corrompu pour signer un texte de ce genre. Kandô se mit à lire de manière pompeuse le document.


"Par le présent texte, en conformité avec les impératifs et la législation du pays du vent, il a été décidé que la succession de la famille Aoyama, ma famille donc, ne pouvait en aucun cas être commis à une tierce personne en dehors de la dite famille, ceci afin de préserver le patrimoine et d'assurer la pérennité des bénéfices fournis par l'impossibilité de fragmenter le dit patrimoine.
En tant que tel, si aucun héritier direct du présent détenteur des droits de succession ne peut être commis pour succéder. L'héritage devrait revenir à la personne physique ayant la plus proche parenté avec le détenteur des droits".




Kandô enroula le papier et le rangea sous son veston, arborant un large sourire. Honiden suite à l'attentat contre Soka avait décidé de rayer purement et simplement son frère du Testament, léguant en cas d'absence d'héritier, sa fortune à son majordome. Ayant appris cela, Kandô n'avait pas perdu de temps, il ne pouvait pas se permettre de perdre ses droits sur les richesses de sa famille, faisant jouer ses relations pour se créer un sauf-conduit.

Tu es vraiment prêt à tout pour mettre la main sur la fortune de notre père...

Mais non voyons... Tu t'égares... C'est simplement pour protéger les biens de notre famille que j'ai fait cela... Il faut prévoir l'avenir...

Et bien évidemment cela n'a rien à voir avec le fait que je vienne tout juste de modifier mon testament pour te rayer de la succession ?

Oh ! Bien sûr cela, m'as fait de la peine que tu juges ton grouillot de service plus digne de te succéder que ton propre frère. Mais je ne suis pas aussi avide que tu le crois …


Tss... N'oublie pas que même si je n'ai plus d'héritier, tant que je serai en vie tu ne toucheras jamais à la fortune de notre père...



Oh tu sais, nous vivons dans un monde dangereux, qui sait ce qu'il peut arriver dans l'avenir... Enfin sur-ce, je te laisse à ta petite fête, tes invités semblent gênés par notre discussion...



Souhaite un joyeux anniversaire à ton fils de ma part …



Kandô s'éloigna alors et quitta la salle, laissant Honiden seul avec ses pensées, tandis que la fête reprenait son cours. Avec ce document il n'avait plus d'échappatoires. Sa vie et celle de sa fille unique étaient menacées. Il ne doutait pas que dans les semaines qui allaient suivre son frère allait mettre en œuvre une nouvelle action pour se débarrasser de Soka. Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de protéger son enfant, mais comment ?

Quittant à son tour la réception sous le regard inquiet de son épouse, Honiden se dirigea vers son bureau. Une fois sur place comme à son habitude dans ses moments pénibles, il observa le jardin à l'extérieur du manoir. Le personnel s'activait à la tache sans se douter des problèmes qui tiraillait leur seigneur. L'homme désabusé ne remarqua même pas que sa femme l'avait suivi, elle l'enlaça par derrière, posant son menton sur l'épaule de son mari sans un mot. Ce fut Honiden le premier qui pris la parole après quelques instants, le regard toujours fixé sur l'extérieur.

Il fait beau aujourd'hui... C'est une belle journée pour le premier anniversaire de notre fille. J'aurai aimé en voir plus...


La femme ne répondit rien, elle baissa le regard d'un air triste et abattu. Elle savait où voulait en venir son époux.

Il ne nous reste plus que cette solution...

N'avons-nous vraiment aucun autre choix ?

Non je le crains... Kandô arrivera bien un jour à ses fins, nous ne pourrons pas toujours lui échapper...

Le couple n'ajouta plus rien, continuant d'observer le jardin, bercé par les bruits de l'été qui perçaient à travers le vitrage. Plus tard dans la nuit, Honiden se posa à son bureau, et attrapant une plume et du papier il se mit à écrire. Il gratta la feuille longtemps, racontant diverses choses. Son passé, son avenir, les tenant et les aboutissant de tout cela. C'était un message adressé à son fils, un message qui quand il le lirais serai originaire d'outre-tombe. Quand il eut fini, l'homme se rendit compte qu'il avait tellement écrit que son message tenait sur trois feuillets complets. Il caressa le tout du dos de la main puis attrapa un candélabre fixé au mur. Il fit tourner une petite gravure sur le coté, puis tira sur l'ornement mural qui activa un mécanisme. La lourde bibliothèque à sa gauche se mit en branle et se déplaça pour laisser apparaître un sombre escalier en colimaçon qui s'enfonçait dans les ténèbres. Honiden prit une lampe à huile et s'y enfonça... Rapidement l'on ne voyais plus qu'une sombre silhouette, accompagné d'une flamme peut lumineuse, qui laisser perplexe sur la longueur de cette escalier.
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MessageSujet: Re: [Passé] Un passé totalement perdu...   [Passé] Un passé totalement perdu... Icon_minitimeJeu 7 Avr - 22:29

Flashback n°3


Spoiler:

Un éclair zébra le ciel, puis en un instant le temps passa d'une lourdeur étouffante à la fraîcheur d'une puissante pluie d'été. Le manoir était silencieux malgré l'orage, il était tard dans la nuit et tout le monde dormait en dehors des quelques gardes qui faisaient leur ronde habituelle. Comme le reste de la maison, la chambre du petit Soka était calme, et la respiration tranquille du bébé n'était couverte que par le clapotis de la pluie sur la vitre.

Par cette vitre, l'on pouvait apercevoir la silhouette sinueuse des montagne plus loin, ces dernière déchirant le ciel à chaque fois qu'un éclair jaillissait des nuages. Soudain lors d'un flash de tonnerre, une forme se dessina sur le rebord de la fenêtre, visible juste une seconde, la poignée bougea dans le vide comme poussé par le vent, mais quand la foudre frappa à nouveau, l'ombre avait disparue et tout était redevenu calme.

Le garde s'occupant de cette partie du manoir inspectait chaque chambre discrètement avec un professionnalisme poussé. Il portait dans ses mains une arbalète de bonne facture, comme on en trouvait beaucoup parmi les sociétés de sécurité civile de Sunagakure no Sato et des pays voisins. L'homme se plaisait par ailleurs dans cette mission, surveiller un manoir était bien plus agréable que les habituelles missions affectée au pays du vent. Monter la garde dans les carrières, les mines et autres activités dans le désert chaud, se révélaient souvent éprouvant, surtout en été. Étant loin de tout océans, le climat désertique de Suna formait des étés chauds et orageux, et peu d'hivers. La population de basse classe sociale était donc rude et solide, ce qui ne l'empêchait pas d'apprécier le confort.

Le garde s'arrêta près de la Chambre de Soka et entrouvrit la porte pour jeter un œil à l'intérieur. Tout semblait en ordre et le bébé dormait à poing fermé dans son confortable petit lit. L'homme referma doucement la porte et décida que c'était le bon moment pour faire une pause. Il délaissa son arme, qu'il posa au sol, appuyée contre le mur richement tapissé, puis regarda à gauche et à droite, dans les deux direction du couloir, soudain prit d'une inquiétude. Rasséréné par la conviction qu'il fut tout seul, il sortit un briquet et une cigarette, et l'alluma. Quand il porta sa cigarette à sa bouche, il constata avec surprise que celle-ci s'était éteinte. Il en inspecta le bout et pu voir qu'il était humide. Il senti alors deux gouttes d'eau éclater sur son crâne. Et par réflexe il porta sa main sur sa tête puis observa ce qu'il y trouva, c'était de l'eau tout simplement. Intrigué il leva les yeux au ciel, pour se retrouver nez à nez avec une large ombre noir qui tombait du plafond. Il n'eut jamais le temps de comprendre ce qu'il s'était passé...

Le sang éclaboussa le sol, tandis que le corps sans vie du garde tombait parterre. Le bruit de sa chute amorti par le tapis de luxe et l'épaisse moquette. Sa gorge avait était tranchée et son poumon droit perforé de manière quasi simultanée. Le meurtrier, entièrement vêtu de noir et le visage couvert d'un large tissu noir, observa avec attention dans toutes les directions. Puis sans bruits, il essuya puis rangea l'un de ses deux kunaï avant de s'introduire dans la chambre de Soka.

*Ainsi c'est lui le petit qui vaut si chère au yeux de mon employeur…*


L'homme observa avec un regard vide le petit corps endormi de sa prochaine victime. Il leva son kunaï encore imprégné de sang, puis il le nettoya à l'aide d'un petit chiffon qui remit rapidement dans une de ses poches. Il emmena sa lame juste au-dessus de la gorge du petit garçon, et s'arrêta à cet instant, comme prit d'une hésitation.

*Ce type ne m'a pas encore payé … Si je le tue maintenant il pourrait très bien refuser de le faire … Mieux vaut que je l'emmène avec moi … Il me servira de monnaie d'échange, et je pourrai même le faire chanter pour un petit supplément…*


La lame tournoya autour du doigt de l'assassin qui dans un mouvement élégant fut rengainée dans un fourreau à sa ceinture. Il attrapa le bébé délicatement, pour ne pas le réveiller, puis se dirigea vers la fenêtre. Le loquet était fermé de l'intérieur, raison pour laquelle il n'avait pas put passer par là il y a quelques instants. Mais pour sortir cela ne posait aucun problème. Il enroula sa cape autour de son petit otage, et sauta sur le bord de la fenêtre avant de se jeter dans le vide. Il se réceptionna sans dommage deux étages plus bas, les genoux encore pliés suite à l'amorti de la chute, puis il se mit à courir vers les montagnes. Il ne remarqua pas qu'en même temps que lui quelqu'un d'autre galopait à dos de cheval vers la même destination. Le bruit de la cavalcade étouffé par la pluie.

Tandis que le kidnappeur continuait sa course depuis déjà une heure, sa tête protégée des intempéries par une capuche, il fut interrompu dans sa fuite par un éclair qui zébra le ciel nocturne, révélant le paysage local. Il se trouvait à flanc de montagne, à sa gauche une pente très raide couverte de rochers et de conifères qui bloquait la visibilité. A sa droite la montagne, elle aussi couverte d'épineux. Devant lui sur la route, un homme avec derrière lui un cheval stressé par l'orage et l'atmosphère des lieux. L'homme qui tenait la bride de son destrier, était vêtu d'un smoking noir et blanc, comme ceux du personnel de maison des familles riches. Il ne disait pas un mot, sa seconde main posée nonchalamment sur la garde d'un Katana attaché à sa ceinture. L'assassin l'observa un instant avant de réagir en interpellant l'inconnu d'une voix assez forte pour couvrir la pluie et l'orage.

Je peux faire quelque chose pour vous vieil homme ?


L'inconnu ne dît mots, et pointa simplement du doigt en direction de la petite bosse que formait le bébé toujours endormi, gardé soigneusement au sec par son ravisseur. Ce dernier fronça les sourcils et continua.

Je vois... Vous faites partie de cette famille... Vous feriez mieux de me laisser passer...


Sur ces mots, l'homme tira un kunaï à la vitesse de l'éclair, et porta la lame contre la petite forme noire sous sa cape. Le mouvement brusque et la froideur de l'acier sur la peau de Soka le réveillèrent, la surprise de se retrouver hors de chez lui dans les bras d'un inconnu lui tirant les larmes, le bébé se mit à pleurer, ses cris mis en sourdine par l'orage qui venait de redoubler d'intensité. L'inconnu en smoking ne broncha pas, il baissa sa main, puis lâcha son cheval qui s'éloigna doucement. Il fixa l'assassin, puis sans exprimer la moindre émotion il secoua la tête lentement de gauche à droite dans un mouvement de négation. L'homme en noir, fit un pas en arrière, troublé par le calme sans faille de son opposant. Il ne comprenait pas, son adversaire n'avait pas encore dit un seul mot, il avait l'air de vouloir sauver le gamin, mais en même temps les menaces sur la vie de son protégé ne semblait pas le déranger. Que fallait-il faire pour échapper au regard perçant qui le fusillait à travers ces sombres et mystérieux yeux ? Le ravisseur eut une goutte de sueur qui perla sur son front et qui tomba sur la lame de son arme, accompagnant la puissante pluie plutôt chaude qui ruisselait. Il leva alors sa main rapidement en l'air et dans un flash et un grondement de tonnerre il abattît son kunaï sur le petit garçon en larme...

La dague scintilla dans la nuit alors que la foudre frappait dans un bruit assourdissant à des kilomètres d'ici. Elle s'abattît sur le bébé implorant, mais le tintement métallique qui résultat du choc ne provenait clairement pas d'une lame s'enfonçant dans la chair. Le kunaï s'envola puis alla se planter dans le tronc d'un arbre proche. En l'espace d'une seconde l'inconnu avait franchi les quelques mètres qui le séparait du ravisseur et avait dégainé son sabre dans un mouvement d'attaque parfait. Seul les réflexes élevés du mercenaire lui avaient permit d'éviter de se faire couper en deux. Et à présent désarmé il grimaçait sous sa capuche, partagé entre la peur et la colère. Ce deuxième sentiment fût celui qui s'exprima le plus, car ne perdant pas de temps il dégaina son deuxième kunaï tout en lançant sa petite victime en l'air. Si elle touchait le sol depuis cette hauteur il était clair qu'il n'y survivrai pas. L'homme en noir ne se préoccupa nullement de ce détail et fonça droit sur son adversaire. Sa survie était plus importante que celle de ce garçonnet qui pour lui n'était au final qu'un synonyme de salaire. Les morts ne gagnant pas d'argent son choix avait été vite fait.

L'inconnu en smoking, toujours impassible, fit un large pas en diagonale pour se retrouver sous la trajectoire de Soka, esquivant de ce mouvement l'attaque frontale du kidnappeur. Il rattrapa le petit garçon dans un de ses bras. Mais ce moment d'inattention fut profitable au mercenaire qui se retournant rapidement sur lui-même plongea son arme droit vers la gorge du bon samaritain. N'ayant pas le temps de parer, ce dernier tenta une esquive, mais elle ne fût pas suffisante. La lame aiguisée s'enfonça dans sa chair, et pour la première fois un son sorti de la bouche de l'inconnu, sous la forme d'un grognement.

Il se dégagea rapidement, laissant filer une gerbe de sang de son épaule blessée. Puis il pointa son arme en direction de l'assassin qui avait repris confiance en lui. Les deux hommes se dévisagèrent un instant. Le sauveur de Soka fronçait les sourcils, ayant perdu son calme à cause de la douleur. Il effectua un moulinet rapide pour forcer son adversaire à reculer, puis s'éloigna à son tour de quelque pas.

Tu es fort... et tu as une meilleure allonge que moi... En temps normal j'imagine que ce combat serait difficile pour moi, mais là...


Sans crier gare l'homme en noir glissa sur le sol humide comme sur une patinoire, soulevant des gerbes de boue. L'inconnu frappa de son sabre, mais sa puissance à une main fut insuffisante et dans un revers de lame le ravisseur dévia l'attaque puis frappa d'un coup de pied ascendant vers Soka dans le but évident de faire lâcher prise à son protecteur. Celui-ci ne se laissa pas faire, et d'une rotation, il esquiva le coup de pied. L'agresseur lâcha un sourire de satisfaction, puis dans une pirouette rapide il fut en un instant sur ses pieds frappant de plus belle le sauveur avec son kunaï.

Incapable de parer ou d'esquiver à cette distance, il n'eut d'autre choix que de lancer Soka en l'air une nouvelle fois, lâchant également son Katana. Profitant de ses mains nouvellement libérées, il attrapa le poignet de son opposant et le bloqua juste avant que son kunaï ne s'enfonce dans son abdomen. Surpris l'agresseur ne parvint pas a empêcher la prise que l'inconnu lui fît alors. Il tordit le poignet de son adversaire, puis dans un mouvement circulaire le projeta en avant pour le faire chuter accompagnant son action par un puissant coup de coude dans la nuque. L'assassin s'étala lamentablement dans la boue, tandis que Soka retombait en douceur dans les bras de son protecteur. Il pleurait toujours terrifiée par ce qui lui arrivait. Son sauveur sans perdre un instant attrapa son sabre parterre et s'enfuit en direction de son cheval qu'il enfourcha d'un bond. L'animal se cabra dans un grondement de tonnerre, et l'inconnu, maîtrisant l'animal, le fit se lancer au galop.

*Ordure ! Si tu crois t'en tirer aussi facilement tu te goures !*


L'assassin effectua alors une série rapide de signes, et le kunaï qui lui avait échappée peu auparavant trembla avant de jaillir à toute vitesse du tronc où elle était plantée. Elle fondit droit vers le cheval qui s'éloignait, et trancha net les tendons d'une de ses pattes arrières avant de se planter dans le sol un peu plus loin. L'animal poussa un hennissement de douleur et se cabra à nouveau, perdant l'équilibre procuré par sa patte arrière blessée. Surpris par cette événement imprévu, le sauveur chuta, lâchant son protégé qui tombât alors dans les ténèbres, dévalant la pente rocailleuse et disparaissant derrière les arbres en contrebas. Le cavalier désarçonné se retrouva alors projeté sous le corps frénétique de sa monture qui lui écrasa violemment une jambe avant de ramper tant bien que mal dans une direction aléatoire en poussant des cris stridents.

Il y eut un nouvel éclair, et l'homme en noir se détacha de la pénombre, ramassant son arme plantée à proximité de l'accident. Il s'approcha de son adversaire blessé en jouant avec cette dernière qui brillait à chaque éclair. Il lâcha un regard dans la direction où Soka avait disparue, puis se baissa près du visage de l'homme en smoking, dont les vêtements étaient rendus méconnaissables par la boue et le sang.

Il semblerait que le héros ait échoué … Tu n'as pas sauvé la princesse, et c'est le chevalier noir qui sort victorieux de la bataille …

Mais ne t'inquiète pas tu ne vivras pas assez longtemps pour pleurer sur ton échec …



Le criminel passa doucement sa lame sur la joue de sa victime, puis d'un geste brusque il frappa. Il y eut une gerbe de sang et un affreux cri de douleur. L'homme en noir s'écroula sur le sol en hurlant se tenant le visage dans ses mains. Loin d'être impotent, le sauveur avait saisi à toute vitesse la dague rengainée dans le fourreau de son tortionnaire et avait frapper sans réfléchir vers son visage. Une large entaille déchirait celui-ci, passant au travers de son œil droit. L'inconnu se leva avec difficultés et s'approcha de son adversaire en boitant, près à l'achever avec le peu de force qu'il lui restait. Ce n'était pas du goût du mercenaire en position de faiblesse, qui faisant, fit de la douleur se redressa rapidement sur ses jambes, constatant au passage qu'il venait de perdre son œil droit. Il amorçât un mouvement de fuite.

Raah ! Mon Œil ! Tu m'as eu ! Petit veinard on se retrouvera !


Sans demander son reste l'homme s'envola dans un tourbillon de feuilles et de boue, montrant si nécessaire il était, qu'il pratiquait le Ninjutsu malgré qu'il ne possédait aucun signe distinctif le rattachant à un quelconque village. L'inconnu resta seul avec son cheval qui se tortillait au sol de plus en plus faiblement. Il marcha en direction de la ravine où avait disparu Soka, et tenta sans succès de le repérer dans l'obscurité. Si il avait survécu à la chute il ne faudrait pas longtemps aux loups et aux charognards qui peuplaient ces montagnes pour corriger cet état de fait...


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MessageSujet: Re: [Passé] Un passé totalement perdu...   [Passé] Un passé totalement perdu... Icon_minitimeVen 8 Avr - 19:16

FlashBack n°4



Spoiler:

Il faisait sombre et humide, par miracle le petit garçon n'avait subit aucun traumatisme lourd. L'ossature des bébés, en particulier au niveau du crâne et de la nuque étant plus flexible que celle des adultes, la majorité des chocs qui aurait du causer la mort de l'enfant n'avait fait que l'étourdir. Ainsi Soka avait survécu à la centaine de mètres de dégringolade à flanc de montagne pour se retrouver vivante sous un tas d'herbes et de feuilles morte, sur le rebord d'un petit chemin de montagne. Cependant bien que la mort n'ai pas encore pu poser ses griffe sur le garçon, elle rodait aux alentours, attendant son heure. Une blessure profonde était visible sur sa joue gauche, qui sous le choc était tombée dans un sommeil sans rêves.

Plus haut dans la montagne, le sauveur puisait dans ses ultimes ressources pour chercher le corps de la petite fille. Il était victime d'une grave fracture du tibia, et le moindre mouvement le faisait affreusement souffrir. Il ne perdait cependant pas courage, et malgré la douleur insoutenable il continuait ses recherches, bien qu'infructueuse. L'orage avait fini par s'apaiser, laissant la place à une pleine lune dont la lumière blafarde se reflétait sur les zones aqueuse provoquées par les intempéries. Le calme était revenu dans la montagne, et petit à petit on pouvait entendre les bruissements des arbres. Ce changement de temps arrivait à point nommée, car il faciliterait grandement les recherches du mystérieux sauveur de Soka.

Malheureusement, les démons ou la malchance ne lui permirent pas de mener sa quête à bien, et après des heures de recherches, tandis que le soleil se levait à l'horizon, dardant de ses rayon l'aube humide, il se prit à désespérer, se laissant envahir par la douleur morale et physique de son échec.

Soka était frigorifié, ses blessures couvertes de feuilles et de boue avaient commencé à coaguler, mais la couleur que prenait l'entaille n'était clairement pas un bon présage. Si elle était restée là une ou deux heures de plus il aurait sans doute succombé soit à l'hypothermie soit à sa blessure. Mais le destin en avait décidé autrement.

Une petite chariote avançait doucement sur la route proche de l'enfant perdu. Tirée par un vieux cheval toussotant. A son bord se trouvait un couple de personnes vêtues de Kimono et d'un blason caractéristique d'une certaine classe sociale. Un style de Samouraï, représentant une silhouette stylisée de Grue.

La fatalité voulue qu'à cet instant, à l'instar de n'importe quel autre moment, l'homme qui conduisait la "brouette" posa son regard dans la direction de Soka. Et les divinités voulurent que malgré la fatigue d'une nuit de voyage en plein orage, l'homme repérât le petit corps frémissant sous les feuilles.

Mais qu'est-ce que c'est que cela... ?

As-tu vu quelque chose Yamada ?



L'homme ne répondit rien, il avait arrêté la charrette, et après avoir posé délicatement la main sur l'épaule de sa femme pour la rassurer, il descendit de son véhicule pour se diriger vers l'objet de son intérêt. Il se pencha sur la petite forme, et constata qu'il s'agissait d'un amas de vêtements de bébé en soie. Il retira doucement les quelques plantes mortes qui recouvraient la chose, puis se releva brusquement en criant à sa femme.

Hinako ! Vite prend une couverture et la trousse à pharmacie !


Ce cri n'interpella pas que la jeune femme, mais également le sauveur, qui assit dos à un arbre, semblait inerte et dépossédé de toute vie. Entendant ce cri, il ne sut comment mais il fut persuadé que cela avait un rapport avec son protégé. Il tenta à plusieurs reprises de se relever sans succès, la perte d'adrénaline rendant la douleur de sa jambe insupportable. Il parvint cependant tant bien que mal à se traîner dans les sous-bois, glissant le long du petit ravin pour atteindre un point de vue où il put voir ce qui se passait.

En contrebas, Yamada et Hinako avait pris sur eux de récupérer le bébé, et la femme était en train de nettoyer les blessures de l'enfant. Soka emmailloté dans une couverture sentait la chaleur se répandre à nouveau dans son corps, et cette sensation lui fit retrouver connaissance, chose qu'il ne tarda pas à faire savoir en poussant des cris larmoyants. L'inconnu releva ses lunettes tombantes, et eu un léger sourire de soulagement tandis que le couple s'en allait emportant avec eux le petit miraculé.


Le bébé était emmailloté, et avait fini par s'endormir, aidé par la chaleur et la sécurité du Dojo Kaede. Hinako avait fait demander le médecin du village qui était à présent sous leur juridiction. La famille Kaede était un clan de Samouraï très ancien, datant à ses origines de bien avant l'apparition de l'inventeur du Ninjutsu moderne. A l'époque, le Monde Ninja était encore construit sur un système féodal, les Daimyos de chaque pays était de puissant seigneurs de guerre, et leurs armées à défaut de Shinobi, étaient composés de soldats d'élite d'un autre genre : les Samouraï.

Originaire du Pays de la Roche, la famille Kaede, suite à une campagne militaire réussie contre le balbutiant pays du vent, s'était vue remettre en récompense les droit féodaux sur un tout petit village de Sunagakure, nouvellement conquis : Higashimuya Mura, le village de la montagne de l'Est. Les Kaede sous serment de loyauté au Daimyo du pays du Vent avait accepté cette responsabilité et avait gouverné le territoire pendant de nombreuses années, jusqu'au jour ou les prémices du pays de la Terre telle que nous le connaissons actuellement ne face leurs apparitions.

On ne sait pas vraiment où tout à commencé, l'enseignement de ce nouveau prophète qu'était Rikudo Sennin se répandit comme une traînée de poudre à travers les empires féodaux. De nouveaux clans virent le jour, pratiquant un nouvel art martial : le Ninjutsu. Au départ il ne s'agissait que de mercenaires peu nombreux, n'étant pas considéré comme une menace par les seigneurs féodaux mais plutôt comme une main d'œuvre efficace. Il apparut cependant au fil des ans que les Ninja prenait de plus en plus d'importance, et quand les clans les plus puissants du pays de la Terre s'allièrent pour former le village caché de Suna, il était déjà trop tard pour les Samouraï obsolètes.

Sunagakure avait toujours était un territoire faible et divisé, morcelé par les conflits internes, dont a hérité le gouvernement. Il n'empêche que le seigneur féodal de Suna décida à un moment, comme de nombreux autres pays, de démanteler ses armées de Bushi pour s'en remettre exclusivement aux Shinobi. Une nouvelle manière de faire la guerre était née, et de ce qui autrefois n'était qu'un vaste territoire sans puissance, émergea une nouvelle superpuissance, au coté de Konoha, Iwa, Kiri, et Kumo. Le Kage était né.

Il advint dans ce tumulte que le Pays de la Roche autrefois puissant, se révéla peu apte à se défendre contre la nouvelle Suna. Parmi d'autres accords il fut décidé lors des pourparlers de rendre ses territoires conquis à Sunagakure afin d'assurer la survie du village et de ses alentours, et Higashimuya en faisait partie. Contre toute attente, le Dojo Kaede ne fût pas démantelé comme la plupart des Clan de Samouraï. La logique aurait voulu que la famille Kaede émigre vers Tetsu no Kuni, dernier bastion du Bushido dans ce nouveau monde, mais Suna décida, compte tenu de la menace insignifiante que représentait cette petite famille, et de sa gestion acceptable d'une portion de territoire normalement peu productive, qu'il serait judicieux de conserver la famille Kaede comme gouverneur de cette province. Le Clan de Bushi prêta donc de nouveaux serments au Daimyo du Pays du Vent et devint ainsi une des dernières reliques d'un passé révolu dans ce monde Ninja.

Tout ceci c'était passé il y a plus de 100 ans, mais encore aujourd'hui la Famille Kaede sert le pays de la Terre et assure la gestion de la petite province d'Higashimuya. Cette province étant très pauvre, elle n'est pas très productive, et aux vues de la taille gigantesque du pays et de ses autres ressources, il n'est pas étonnant que ce petit bout de terre soit resté si longtemps dans l'ombre sans attirer l'attention ni des Ninjas, ni du Daimyo.

Il y a de cela 17 ans le dernier Kaede à diriger Higashimuya mourut de par son grand age, laissant vacante la place de gouverneur de province. Il advint rapidement qu'en l'absence d'héritier, Higashimuya Mura reviendrait sous le contrôle de Suna, et que la province disparaîtrai rapidement de part son isolement et sa faible importance stratégique, Suna ne perdrait certainement pas de temps à gérer gracieusement ce territoire inutile comme l'avait fait les Kaede jusque là. Il advint justement que Masaki Kaede avait un fils, Sochiro, mais ce dernier avait quitté le pays du Vent pour chercher du travail à l'étranger. Ainsi quand Suna voulut reprendre les droits sur Higashimuya, les villageois demandèrent l'autorisation aux officiels de rechercher l'héritier de Masaki pour qu'il succède à la tête de la Province. N'ayant rien à perdre et pas grand-chose à gagner, Suna se désintéressa de la question et laissa les villageois agir selon leur volonté. Après plusieurs recherches, Sochiro fût retrouvé à Ichi no Kuni, où il était formateur dans une entreprise de sécurité, enseignant aux futurs agents le maniement du sabre. Il avait récemment épousé une jeune femme du nom d'Hinako et ils vivaient tranquillement leur vie jusqu'à l'arrivée d'un émissaire de Suna.

Sochiro fût navré d'apprendre la mort de son père. Mais refusa dans un premier temps de reprendre les rennes d'Higashimuya. Ce ne fût qu'après de longs débats, sous l'impulsion d'Hinako pleine de compassion pour le malheur des villageois, que le Kaede accepta de devenir le nouveau gouverneur.

Il était en train de voyager vers le Dojo, quand il découvrit Soka dans la ravine et qu'il décida de lui porter secours. Ainsi la vie du petit garçon ne tenait qu'à un petit fil du destin tissé depuis fort longtemps. Sa survie, il la devait peut-être à ces hommes et ces femmes valeureuses qui avait gagnés le droit de diriger cette petite province de Suna où elle allait passer son enfance.
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